KTM, enclave esclave
- Kathmandou, 10 août 2019
Kathmandou, doux mensonge qu'affirmer sa paisibilité, dure arrivée, difficile compréhension instantanée de ce corps spongieux, courant permanent d'artères veineuses au mille thrombus. Ville couverte d'hématomes, starification d'une ville scarifiée qui s'est sacrifiée pour sa survie. Poumons noirs, mille bronchites font ses rues, l'on y découvre pourtant les millions d'âmes formant les anticorps d'une ville malade. Namaste KTM, phase terminale. Je ne peux pas t'aimer, fumeuse invétérée au milieu de mille places vénérées, tes prières vont-elles te sauver. Je ne peux pas t'aimer, tu vas me tuer, Bagmati obstrué, tes glandes lacrymales sont vaines. Shivapuri, Jamacho, Champa Devi te regardent de leurs yeux de pierre t'enfoncer dans la dépression, leurs larmes s'affalant, ton temps est compté. Je ne peux pas t'aimer. Namaste.
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