Les aventures du dragon - 1 accueil chaleureux
“Il est bien plus facile de mettre le dragon dans la peau du méchant,
de celui qui brûle les récoltes, dévore le bétail et les paysans,
capture les belles princesses et met au défi les chevaliers en armure.
Tout ça, ça fait de beaux livres, mais ce n’est pas la vérité.”
Terry Brooks, Royaume magique à vendre.
கருப்பு டிராகன்
« ZZZ...
ZZZ...
Brr ! »
Je…
« Brr ! »
J’investis mon corps glabre… une légère brise le caresse… Mais ! je suis nu, je sens de la mousse sous ma main... sous moi. Je suis… Karup…
Le souffle sur mes paupières m’invite à les lever, je les ouvre. Ils sont là, immenses, bleus, si beaux… aussi clairs que l’eau des hauts-fonds… si profonds, je veux m’y noyer.
Désespoir, ils s’éloignent... Ravissement… autour, il y a une merveille.
Les grands yeux sont bordés de longs cils et surmontés de fins sourcils arqués du même or que l’abondante chevelure qui encadre un visage au teint de porcelaine, dans lequel un nez mutin surplombe une bouche aux lèvres ourlées d’incarnat.
Que n’ai-je continué de les fixer ? ils n’auraient abandonné les miens. Je lève la tête, m’appuie sur les avant-bras pour voir ce qu’elle regarde.
Je découvre l’objet de son intérêt : mon āṇkuṟi dressé vers le ciel, roide, dur tel le granit du civa liṅkam érigé dans la vimāṉam du tañcaip peruvuṭaiyār kōyil⁽¹⁾. Mon cœur s’emballe, le sang afflue dans mon taṭiyait, comme pour la faire croître ; mes joues s’enflamment, prennent la couleur de mātuḷai⁽²⁾ mûre. Entre appréhension espoir et désir, je la dévisage, elle sourit… Civaṉ ! Ses doigts s’enroulent autour de ma taṇṭu, leur fraîcheur me brûle. Douce pression, qui s’affermit, tendre violence du geste qui libère mon kiḷaṉs du muṉtōl, alors que le tranchant de la main qui m’enserre heurte mon pubis. Une perle de rosée sourd de l’iṟaicci. Une langue apparaît entre ses lèvres, les humidifie et vient cueillir la goutte qui brille au sommet de mon liṅkam.
« Humm ! »
L’attouchement lingual sur mon kiḷaṉs m’embrase, je ne suis plus que mon liṅkam, mes bras abandonnent leurs positions, ma tête retrouve la mousse, mes yeux se ferment. Sa main entame un va-et-vient sur ma taṇṭu. Sa bouche gourmande s’empare de eṉ āṇkuṟiyiṉ talai, la baise, la lèche, la tète.
« Hummm ! »
Ô am'mā⁽³⁾, tu avais raison : attendre celle qui est destinée à m’initier… elle m’a trouvé.
Elle embouche mon ḥpālas, ses lèvres… Ses lèvres glissent sur moi, elles vont et viennent, derrière sa main… Ses doigts qui forment un anneau…
« Hummmm ! »
Merci, amies tēvatācikaḷ, de m’avoir expliqué comment retarder la montée de la lave.
« Hummm ! »
Comment fait-elle cela ? Civaṉ ! Elle tourne autour de mon taṭiyait. Ses mains se sont emparées de mes viraikaḷ qu’elles enserrent, alors que sa bouche continue son œuvre.
On m’arrache de mon āṇkuṟi. Le suave parfum, qui m’a réintégré dans mon entièreté, m’envahit. Les prunelles de mes yeux se dessillent sur une prodigieuse orchidée, sa vulvāvi, sa senteur me grise, la sève grimpe. Me contrôler…
Je la hume, je ne résiste pas à l’invitation au gamahuchage. J’humecte ma nākku⁽⁴⁾, sa pointe s’insinue entre ses lēpiyā majōrā. Me saisir d’elle… Sa jambe bloque mon bras, elle lève le genou, me libérant, mais sa peṇmai échappe à mes baisers, elle fait de même de l’autre côté et revient à portée. Une fesse dans chaque main, c’est à pleine bouche que j’explore son intimité. Ma langue s’introduit dans son yōṉi, s’y active, y lape son kātal cāṟu⁽⁵⁾. Ce divin nectar m’enivre, me rend fou. J’en oublie mon āṇkuṟi, je veux la boire… la boire.
