Le déjeuner est un break idéal dans cette journée peu grisante. Un collègue désagréable, un patron absent, je bouillonne au fond de moi même si d'aspect je montre tout le contraire.

J'ai repéré la petite table ronde tout au fond du self près de la grande fontaine décorative, parfait pour me ressourcer et que l'on me foute la paix. Les gens font des va-et-viens dans la pièce, incessant vacarme de rires et de voix bourdonnantes.

Je les épie à tour de rôle, seule à ma table je dois bien me trouver une occupation. Je les juge à leur apparence et de ma petite voix intérieure, moqueuse à l'encontre de certains bien mal fagotés, sans saveur ni le moindre soupçon de sensualité.

Leur vie doit être bien ennuyante, sexuellement peu attrayante. Mes yeux se plissent, je porte le dos de ma main contre mes lèvres pour me contenir face à l'embarras d'une quarantenaire qui vient de faire tomber son plateau au sol. Assiettes et verre en lambeaux.

L'air de rien, je reporte mon attention sur ma verrine de velouté que je prends soin de déguster. Valentin est dans mon viseur, à la table qui se trouve en face, un arbuste en pot sépare nos deux tables. Mes yeux le cherchent, je ne sais pas s'il s'est rendu compte de ma présence dans cette immense salle de réfectoire. C'est plutôt l'attention de ses collaborateurs que j'attire puisque leurs têtes étonnées se tournent dans ma direction, discrète je leur fais un sourire avenant avant de détourner les yeux en direction de la fontaine. Je pose mes lèvres sur le rebord de mon verre d'eau pour m'hydrater, Valentin semble leur expliquer que je suis sa chargée d'affaires.

Tous reprennent leur conversation animée, Valentin les sert en vin rouge avant de remplir le sien qu'il tend devant lui pour m'honorer. Mes joues deviennent pivoine, j'ai l'impression que je vais prendre feu. Polie, je lui adresse un signe de tête avec le sourire qui va avec.

Valentin me le rend, je pense même qu'il joue avec moi, à me charmer et à me conquérir à distance. Un jeu qui commence à me plaire, sachant qu'au lit c'est un dieu !

Il pouffe d'un petit rire qui se veut discret, ce sont ses lèvres charnues que j'admire à ce moment là. Servane, m'a quand même laissé dans un état déplorable. La moindre petite brèche me donne envie d'enfreindre le rapport hiérarchique et de terminer ma journée à genoux sous le bureau, la queue de Valentin au fond de ma gorge. Le problème en tant que femme tentatrice, c'est que l'on a dû mal à être rassasiée, il nous faut toujours plus.

J'ai envie que Valentin ait du désir à chaque fois qu'il me regarde. Je reluque les collègues qui cherchent une table tout en me ventilant de la main. Je pourrai feindre un petit malaise pour captiver toute l'assemblée sur mon être, voir Valentin acourrir pour me secourir, le sentir se pencher au dessus de moi, son souffle qui effleure mes lèvres.

Je croise les jambes, sors mon portable et je fais mine de rigoler. Ma main caresse le haut de mon décolleté, j'espère être convaincante. Mes doigts suivent la ligne de l'entre seins, paressent sur le bouton, jouent de gestes experts et sensuels.

Je quitte la table, plateau en main pour aller faire le tri des couverts et des déchets dans les bacs prévus à cet effet. Sac à main blottit sur mon épaule, je passe entre les portes de l'ascenseur et pose mon doigt sur l'étage souhaité. Il se met à trembler, quelqu'un vient d'entrer dans un élan de précipitation. L'avancée de son corps fait reculer le mien contre la paroi vitrée, Giordano est si proche de moi, mon assurance s'envole, je me sens si petite, si fébrile face à mon boss.

Mes yeux se lèvent pour croiser son regard de braise et son sourire charmeur, mon coeur s'accélère sous ma poitrine, je sens mes mains devenir moites. Il me fixe, de l'intensité c'est ce que je ressens entre nous. L'envie de me jeter sur lui grandit en moi. Ses épaules se soulèvent lorsqu'il respire avec lenteur, je me fais violence pour me contenter de tentation de regards.

