Je me glisse dans les draps silencieusement et cherche la chaleur de mon compagnon. Je me suis encore couchée tard, mais pour une fois, je sens que je vais m'endormir vite. Ensommeillé, mon copain me serre dans ses bras, et Morphée ne tarde pas à nous enlace tous les deux.

J'ouvre les yeux, il y a une faible lueur étrange dans la pièce, et je sais que ce n'est pas ma chambre, sans que je puisse savoir où je suis. Un homme est allongé à mes côtés, il lui ressemble, mais ce n'est pas mon copain. Pourquoi est-ce que je rêve d'un autre homme ? Enfin, ce n'est pas pire que de refaire ce rêve avec cette belle femme. La porte s'ouvre alors, à ma droite, et le courant d'air me fait remarquer que je suis nue. Une femme se trouve nue dans l’encadrement de la porte. J'ai l'impression de l'avoir déjà vue dans un autre rêve, mais ce n'est pas tout à fait la même. Je regarde son beau visage, je sais pourquoi elle me dit quelque chose : ce sont ses beaux yeux envoûtants que je reconnais. Je déglutis, et j'ai subitement chaud. Je connais mon corps et je sais ce que cela veut dire, mais je ne sais pas pourquoi je réagis comme ça. J'observe son corps tandis qu'elle ne me regarde plus, toujours debout à l'embrasure de la porte. Je me mords les lèvres, assaillie de pensées qui ont toutes pour sujet ses courbes, son corps et tout ce que je pourrais bien lui faire… Mais que m'arrive-il ? Je sais que c'est un rêve, mais je n'ai jamais été attirée par les femmes. Je sais que je l'ai déjà vue, mais c'était juste des apparitions qui me troublaient, mais là, c'est un autre niveau… Elle s'approche et je frissonne, son odeur se répandant partout, oh et quelle odeur enivrante ! Elle me susurre de me laisser aller et mon rêve reprend le contrôle sur ma lucidité. Mon regard ne peut se détacher du sien, elle caresse mon visage, que c’est agréable ! Ses doigts sont fins et incroyablement doux.

Une main chaude se glisse sur mes hanches, je me retourne, surprise, vers l’homme à ma gauche. Ses yeux sont remplis de désir et il regarde la femme de mon rêve. Il se colle à moi, contre mon dos. Il est nu aussi et je sens son érection contre mes fesses. Son contact et celui de la fille m’électrise. J’ai tellement envie de m’abandonner à leurs caresses… L’homme remonte lentement sa main vers ma poitrine et je dirige mon bras vers mes cuisses, mais la femme arrête mon geste en me retenant le poignet et elle se penche pour m’embrasser. Ses lèvres sont chaudes, lisses, douces, pulpeuse, parfaites. Elle embrasse à merveille, comme si elle connaissait mes lèvres par cœur. Je sens que sa petite langue cherche à passer retrouver la mienne, je résiste, je n’aime pas ce genre de baisers, mais sa voix résonne dans ma tête, me répétant de me laisser aller. L’homme appuie légèrement sur mon épaule pour que je bascule sur le dos et aussitôt fait, il me lèche un sein tout en caressant l’autre de sa main. Je gémis dans la bouche de l’autre, qui en profite pour que nos langues se caressent et dansent ensemble, lentement. C’est exquis, mais je n’ai pas oublié mon sang qui pulse jusqu’à mon sexe, qui s’humidifie de plus en plus, ni mon bras qui ne peut pas me satisfaire, bloqué par la femme. Je commence un peu à me sentir frustrée, mais d’un autre côté la manière dont l’une m’embrasse et me caresse le visage et dont l’autre suce, lèche et mordille mes seins pourrait me faire chavirer.

Mais l’homme perd un peu de son ardeur, il pose sa main sur ma cuisse et commence une série de baisers jusqu’à mon nombril. Lui aussi a envie de plus, beaucoup plus. Il a son autre main sur son pénis, mais il semble incapable de se toucher, lui non plus. Il commence à descendre pour embrasser mes hanches, alors la femme se relève, me délaissant. Elle m’enjambe pour rejoindre mon voisin et l’empêcher de me toucher plus. Je la regarde allonger notre partenaire et se mettre à quatre pattes sur lui pour l’embrasser. Puisque je ne peux rien faire d’autre que les regarder, d’ailleurs, il apprécie autant que moi sa bouche délicieuse, je me demande ce que je peux bien faire. J’ai chaud, ma cyprine coule sur le long de ma jambe et j’ai terriblement envie de jouer avec ma chatte. Je caresse mes seins, à défaut, et il me vient une idée. Je ne peux pas le toucher, je ne peux pas me toucher, et pourquoi pas elle ?

