Je ne vois rien. Je place ma main devant mes yeux et distingue des formes devant moi.

• Je t’ai manqué ma chère.

Léandre. J’essaie de fuir, mais RatusVerdus m’attache les poignets et me retient devant lui. Il a beaucoup plus de force que je ne pensais. Il m’empêche de bouger. Léandre s’approche et j’essaye de me débattre mais RatusVerdus me tord le bras.

• Asseyez-la sur la chaise.

Deux gorilles s’approchent et me soulèvent par les épaules pour me maintenir sur la chaise au milieu de la pièce. Un des deux places des bandes magnétiques autour de mes chevilles et les pieds la chaise pendant que l’autre m’attachent les poignets aux accoudoirs. J’ai beau essayer de renverser la chaise, elle ne bouge pas.

• J’ai promis à ma femme que je ne te ferais aucun mal.

Il s’approche et remet une mèche derrière mon oreille.

• Mais j’ai aussi promis à mon fils Louis, qu’il rencontrerait sa sœur.

Il tend sa main vers RatusVerdus. Il se rapproche vers son père avec un grand sourire qui montre ses dents parfaitement blanches. C’était un piège depuis le début et j’ai sauté à pieds joints dedans.

• Louis va donc te changer. Nous allons discuter ta soeur et moi avant que vous ne fassiez connaissance.
• Merci Papa.

Louis et les deux gorilles sortent de la pièce.

• Lorsque Louis t’a vue la première fois, il est totalement tombé sous ton charme. Je le comprends, j’étais pareil avec ta mère. Il était attristé que je ne réussisse pas à te sauver. Nous étions sûrs qu’Octave reviendrait avec toi pour exhiber son trésor. Mon fils a donc concocté ce plan et tu es ici avec ta famille. Ta mère sera tellement heureuse de te revoir. Et nous pourrons enfin être une famille unie et même plus.

Ses mots me provoquent un frisson de peur. Je ne veux pas qu’il me touche qui me salisse. Il s’approche et se place à ma hauteur.

• Octave ne semble pas t’avoir maltraité au contraire tu as l’air de t’être musclé. Pour autant tu as du avoir beaucoup de mal à duper leur vigilance pour nous rejoindre. Tu sais j’ai reçu beaucoup de propositions de sa part pour qu’il rachète ta mère.

Il caresse ma joue et passe son pouce sur mes lèvres.

• Mais elle est inestimable comme toi. Je savais que tu reviendrais vers nous avec un peu d’aide, tu es une fille aussi intelligente que ta mère. Tu es entre bonnes mains, Louis saura s'occuper de toi avec le plus grand soin. Lors de votre discussion n’hésite pas à répondre à ses questions. Nous aimerions avoir des informations sur Octave et Liberta pour sauver d’autres enfants comme toi. Si tu nous aides, tu pourras retrouver ta mère. Sinon, je considérerais que c’est de la désobéissance envers ton frère et tu seras punie.

Louis rentre dans la pièce. Il n’est plus du tout le même. Il a de magnifique cheveux blond et des yeux bleu clair. Il semble plus grand, plus fort et à un charme indéniable. Il est extrêmement séduisant comme son père, un autre monstre déguisé en ange.

• Je te laisse mon fils. Prends le temps de bien la découvrir.

Il rigole et sort en sifflotant. Louis passe une main dans ses cheveux et prend un fauteuil, qu’il installe devant moi.

• Je m’excuse petite sœur, je t’ai un peu menti, mais c’était pour ton bien. Ça doit être un choc pour toi de savoir qu’il y a toute une famille qui t’attend les bras ouverts. Je devrais me présenter officiellement.

Il se racle la gorge.

• Louis Lust ou plutôt D’Eurasie, maintenant que mon père et ta mère sont mariés. J’ai toujours vu ta mère comme la mienne. Ma mère biologique avait son visage, bien moins beau que le vrai. Après ma naissance, elle est vite tombée en dépression, mais mon cher père a toujours été là pour moi. J’ai appris beaucoup à ses côtés et il m’a protégé de ce monde en me rendant invisible à tous. Personne n’a jamais su que j’étais né et il a fait disparaître toutes les personnes qui me connaissaient. J’ai toujours tout eu, l’argent, les femmes, la beauté, mais tout semblait morne et sans goût.

Il se lève et tourne dans la pièce.

• J’avais beau m’amuser, céder à toutes mes pulsions, charmer, torturer, violer ou tuer, mais je ne ressentais rien. Et tu es arrivée…

Il s’arrête, se tourne vers moi et se rassoit.

• Comme un cadeau du ciel. Mon père m’avait beaucoup parlé de toi. Tu étais un être énigmatique pour moi. J’attendais le jour où je pourrais te voir avec impatience. Quand tu t’es tenue droite, forte devant tous, laissant à peine paraître ta peur, mais j’ai surtout senti ta colère. Ce jour-là,...

Il se relève à nouveau et je sens son excitation.

• J’étais excité.

Il s’avance vers moi.

• Aucune femme ne m’avait jamais fait ressentir une telle excitation. C’est encore le cas aujourd’hui.

Je ne peux m’empêcher de le regarder de haut en bas. Espérant ne pas voir de gonflement au niveau de son bas ventre, mais il est en pleine érection. Je déglutis, j’ai peur, très peur de ce qu’il va me faire. Il continue son monologue.

• Mon excitation est vite redescendue quand je me suis rendu compte que mon père perdait la vente. Je voulais tellement t’avoir, alors j’ai monté ce plan. J’ai essayé de faire comme mon père et de transformer des filles pour qu’elles te ressemblent, mais elles m’ont toutes déçues. Alors j’ai expérimenté différentes choses sur elle, avant de les tuer. Mais assez parler de moi. Je sais que tu es à l’écoute et silencieuse, mais il va falloir me parler ma douce. J’aimerais entendre une nouvelle fois le doux son de ta voix.

Il s’approche de moi et cherche à me caresser. Je tourne la tête.

• Pourquoi te laisses-tu faire avec père et pas avec moi ?

Je bouge encore. Il essaye à plusieurs reprises, avant de placer une autre bande magnétique autour de mon cou qui m’étrangle. Il arrive enfin à caresser mon visage.

• Aussi douce que mon père me l’avait dit. J’aimerais savoir si toute ta peau est aussi douce.

Il commence à descendre sa main sur mon épaule, mon bras. Je me débats au maximum, mais rien ne bouge. Il me regarde et desserre la bande magnétique autour de mon cou. Je peux à nouveau respirer normalement. Il se lève.

• Avant toute chose, nous devons obtenir des informations de toi. Ensuite, je pourrais réellement te prouver mon amour.