L'Aparté
भेड़िया (Bhediya)
Je suis enchanté de te revoir. Avant d’aller plus loin, nous devons avoir un aparté. J’ai lu dans la mémoire de l’un de tes contemporains que j’avais sollicité cette audience afin d’implorer le roi Liam et ses alliés de venir au secours des loups. Mes congénères étant, comme les humains, victimes de raids menés par des Orcs. Franchement :
• m’imagines-tu implorant ?
• m’imagines-tu porte-parole de mes – pas réellement – congénères ?
• m’imagines-tu décidant, il y a cinq lunes, d’entreprendre ce voyage pour quémander de l’aide au sujet d’une menace qui n’existait pas encore ?
Non, décidément, ce « loup-là » n’a strictement rien à voir avec moi, il devait être l’objet d’un maléfice.
• Ai-je réussi à briser l’enchantement ?
• Une personne très puissante, est-elle intervenue ?... Toi ?
• Une de ces créatures hypothétiques que leurs sectateurs nomment « auteur (e) » a-t-elle été révoltée par le sort qui m’était fait ?
Toujours est-il qu’une divergence se produisit lorsque le sergent Seaghdh ferma la porte de la salle de banquet pour venir me chercher.
Oui, tu as raison, avant de continuer, je te dois des explications. Je loue ta perspicacité, certains points doivent être éclaircis. D’abord, il y a ce que les gens croient et la réalité. Effectivement, le palais neutralise la magie, mais seulement celle acquise – par l’étude, la transmission ou l’utilisation d’artefact – comme le petit tour de Chandra pour faire léviter ses sacoches ou une incantation permettant de pétrifier une armée composée de milliers de combattants. A contrario, le palais ne peut neutraliser les capacités intrinsèques, ni celles d’un lumineux, ni la liaison télépathique entre un dragon et son dragonnier, ni mes aptitudes.
Ensuite, oui, c’est vrai, j’ai peut-être omis de te parler de certains de mes talents.
Menti ?
Non ! Oui, de fait, j’ai peut-être laissé entendre…
Non ! Pas dit… J’ai seulement mentionné que j’étais : « dans l’impossibilité de te manipuler ».
Quant à Chandra, tu l’as compris, il y a ce que Chandra croit et la réalité.
Il existe donc deux visions de l’audience. Et différentes façons d’en prendre connaissance :
• accompagner l’un de nous du début à la fin de l’audience, pour ensuite s’attacher à l’autre.
• parcourir, alternativement, nos descriptions “pas à pas”.
Dans les deux cas, je te suggère de commencer par compulser la version de Chandra चंद्र, sinon elle te paraîtra fade après la mienne भेड़िया.
Mettons fin à cet aparté et retournons en Alastyn.
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