Chapitre 6 : Une soirée comme les autres... Ou presque

4 minutes de lecture

: 18 h 45


Je me mets sur mon 31. La toilette complète est à faire, une petite douche, un brossage de dent intensif, un petit coup de cire dans les cheveux. Je perds du temps sur les vêtements : laquelle choisir ? J'opte finalement pour un jean-slim rouge et une chemise blanche, un classique.
Je suis tout propre, ma tenue est impeccable. Il est temps de passer à la deuxième étape.

: 19 h 10

Je me rends compte que j'ai eu de la chance qu'elle décale de trente minutes, je n'aurais jamais été à l'heure sans ça.
Ma maison n'est pas sale, je suis un peu maniaque, mais sait on jamais. Je commence par passer un petit coup dans le salon, j'enchaîne avec la cuisine et les waters, je pose l'aspirateur dans la chambre. Ménage fait !


La préparation maintenant.


Je sors quelques apéritifs classique sur la table du salon, et je prépare les boissons.
Du vin, du champagne, de quoi faire un martini dry et quand même une bouteille d'eau.


"L'abus d'alcool est dangereux pour la santé."

Au diable ce slogan publicitaire, on a qu'une vie ! Mais l'eau permet de faire passer plus facilement l'alcool au bout d'un moment. Je crois que je m'emballe un peu quand j'eus fini de tout préparer. On est que deux et j'ai proposé un verre pas une soirée jusqu'à deux, trois heures du matin. Prenant conscience de ma sottise, je range les alcools en trop. Au revoir mon petit rouge.
Je laisse le champagne au cas où.

: 19 h 25

Elle ne va pas tarder, je suis un peu trop excité, je décide de me calmer en mettant une musique de détente. Je me mets à ma fenêtre. L'air est frais, mais pas glacial, une soirée superbe, les étoiles sont toutes visibles dans le ciel et la lune est belle et bien ronde. La lumière des réverbères éclaire la rue de chaque côté, je pourrais donc la voir arriver de loin.

: 19 h 30

Je suis assis dans mon canapé, je me persuade mentalement de me retenir de bondir sur l'interphone si, ce dernier sonne. Je mange une cacahuète perdu, un peu nerveux, je la ronge comme un castor rongeant un tronc d'arbre. Je regarde mon téléphone du coin de l'œil. Pas de nouveaux messages.


: 19 h 40


Elle n'est toujours pas là. Je ne panique pas trop, étant la première personne à être en retard aux rendez-vous, je peux comprendre. Elle a dû avoir un contretemps... Oui, sûrement, avec sa réunion importante, elle a dû être retenue un peu plus longtemps. Je stresse un peu plus. La patience n'est pas mon fort. Je suis tiraillé par l'envie de lui envoyer un message, mais je me retiens. Elle pourrait me trouver lourd de lui demander ou elle en est, après seulement 10 minutes de retard. Je feuilletais un livre posé sur une chaise et je me force à lire pour patienter.

: 19 h 50


" Get down on it, come on and
Get down on it, if you really want it ..."


Une musique des Kool and the Gang tourné en fond, mais ça ne me donne pas vraiment l'envie de danser. Vingt minutes que j'attends. Elle a peut-être oublié ? Pas de message. Elle n'a pourtant pas l'air du genre de personne à poser un lapin sans prévenir après, il est vrai que je ne la connais que depuis aujourd'hui, mais tout de même.

Vingt minutes, c'est long quand on attend une personne qui occupe toutes nos pensées. j'essaie de ne pas regarder l'heure sinon je sais que mon regard restera figé sur les aiguilles de l'horloge. Cette horloge avec des aiguilles qui avance si lentement ... Si lentement que j'ai l'impression que la terre s'arrête de tourner, les secondes deviennent des minutes, les minutes... Des heures. Je ne tiens plus je dois lui envoyé un message.


" J'imagine que tu as eux un empêchement vu l'heure. Tiens moi au courant si tu viens pour se verre ou pas, dès que tu serras disponible"


Message envoyé. Je me fais un martini rouge pour faire passer l'attente.. Mon dieu cette boisson, c'est vraiment mon poison.


: 20 h 00


Je ne suis pas patient, je l'ai déjà dit, je commence vraiment à désespérer de la voir ou même d'avoir un message. J'ai peut-être rêvé après tout. Cette femme n'est peut-être qu'un mirage. ça doit être ça... Je pars dans la cuisine me préparer à manger la tristesse m'avais envahie.


Soudain, mon téléphone sonne dans le salon.


Je lâche tout ce que je tiens, brisant un verre, une assiette, je nettoierai après ! Je n'ai pas le temps !
Je me jette sur mon canapé et attrape mon téléphone au vol.


" Allô ?! "


J'étais essoufflé et ma voix à un peu vriller, mais le stress commençais à retomber. J'étais heureux de me dire qu'elle ne m'avait pas oublié.


"Mr. Andrew ? Agent Stephen Beyer de la police de Valence. Je suis désolé de vous le dire... Mais Mélie Aupry est morte..."


Mon corps tremble et je tombe.. Mon carrelage beige est aussi dur et froid que les mots de cet agent.

: 20 h 05

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Andrew ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0