Sonnet du marin
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Un bateau rouge voguait compagnon des flots
Chalutier distingué aux quelques matelots
Qui s'épuisaient chacun aux cordes, aux filets
Hissant la grand-voile les matins de vent frais
Claquant au vent tel le vol plané des mouettes
Qui se posent avalant le pain qu'on leur jette
Leurs cris accompagnent le labeur des marins
Quand sur le pont cingle la coulée des embruns
L'un d'eux, un Irlandais, avait la barbe rousse
Et le regard précis de ceux qui ne s'émoussent
La bague dorée fièrement passée au doigt
Rêvant à la terre ferme, à sa bien-aimée
Aux parfums joyeux des citrons, des orangers
-Un homme chanceux qui bientôt se mariera...
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