Chapitre 15
Mon arme à la main, je toisais méchamment Adam du regard. Il avait constamment son petit sourire
arrogant collé au visage. Il resserra sa prise sur June. Chelsea jurait dans sa barbe.
- Comment Adam ? Comment tu as fait ?
- Vous y avez cru n'est-ce pas ? Je connaissais cet homme de longue date. Il avait des dettes, il les a
payés. Un peu de chirurgie esthétique et le tour est joué. Vous n'y avez vu que du feu.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu avais une chance de nous échapper ?
- Je n'ai jamais eu l'intention de partir. As-tu la carte sur toi ?
Je mis ma main dans la poche et en sortit l'objet désiré.
- Déplie-là et regarde l'emplacement de la croix violette, celle que tu as oublié.
Je fixais la carte, l'étoile violette est placée exactement à l'endroit où nous sommes en ce moment.
- Comment ? Enfin, ce n'est pas possible !
- Je t'observe depuis des mois Jenny, je sais que vous vous rendez ici à la fin de chaque enquête,
expliqua-t-il calmement.
- Lâche-là Adam, laisse June tranquille. Elle n'a absolument rien à voir dans cette affaire.
- Jenny, j'ai une petite question pour toi.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Sais-tu qui est l'assassin de tes parents ?
- Non, il n'a jamais été retrouvé, pourquoi ?
- C'était moi, déclara-t-il comme si c'était sans la moindre importance.
Je resserrais ma prise autour du Beretta.
- C'est faux !
- Non, c'est moi aussi qui ai tué Owen et Aaron.
- Tu mens ! Tu n'as pas pu tuer mon frère. Tu ne pouvais pas prévoir que cet oiseau tombe et qu'il
aille le chercher sur la route !
- En effet, je comptais lui tirer dessus devant toi sans que tu ne puisses rien faire, mais cet oiseau m'a facilité la tâche.
Mon doigt était posé sur la détente, j'allais tirer, je le savais. La seule chose qui m'en empêcher c'était June. D’ailleurs Adam commença à appuyer bien plus fort sur sa trachée, la respiration de
notre amie se fit de plus en plus faible.
- Adam, lâche-là !!
- Hors de question, elle n'est qu'une moins que rien, sa vie ne vaut rien. Je sais que tu me tirerais dessus si je la lâchais alors que là au moins elle sert à quelque chose. Au fait, tu sais quand j'ai tué tesparents, c'était vraiment très satisfaisant. Ils me suppliaient à genoux de ne pas leur faire de mal, ta pauvre mère pleurait comme une madeleine. Je les ai regardé agoniser et se vider de leur sang, c'était une scène on ne peut plus agréable.
- La ferme ! Je vais te tuer, tu vas payer pour ce que tu leur as fait !
- Ton frère était tellement naïf.
- La ferme !!
- Et toi, tu as tué l'oiseau pour lequel ton frère est mort. Tu n'as pas de cœur.
- Arrête, arrête, je n'ai pas besoin que tu me le rappelle, murmurais-je au bord de la crise de nerf, je n'en pouvais plus, après toutes ces années à chercher un coupable, voilà qu'il débarquait et qu'il m’anéantissait plus que je ne l’étais avant. J'étais à deux doigts de presser la détente.
- Qu'est-ce que tu attends ? Tire !
- Non, Jenny, j't'en prie ne fait pas ça ! Me supplia Chelsea.
- Vas-y tire !
Je ne pouvais pas tirer. June était là. Quand soudain elle lui décocha un violent coup de coude et se
retira de son emprise. Elle tituba jusqu'à Chelsea qui la prit dans ses bras. J’allais enfin pouvoir le
tuer, j'allais avoir ma revanche et tuer l'homme qui m'avait enlevé ma famille.
- Jenny, ne fait pas ça, me conseilla Caleb.
- Je dois le tuer, je dois les venger.
- Le tuer ne t'apportera rien. Il vaut mieux qu'il pourrisse en prison. Pose cette arme Jenny, ordonna
John.
Je baissai lentement mon bras. Pour le relever brutalement et tirer deux fois sur Adam. Je lâchais
ensuite mon arme et m'effondrais au sol haletante. Caleb courut vers moi, pendant que John
menottais Adam. Ce dernier avait été touché à l'épaule et la cuisse par mes deux tirs. Cette fois s'en était fini, Adam avait perdu et nous l'avions vaincu. Tout allait rentrer dans l'ordre, nous serions
appelés sur une nouvelle affaire et Adam croupirait en cellule.
END...
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