CHAPITRE 7
Du haut de son nid et en tendant un peu le cou qu'il avait très long, Archibulle voyait à présent une forêt.
Pas une forêt d'arbres, non.
Une forêt de nids semblables au sien, à perte de vue.
Il n'en croyait pas ses yeux, il n'était pas seul au monde !
Encore plus incroyable, sur chacun de ces nids, une pancarte semblable à la sienne affichait le prénom de son occupant.
Ebahi, il les déchiffrait à haute-voix :
ARCHICOOL, ARCHIBELLE, ARCHIGRAND, ARCHIDROLE, ARCHICALME, ARCHIDOUCE, ARCHIDOUEE, ARCHIFORT, ARCHITENDRE, ARCHIGENTIL ...
Sa grande famille apparaissait sous ses yeux.
Il savait qu'il n'éprouverait pas le besoin de les approcher davantage, mais le simple fait de savoir qu'ils existaient emplissait son cœur de joie.
Depuis ce jour, il partage ses cris avec les siens et reçoit les leurs en retour. Il découvre de nouvelles modulations qu'il essaie de reproduire, et reconnait parfois au loin une tonalité qui ressemble à la sienne.
Il clame son « ZZZiiiiiiiiPPP; ZZZiiiiiiiiPPP ; ZZZiiiiiiiiPPP » matinal avec une ferveur inégalée, et le soir, son « KAÏÏÏ KAÏÏÏ KAÏÏÏ SCHRONK » n'est plus teinté de mélancolie mais du bonheur de communiquer avec les siens.
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