30 - Bonbons

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Je marchais seul, mon bouquet de chrysanthèmes à la main. Laura m'avait rembarré une fois de plus. Elle était vraiment en colère, je crois que j'ai vraiment raté quelque chose. Finalement, peut être qu'il ne sert à rien de forcer les choses. Elle n'a pas l'air prête pour une nouvelle relation. Ce n'est pas plus mal finalement, si elle avait appris que je voyais Claire en même temps qu'elle, elle aurait certainement été détruite.

  • Oh, des chrysanthèmes, j'adore !, entendais-je derrière mon épaule.

Je me retournais pour faire face à Claire. Elle semblait se réjouir de me voir avec le bouquet.

  • C'est pour moi ce bouquet ? Tu as deviné que j'adorais ces fleurs ?

Je lui tendais la composition, quelque peu honteux de recycler le cadeau de Laura de cette façon. Je vrodais afin de cacher ma gêne :

  • C'est l'époque, et puis les roses, c'est surfait, non ?
  • Tout à fait ! J'aime la simplicité des chrysanthèmes. Elles ne sont liées à la Toussaint que parce qu'elles résistent longtemps sur les tombes, mais ça ne me dérange pas le moins du monde.
  • Tant mieux, ravi que ça te plaise.

Je souriais niaisement. Je me réjouissais de la voir apprécier le bouquet. Elle y plongeait son nez pour en humer le parfum. Les joues rosies, elle me demanda :

  • Tu es pris demain soir ?
  • Plus maintenant. La soirée où je devais aller a été annulée. Un souci de vaisselle cassée ou je ne sais quoi. Tu ne fais toujours rien ?
  • Non, j'avais prévu de rester chez moi.

Elle me toisait en tenant son bouquet entre ses mains. Je voyais bien qu'elle attendait que je rebondisse sur sa phrase.

  • Puisque je suis libre, je peux venir te rejoindre, si tu le souhaites.
  • Avec plaisir, sourit-elle. 19h chez moi. Apporte des bonbons, je m'occupe du reste.

Elle me déposa un baiser sur la joue avant de partir. Je la regardais s'éloigner. Elle respirait par intermittence les chrysanthèmes avec un sourire paisible.

Je fis un crochet par une boutique de bonbons. J'étais impressionné par le nombre de références possibles et imaginables. J'avais le vertige en parcourant les rayonnages, des langues de chat acides aux chamallows, en passant les Jelly Beans et autres guimauves. L'odeur de sucre me montait à la tête et me donnait le tournis. Je n'étais pas très porté sur les friandises et je ne connaissais pas le quart des produits. Un vendeur vint a mon secours :

  • Je peux vous aider ?
  • Absolument. Je dois ramener des bonbons pour une soirée d'Halloween, mais je ne connais pas les goûts de la personne qui m'invite. Si vous pouvez me faire un assortiment d'un peu de tout, ça serait super. Avec des goûts variés.
  • Très bien, je vous prépare cela. Quelle quantité souhaitez-vous ?
  • Je ne sais pas. Deux kilos ?

Le vendeur me regardait d'un oeil brillant. Apparemment, j'avais vu grand. Assez grand pour voir apparaître de gros euros dans ses yeux.

Il remplissait par grosses cuillères un énorme sac de tissu blanc. Il fit quelques allers-retours a une balance et finit par fermer le sac. Il me tendit l'énorme balle de remplie de gourmandises et me demanda le prix d'un dîner à deux au restaurant. Je payais et partais, un sac de sucreries gros comme un ballon de football sous le bras.

J'avais peut être vu un peu gros...

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