Murmures évanescents
Mystérieux mots silencieux que l’on perçoit ; tantôt précieux, tantôt furieux,
Unable en rumeurs cachées, usable en ouï-dire diffamés, immuables sons frissonné,
Respiration caressante aux vibrations légères ; ils cajolent, ils affolent, ils flânent.
Mouvement de l'eau, mélodie cantabile abreuvant la vie dans un chuintement volubile.
Univair aux astres bougeant, tournant dans une cacophonie silencieuse et tonitruante,
Râles du désir, effleurements du plaisir, confidences câlines ou exigences mutines.
Errance des vents au travers des feuillages d’automne, qui virevoltent, chuchotent, dansent et
Susurrent aux ailes des oiseaux, guident leurs plumes sur les chemins ; tout là-haut.
Éphémère langage se délitant dans des volutes d’échos, se montrant, se cachant, jouant,
Volages et infidèles, insatiables et éternels, ils déambulent sans contraintes ; libres.
Ailes arachnéennes qui parcourent le monde, arpentent les méandres des pensées, de la voix
Nonchalants et languides, ils se posent un instant au creux de l'oreille, se délitent dans une
Évanescence invisible, reprennant leurs souffles, revenant dans un bourdonnement. Tantôt
Sensuelles, angoissant, tantôt féminins, tantôt masculins, affiliés aux quatre élémentaires :
Crépitement du feu, clapotis de l’eau, caresses de l’air, frémissement de la terre, ils
Enlacent à voix basse, estompent les clameurs, sèchent les larmes, atténuent les douleurs.
Nébuleuses sans lumière, arcs-en-ciel intouchables, ils ont été, sont et seront toujours là.
Temporels et intemporels, nous les aimons et les haïssons, les faisons nôtres ou les rejetons,
Symphonie de murmures insaisissables ; de mystérieux mots silencieux.
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