J’ai regretté de ne t’avoir qu’écris un petit mot sans colère.

Je t’y promettais « de ne rien lui dire », je t’y souhaitais « bon vent », j’y étais « sans rancune » et je t’y remerciais « de m’avoir aimé ».

Alors que j’avais le cœur brisé et la confiance sapée.

Tu nous trompais tous les deux. Aucun de nous ne connaissait l’existence de l’autre.

Vous étiez ensemble depuis cinq ans. Tu étais avec moi depuis neuf mois.

Tu lui avais promis l’amour sans partage. Tu m’avais promis de m’aimer sans mensonge.

Tu avais une vie au-delà de nos rencontres.

Il a fallu un hasard. Je t’ai pris la main dans le sac.

Ta main dans la sienne. Tes yeux dans les siens. Ta bouche sur la sienne.

Lors de notre dernier rendez-vous, tu n’as pas eu d’autre choix que de tout m’avouer.

Tu étais comme un enfant pris la main dans la boîte de chocolats.

Piteux, miteux, peureux.

Je serais resté avec toi si tu m’avais dit dès le départ que tu en aimais aussi un autre.

J’aurais pu tout accepter car je t’aimais sincèrement.

Aimer sincèrement ne suffit pas.

Aimer ne suffit pas.

Aimer.

Aimer.

Faut-il encore y croire !

Peut-on encore y croire ?

Croire.

Croire.

Croire comme en un dieu.

Croire comme en une religion.

Croire aimer.

Aimer croire.

Ne plus aimer.

Ne plus croire.

Adieu et au diable.