…
Non !!! Le calice s’éloigne : elle soulève son bassin, ma bouche suit. Une morsure me rappelle à l’ordre, mon occiput rejoint la mousse, mes paupières se ferment, je profite de la ḥpellāṣiyō.
« Hummmm ! »
Sa chair humide effleure mon nez, puis mes lèvres. Elles s’entrouvrent sur son peṇkuṟimūlam, le bécotent, le dorlotent, le décalottent, le suçotent ; ma langue le lutine, le butine, l’excite. Une nouvelle pression de ses dents freine mon enthousiasme… mon kaṉṉiliṅkas est-il brouillon ?
Oui, c’est ça… elle me guide, je suis son rythme, ma nākku imite la sienne, mes utaṭukaḷ⁽⁶⁾ copient les siennes, je mordille délicatement son kiḷiṭṭōris quand elle le fait sur mon liṅkam – pincement impossible à confondre avec celui signifiant que je m’égare. Nous ralentissons… effleurons… accélérons… appuyons nos caresses…
« Ssslrrrrppp.
— Memmmmm.
— Uhuummmm.
— Brrrmmmmmmhhhh.
… »
Le feu m’envahit, déferle dans mon āṇkuṟi. Alors qu’elle m’inonde, je crache, crache, craaaaaache !
« Nāṉ karuppu ṭirākaaaaaaaaaaaṉ ! ⁽⁷⁾ »
¤¤¤
Notes :
Bien que vierge au début de ce paragraphe, élevé au milieu d’une centaine de devadāsī, le fils de Vasikari n’est pas ignorant des pratiques sexuelles. Il n’est pas une seule des jeunes devadāsī qui n’ait rêvé initier ce beau jeune homme dépourvu de toute pilosité. Nombreuses sont celles qui l’ont invité à les accompagner à leurs cours de formation aux plaisirs. S’il a toujours refusé d’y participer, il y a assisté assez souvent pour avoir une connaissance théorique très complète.
1) Civa liṅkam (சிவ லிங்கம்) ➢ Śiva-liṅgaṃ (शिव लिङ्गं sanskrit), celui qui se trouve dans la Vimāṉam⁽¹*⁾ du Tañcaip peruvuṭaiyār kōyil (cf. Jaipur – 7.3, note 11) mesure 13 pieds de haut (près de quatre mètres).
Le liṅkam (représentation de Civaṉ), a de nombreux synonymes dont :
āṇkuṟi (profane, anatomique)
ḥpālas
Taṭiyait (trivial, usage essentiellement oral [si j’ose dire])
Cēval (idem)
Kiḷaṉs (aussi nommé āṇkuṟi talai), recouvert ou non par Muṉtōl, surmonte taṇṭu.
Talai தலை ➢ tête.
Eṉ என் ➢ adjectif posséssif 1re pers. masculin, féminin singulier et pluriel.
Le suffixe yiṉ ➢ யின், joue le rôle de l’article défini contracté “du”.
1*) Vimāṉam (விமானம்) ➢ vimana : tour pyramidale à base carrée, celle du Tañcaip peruvuṭaiyār kōyil composée de 13 niveaux mesure 66 mètres.
2) Mātuḷai மாதுளை ➢ la grenade, dont couleur rouge tire sur le noir.
3) Am’mā ➢ (cf. Jaipur – 3, note 2) : maman.
4) nākku நாக்கு ➢ langue. Les synonymes que j’ai trouvés m’ont tous semblé indignes de l’usage qui en est fait ici, j’ai donc eu recours au tamoul.
5) Kātal cāṟu காதல் சாறு ➢ textuellement “Jus d’amour”.
Je préfère le poétique Peṇkuṟimūlam பெண்குறிமூலம் à l’anatomique Kiḷiṭṭōris கிளிட்டோரிஸ்
6) Utaṭukaḷ உதடுகள் ➢ lèvres. Même raison que “langue”.
7) Nāṉ karuppu ṭirākaaaaaaaaaaaṉ ! ➢ Je suis noir dragooooooooooon !
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