Requiem
Moins d'une minute de lecture
Tandis qu'un requiem tonne dessous son crâne
Un Mozart en tandem d'une voix qui se fane
Epiant dans la nuit sa bête solitaire
Enragée de mépris, répugnante colère
Lacrimosa divin interrompant la panne
Poètesse chagrin laissant couler les vannes
Et balançant aux vents quelques diaphanes vers
Comme on crache en passant quelque gorgée amère
Irae des damnables au milieu des ombres
Pauvre poupée minable errant dans les décombres
Attendant lâchement que viennent les ténèbres
Apportées par l’élan de l'oraison funèbre
L’âme ère déchirée par son propre dégoût
D’un roi abandonnée, et maîtresse des fous
Absorbant les volutes aux relents de trépas
Et s'offrant, sombre pute, aux caudalies du glas.
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