Lecteur, lectrice,

Avant de vous laisser aller plus loin, il me faut tout d’abord vous avertir au sujet de ce récit qui, derrière ses airs de tragédie faussement comique et même farcesque par endroits, n’est pas une pièce de théâtre. Ce n’est qu’un détail mais, si à tout hasard, vous deviez fuir ces lignes par peur de la mise en scène, sachez que ce n’est certainement pas l’argument que je retiendrai contre cette fresque.

Fut un temps où les auteurs dissuadaient femmes et enfants de lectures jugées subversives. À titre personnel, je ne déconseille cet ouvrage à personne – à l’exception des enfants, tout de même – mais je me permets quelques recommandations. Pour l’heure, j’ignore si Les Histrions franchiront les limites du moralement supportable – en temps normal, je suis une personne raisonnable mais l’imagination est parfois faite de territoire dont il vaut mieux se garder d'explorer l'étendue. Par mesure de précaution, le public intéressé sera donc plutôt mûr et averti. Si vous n’en êtes pas, mes petits, passez votre chemin. C’est pour votre bien.

Si vous en êtes, en revanche, brave lecteur, courageuse lectrice, permettez-moi de vous adresser mes sincères condoléances et de vous souhaiter la bienvenue parmi nous, tandis que j’invoque les destins tragiques qui ont façonné ce récit.

VP