14. Équilibre (version concours poésie Sorbonne 2022)
Envies d'ailleurs,
De renaissance,
D'une autre vie.
Parfums de fleurs,
Entrée en transe
Et je souris.
Douce chaleur,
Regain de sens,
C'est reparti.
Nouvelle ardeur,
Espoirs immenses
Vers l'infini.
Apesanteur,
Sur la balance
L'air se ternit.
À passé l'heure,
Et la confiance,
Ensevelie.
C'était un leurre,
Le vent de chance
S'est évanoui.
Sombres lueurs,
Mon espérance,
Anéantie.
Un peu moqueur,
Mon regard lance
Un grand défi.
Il est porteur
De tolérance
Et de magie.
Il est l'auteur
De la cadence
De cette pluie,
Et le moteur
De l'inconstance
De mes soucis.
Tant de couleurs
En ta présence,
Mes doutes fuient.
Aucune saveur
En ton absence,
Plus aucun bruit.
Les joues en pleurs
En pleine séance,
Mon cœur est gris.
Dévastateur
Est le silence
De ces non-dits.
Le dur labeur
D'une existence
Sans but précis.
Antidouleurs
Et résistance
N'ont pas suffit.
Toujours mineure
Est l'importance
De mon avis.
Toujours majeure
Est la puissance
Des bien-nourris.
Toujours meilleures
Les résidences
Des bien-lotis.
Toujours vainqueurs,
Dans l'opulence
Les bien-nés rient.
Entre l'acteur,
Une récompense,
Déjà sorti.
Mais le violeur,
Avec aisance
N'est jamais pris.
Trop de malheurs,
Trop de souffrances,
Trop de gâchis.
Aucune valeur
Dans la croissance,
Tous en sursis.
À l'extérieur
Les oiseaux dansent,
Le soleil luit.
À l'intérieur
Mon impuissance,
La lune s'ennuie.
Vive douleur,
Mon endurance
Perd la partie.
Plus de vigueur,
Plus de défenses,
Bientôt fini.
Aucune peur
Devant l'ambiance
De cette nuit.
Enfin je meurs,
La délivrance,
Il est minuit.
Mars 2022
Annotations