Contraste
Jaipur, 6 septembre 2019
Nuit blanche, mon esprit mort vivante a traversé les oxymores de la vie. De l'ombre au soleil quand le riche mendiant négocie avec le pauvre mendiant, les contrastes à la dureté molle d'un nuage s'opère comme l'on avale nos fluides. Du noir au blanc, la frontière d'un seul et unique millimètre entre les contrastes de la vie traverse les rues. De l'homme sans jambes aux bijouteries, les quelques centimètres qui les séparent définissent leur amour tragique l'un envers l'autre. Ils se regardent, les diamants des yeux qui brillent de leur opacité triste, mendiant tous 2 l'argent de leurs vies. Sans jambes, tu ne verras pas assez loin. Sans yeux, tu n'iras pas assez vite. Sans bras, tu ne convaincras pas. Sans parole, on ne te regardera pas. Sans argent, tu n'existeras pas. Plus je te regarde, plus tes sourires m'apparaissent, tes pas maladroit au bruit sourd d'un bulldozer, ton nom est Contraste. On m'a dit, fait attention au choc culturel en Inde, la différence est notable. Les contrastes ne sont pas ceux que l'on compare à nous, tes contrastes sont internes et le flou de leur frontière est inexistant car tes paradoxes sont une réalité comme le passage de la lumière à l'ombre. Au gré des allers, le grès rouges de tes murs, héritiers persans, te font saigner comme la mousson et ses torrents de pleurs.
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