Chapitre 2
À présent, je me dirigeais vers la clinique vétérinaire. Je croisais les doigts pour retrouver mon chat.
« Peut-être un des vétos l’a récupéré ? pensais-je. »
Enfin, j’arrivais à destination. Je fus accueilli par un charmant jeune homme d’une trentaine d’années aux courts cheveux bruns et des yeux bleus. Il portait une blouse blanche.
— Bonjour, est-ce que quelqu’un vous aurez ramené un chat ? lui demandais-je d’un ton inquiet.
— Un chat ?
— Je l’ai oublié sur le tapis des arrivées. lui répondis-je gêner.
— Vous êtes tête en l’air. C’est la première fois qu’un passager oublie son animal de compagnie, se moquait-il en arborant un jolie sourire, il ajouta : je vais demander au vétérinaire. Je reviens dans un instant.
Il ouvrit la porte derrière moi. J’étais nerveuse et attendais son retour avec impatience. Je croisais les bras et tapais du pied.
Deux minutes après, il revient en affichant sur son visage une triste mine.
— Je suis désolé. Le vétérinaire n’a pas vu votre chat.
— Quoi ? C’est impossible ! m’exclamais-je complètement paniquée.
Dans ma tête, je m’imaginais le pire des scénarios. Le chat avait été emmené à la fourrière. Je le voyais enfermé dans une cage, tout seul en train de miauler et sans nourriture. Ou sinon... Un dangereux scientifique l’avait récupéré pour lui faire subir des expériences.
— Si quelqu’un me l’avait volé ? Comment vais-je faire pour le secourir ? Sans moi, il est perdu ! insistai-je.
Ma gorge serrée, des larmes coulaient le long de mes joues.
— On va le retrouver. me rassura-t-il d’une douce voix en ajoutant : sur quel vol étiez-vous ?
— Le A352 de la compagnie AIRUN.
— Nous allons voir ensemble à la douane. Venez avec moi !
— Merci ! le gratifiai-je en lui sautant au cou.
Le jeune homme se mit à rougir.
— Je n’ai pas l’habitude qu’une cliente m’enlace.
— Je m’excuse. Je me suis emportée. lui répondis-je d’un air embarrassé.
— C’est l’émotion. Venez, nous n’avons pas de temps à perdre.
Il passait devant moi pour me montrer le chemin. Je le suivis.
Actuellement, nous avancions dans le grand hall de l’aérogare. Nous devions nous faufiler à travers les passagers.
En cinq minutes, nous atteignons les douaniers.Un vigile gardait l’entrée. C’était un homme grand et robuste, au crâne rasé. Il portait un uniforme noir avec marqué dessus en lettre blanche “sécurité”. Accrochée à sa ceinture rangée dans un fourreau en cuir, un pistolet. L’assistant vétérinaire lui demanda :
— Bonjour, cette demoiselle a perdu son chat. Elle était sur le vol A352 de la compagnie AIRUN.
— C’est la mère Michelle qui a perdu son chat. chantonna le vigile.
— Ne vous moquez pas de moi. rechignai-je.
— Est-ce vous le père lustucru qui va l’aider à le retrouver ?
— On n’est pas là pour rigoler. le réprimanda le jeune homme.
— Puis-je vois le billet ?
Je fouillais dans mon sac à la recherche du précieux ticket. Heureusement, je l’avais soigneusement rangé dans mon passeport. Je lui remis les documents. Celui-ci jeta un rapide coup d’œil avant de me les redonner.
— C’est bon. Vous pouvez passer.
— Je vous remercie, monsieur. le gratifiai-je hautainement.
Puis, j’entrais.
À l’intérieur, j’entendis les miaulements de mon chat. Les cries provenaient de la caisse posée sur l’un des immenses tapis. J’étais toute seule dans ce gigantesque endroit. Quand je courrais vers lui, les bruits de mes pas résonnaient dans la pièce.
Une fois à sa portée, j’ouvris la porte de sa cage et le pris dans mes bras.
— Je suis désolée, Caly. Je t’ai oublié. Tu me pardonnes ?
Elle frotta son museau contre mon nez en ronronnant. Je sentais son petit cœur battre rapidement.
Elle avait eu peur tout comme moi.
Après un moment de calinoux, je la remis dans sa caisse. Je saisis la poignée pour l’emporter avec moi. Je rejoignis le jeune apprentie qui était postée devant l’entrée.
— Je vous remercie pour l’aide que vous m’avez apportée.
— De rien. Je n’allais pas laisser une jeune demoiselle en détresse.
— Vous êtes mon sauveur, monsieur Lustucru.
— Appelez-moi, Henry.
— Merci, Henry.
Je lui fis mon plus beau sourire. Celui-ci se mit à rougir.
— Nous y allons ?
— Oui. Acquiesçai-je.
— Après-vous, mademoiselle.
Il me laissa passer. J’étais heureuse d’avoir récupérer mon chat.
Et si le père Lustucru était le début d’un nouvel amour ?
Seul l’avenir me le dira...
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