II.
À la fenêtre de ma chambre, qui donne sur mon jardin, et les voisins de ce petit village, j'aime souvent m'asseoir.
Sur le rebord, les pieds sur le toit presque plat du bas, j'observe, toujours.
Ici, je regarde la nature, les reliefs verts et feuillus que dessinent les arbres et arbustes. Ce sont les murs, de briques rouges, ou de crépis, beige bien souvent, qui ici entrecoupent les autres.
La seule fumée est celle du bois crépitant, dans un tas de feuilles un peu plus loin, ou dans les cheminées alentours.
Ici, c'est la végétation qui trépigne. À son rythme. Elle vit, elle bouge, un peu plus chaque jour.
Les chats, tantôt perchés sur les murs des jardins, d'autres fois les parcourant de cette grâce qui est la leur. Et les oiseaux... Ces merveilleuses créatures ailées, les plus libres qui puissent être. Les débuts de soirées chaudes d'été, j'aime même aller m'installer dans la cour, n'importe où, et lever les yeux vers le ciel. Admirer le balai des hirondelles qui, formant un groupe, dans d'immenses tours au-dessus de ma tête, donnent l'impression qu'elles jouent à chat.
Puis la nuit, toujours la tête vers le ciel, il y a les innombrables étoiles luisantes, filantes si vous avez de la chance, ou de la patience, mais toujours elles sont toutes resplendissantes. Parmis elles, quand elle est là, j'aime particulièrement poser les yeux sur Mars. Je l'ai sûrement fait des centaines de fois, et pourtant, chaque fois, je suis subjugué de pouvoir, d'ici, de ma fenêtre même, observer à l'œil nu cette lointaine voisine orangée.
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