: 8 h 30

Le matin se lève sur une ville en ébullition. Une ville grouillant de personnes affluent vers leurs tâches quotidiennes. On entend plus le son calme de la nuit, mais plutôt un écho désagréable du camion benne ramassant les ordures, celui du gars qui klaxonne, mécontent de ce contretemps et, bien sûr, celui des passants qui parlent au téléphone sans se soucier de ceux qui les entourent. Tout cela forme un brouhaha incompréhensible et ça me met de mauvaise humeur, pas vous ?

Pourtant, ce matin en particulier, je me sens bien . Mon café à la main, je sirote cette mixture amère censée me tenir éveillé plus de deux heures d'affilée. J'allume la radio et j'écoute les infos du jour.

"Les gilets jaunes, après dix "actes" de mobilisation depuis novembre, le mouvement ne s'éteint pas. Emmanuel Macr..."

Je coupe les médias d'un geste vif. Je ne supporte pas d'entendre encore des politiciens bavasser de problème et d'autre sans jamais proposer de solutions raisonnables. Et encore moins les médias, achetées par le gouvernement pour les sauver de l'anarchie. Seules les infos utiles m'intéressent comme les ...

En fait, il n'y en a pas, j'écoute machinalement, je crois ... Autant pour moi.

Je finis mon café et me prépare en un éclair. Je prends mon attaché-case et je me jette à l'assaut d'une nouvelle journée de boulot.

: 9 h 15

Sur la route menant au bureau, je m'arrête un instant dans le parc bordant mon immeuble...
Et je te regarde, oui toi, celui qui lit ces lignes, tu te demandes sans doute pourquoi je m'arrête comme ça, dans mon récit et que j'écris ce texte dirigé vers tes yeux non ? He bien tout simplement pour me présenter, car oui, je ne l'ai pas encore fait donc : bonjour, je m'appelle Andrew, 20 ans, j'habite près de Valence dans la Drôme et je me rends actuellement à mon boulot.
J'écris ce texte pour le plaisir et aussi pour te conter l'histoire d'une journée qui a basculé.

L'heure tourne, on se parlera plus tard, mais un conseil: analyse bien l'histoire.

: 9 h 20

Après cette petite pause, je repars de plus belle, je dirais même que j'accélère le pas, je ne fais plus trop attention à ce qui m'entoure. Les yeux rivés sur mon écran, je regarde mes sms du matin avant de mettre mes écouteurs et de me laisser bercer par une musique de Slipknot. Si je n'étais pas si concentré sur cette foutue technologie, j'aurais peut-être pu voir cette vieille personne tomber et j'aurais pu l'aider à se relever, ou cet homme douteux, qui achète un téléphone prépayé dans une boutique de rue devant mon travail. Mais bon, la technologie, c'est tellement plus plaisant que la réalité ces derniers temps que tous les événements qui se déroulent autour de moi me semblent insignifiants.

: 9 h 30

"Bonjour Andrew ! "

Je viens de passer la porte de mon travail quand la voix de la petite Aurore me sort de ma transe matinale. Elle est jolie la petite Aurore avec ses petites joues rouges, ses cheveux châtains en dégradés, tombant sur ses épaules et ses petits yeux pétillant d'excitation après avoir pris une pilule magique dans les cabinets, cinq minutes avant mon arrivée, je dirais. Ses courbes élancées pour sa petite taille m'on toujours fais un petit quelque chose dans le bas-ventre voyez vous. Ne me jugez pas, je reste un homme tout de même.

Je la salue d'un bonjour matinal et d'un baiser amical et je me précipite sur l'ascenseur avant que celui-ci ne se ferme.