Je me relève et me place derrière elle, qui m’offre sa croupe à cause de sa position. Elle sursaute quand je pose mes mains sur ses fesses, visiblement, elle ne contrôle pas tout, puis émet un hoquet quand ma langue passe entre ses cuisses et se rapproche de ses lèvres. Elle se cambre, posant sa poitrine sur l’homme et me permettant d’accéder encore plus à son intimité. Ça y est, elle a lâché sa garde, je ne pensais pas être aussi douée, ç'a beau être un rêve, je n’ai jamais fait de cunni de ma vie. Je peux enfin glisser ma main sur mon clitoris gonflé par l’excitation et la frustration, j’utilise ma deuxième main pour empoigner le sexe de l’homme. Le gémissement qui sort de sa bouche est son signe de remerciement. Une veine palpite sur le côté, tandis que je fais glisser ma main sur toute la longueur de sa hampe pour m’interrompre et masser ses testicules. Je recommence cela quelques fois avant de récupérer mon humidité pour que cela glisse mieux. Ils ne s’embrassent plus, trop occupés à apprécier ce que je leur fais en poussant allégrement gémissements, soupirs et grognements. Concentrée, j’essaye de tenir le rythme entre elle, lui et moi, et alors que je glisse enfin un doigt puis un deuxième en moi, je recule un peu et renverse la tête en arrière. C’est tellement bon, j’ai l’impression que ça fait des années que je ne me suis pas doigtée ! La fille bouge alors pour inverser les rôles.

Je ne sais pas comment nous tenons dans ce lit, mais l’homme se retrouve à s’occuper de moi en massant mes seins avec ses mains, faire un magnifique jeu de langue sur mon clitoris et me doigter, tandis que la femme fait une fellation à l’homme en se masturbant toute seule. Sa respiration un peu chaotique que lui provoque son plaisir me fait un peu bizarre au début, mais la chaleur de son souffle est vite agréable, chatouillant mes zones érogènes. Je remue mes hanches pour accentuer le contact. Je m’occupe de pincer mes tétons pendant qu’il écarte un peu plus mes jambes pour passer un doigt curieux sur mon anus, sans aller plus loin. Je me cambre un peu plus sous les assauts de sa langue très douée qui s’est faufilée plus bas pour remplacer ses doigts. C’est divin, et je sens l’orgasme monter. Son souffle de plus en plus rapide m’indique que lui aussi n’est plus très loin, allons-nous vraiment jouir ensemble à trois ? Je n’ai pas besoin de réponse, appréciant les tremblements de mon corps excité. Je pose la tête sur l’oreiller, un peu fatiguée par toutes ces émotions. La fille me regarde, et j’apprécie encore une fois son visage et son corps. Ses cheveux noirs, son visage allongé, ses yeux noirs, son nez fin, sa bouche ronde qui invite aux délices… Elle ferait craquer n’importe qui. Je n’en reviens pas, on ne se connaît pas, mais on a su exactement ce dont l’autre avait besoin. Peut-être parce qu’elle m’avait déjà observée dans d’autres rêves ? Elle rompt le contact visuel en fermant les yeux et disparaît.

Je me réveille en sursaut, le cœur battant vite et couverte d’une pellicule de sueur.

— Ça va chérie ?

— J’ai fait un rêve étrange, dis-je en passant une main sur mon visage.

— Oui, j’ai entendu ça, répond-il dans un rire.

— Comment ça ?

Il me regarde malicieusement avant de me voler un baiser.

— Je ne sais pas précisément ce que tu as fait et avec qui, mais ça te dirait de remettre ça avec moi ? Je me sentais un peu seul quand tu gémissais et te cambrais sans moi.

J’éclate de rire et me redresse pour me mettre à califourchon sur lui. La nuit va être longue pour les voisins. Je jette un coup d’œil à la porte, on ne sait jamais…