Chapitre 4 : Un repas sympathique

3 minutes de lecture

: 12 h 16


" Vous êtes en retard. "


Mélie m'attendait devant la porte du restaurant et me regardait en souriant.


"Mais vous avez fait de votre mieux à ce que je vois."


Effectivement. J'ai d'abord marché, puis couru et sauté. Mon trajet pour le restaurant s'est transformé en parcours du combattant. Je suis couvert de sueur, de saletés et je n'imagine pas mon état vestimentaire. Débraillé, décoiffé, et le restes mal ajusté, je ne dois pas être beau à voir. Je ris un peu nerveusement, j'ai l'impression qu'elle avait prévu ce déroulement. Je reprends un peu de ma contenance, je mets de l'ordre dans mes vêtements et essaie de me recoiffer vite fait. Je saisis son bras, elle me regarde en souriant.


"Je m'excuse ? "


Ces simples mots, on suffit, dis avec un le ton d'un enfant penaud et le regard d'un mignon petit chat . Elle me regarde et éclate de rire. Son rire franc et clair. Je tombe sous le charme en un éclair. Je lui ouvre la porte et nous cherchons une table pour deux. On a de la chance il en reste une.

On commande à boire le temps des commandes. Pour moi un martini rouge plus un dry pour Mélie. Puis on commence à parler, à se jauger, à chercher ses points faibles, les plaisirs. C'était comme une guerre qui faisait rage ou seuls les deux camps savaient comment cela finirait.


" Tu pratiques un sport ? Tu aimes voyager ? Qu'elle sont tes loisirs et tes passions ? Qu'elle est ton pire cauchemar ? Ton premier amour ? Ta pire expérience ? Ton plus grand regret ? "


Notre bataille ne se finissait pas, on avait droit à des moments de trêve plus calme, lors de l'entrée des carpaccio, du plat d'escalope milanaise, et pour finir, lors du dessert des pêches mascarpones. Ces moments de calme où nous dégustions notre menu, nous nous regardons dans les yeux longuement puis on rigole, de stupidité sans aucun doute. Ce repas se passait à merveille, le monde semblait s'arrêtais autour de nous.


: 12 h 40


Mais non le monde ne s'arrête pas comme ça, ce n'est qu'une impression. Pendant que je parlais avec Mélie, je n'ai pas vu cet homme mettre un sachet dans mon attaché-case puis sortir discrètement par la porte de derrière pour passé un coup de fil.
J'aurais quand même pu y faire attention nom de dieu c'est mes affaires quand même.


: 13 h 10


Nous venons de finir nos assiettes et je sirote mon café pour digérer.


" Soyez franche Mélie, pourquoi m'avez, vous invitez à dinée ? Je ne crois pas que l'on se soit déjà vu avant, aujourd'hui. Alors je ne sais pas vous, mais moi, je n'invite pas des inconnues au restaurant le premier jour. "


Elle me fait une mou adorable et d'un mouvement de sa main balaie ma phrase.


"Commençons par se tutoyer Monsieur Andrew."


Me taquine t'elle en finissant son café d'une traite.


" Il est vrai que je ne te connais que depuis ce matin, mais rien ne m'interdis de passer un bon moment. Il y a bien longtemps que je n'avais pas ri avec un homme. Et te dire que tu ne me plais pas, en plus de ça, serais un mensonge. "


Je la regarde attentivement. J'essaie de savoir si elle se moque de moi ou non.


" D'accord, dans ce cas, j'imagine qu'il n'y a aucun inconvénient à ce que je t'invite à boire un verre chez moi ce soir ? 19 h 00 ? "


Cette phrase, sortie de ma bouche, n'a pas été commandée et je percute lentement ce que je viens de dire, tandis que Mélie me regarde du coin de l'œil amuser. Elle se lève, prend son sac et s'approche de moi. Elle me glisse à l'oreille.


"Ça me convient tout à fait, j'attendrais ton message "


Et la, c'est elle... Qui..Qui me donne un baiser ?! Je ne comprends plus rien aux femmes... Aussi bref que notre première conversation, se baiser n'a pas durer une seconde, qu'elle s'en alla en me laissant comme ça.


Pendant que je rester perplexe devant ce qui venait de se produire, je n'ai toujours pas remarqué ce sachet mis à mon insu dans mon attaché-case, ni cette personne qui épie la scène par la fenêtre et qui suit Mélie du regard pendant qu'elle paie sa note. Je ne le remarque pas non plus quand il la suit tandis qu'elle sort du restaurant pour appeler un taxi.


Non, je n'y prêtais pas attention. Trop confus cette histoire me sembler tiré par les cheveux.
Même toi, la, qui lis cette histoire, je suis sûr que tu n'y comprend rien pas vrai ? Si oui, explique moi s'il te plaît par ce que moi, je suis perdu.


: 13 h 30


Sur ce, je prends mes affaires, paie ma note et file. Je reprends dans trente minutes et je n'ai pas envie de courir comme à l'aller.

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