Je me consume, le feu crépite entre mes jambes, mon clitoris picote de plus en plus, toute cette journée est une torture. Je remonte mon haut sur le début de mon décolleté puis les portes s'ouvrent de nouveau.

• C'est mon étage, balbutie-je.

• Dommage, complète Valentin. Ça commençait tout juste à être agréable.

• Bonne journée, Valentin.

Je tourne les talons, perturbée par la rencontre de nos corps aussi soudaine et brève dans cet ascenseur. Je me visse dans mon fauteuil de bureau pour poursuivre ma pause tant que mon collègue n'est pas revenu.

Sur mon écran tactile, mes doigts oscillent, un son se diffuse dans mes écouteurs perchés contre mes oreilles. La nouvelle vidéo de présentation de l'agence vient d'être publiée, la voix de Servane accompagne avec sensualité la visite de l'intérieur de l'agence.

Elle n'hésite pas à vanter l'intérêt de chaque pièce, en comprenant les plus hot de toute l'agence ainsi que les lieux de détente réservés aux tentatrices. Son objectif actuel est de former de nombreuses femmes à l'art de la séduction et aux différentes pratiques dans le domaine intime. La très belle rousse apparait en premier plan pour expliquer ce qu'elle attend de ses employées, le luxe lui va merveilleusement bien. Le choix de la robe reflète bien les caractéristiques de la boîte.

Servane est pimpante, maquillée avec goût et les paillettes illuminent son décolleté vertigineux. Ses courbes sont divines.

Une notification de notre groupe de travail apparait en haut de l'écran, je tapote celui-ci qui finit par ouvrir la fenêtre aux couleurs pastels.

Servane_ ♪_ Bonjour mes dames, ce message à titre informatif. J'ai recruté une nouvelle tentatrice, elle devrait arriver sous peu.☺ J'espère que vous lui offrirez le meilleur des accueils. Greta, j'aimerai te nommer pour que tu lui enseignes ton expérience. ♡ Elle est motivée, c'est ce que j'ai tiré de notre entretien.

Greta_ ღ _Hello, tu sais que tu peux toujours compter sur moi. Ce serait très enrichissant pour moi de lui faire goûter à notre philosophie, surtout que jusqu'ici tu ne m'as jamais confiée de petites nouvelles. ☻ Je vais prendre mon rôle très à coeur sois en sûre.

Athénaïs_ ♥ _ Coucou, je me porte volontaire pour être ambassadrice de son pot d'accueil. J'ai toujours aimé organiser des fêtes. Si cela vous convient à toutes, bien entendu.

Servane_ ♪_ J'aime te voir prendre des initiatives de la sorte, je prendrai tes idées avec plaisir Athénaïs. Et si tu es d'accord je peux me dévouer en tant que seconde organisatrice. Je suis sûre que toutes les deux, on peut passer un moment très ... Plaisant.

Devant mon écran je fais la moue, un peu jalouse et envieuse de la place qu'occupera Athénaïs lors des préparatifs. Je reste persuadée que si elle cède à Servane, elle marquera des points de tentation. Qu'est-ce qu'elle m'énerve cette blondasse à vouloir me devancer.

Athénaïs_ ♥ _ Je suis déjà toute excitée d'avance ! Tu sais combien c'est agréable de travailler pour toi. Bon, j'accepte ton aide. Plaisant comment ?

Servane_ ♪_ Je te réserve bien des surprises ma petite chérie. Je crois que vous commencez à me connaître les filles, ce sera forcément des préparations sensuelles et gourmandes et un accueil qui met dans l'ambiance !

Athénaïs_ ♥ _ Hum j'aime cette part de mystère que tu fais régner.

Cassis _ ❀ _ J'ai hâte de célébrer cette nouvelle arrivée, je trouve ça tellement... Excitant !

Nyx_ ♛ _ Moi aussi ! Moi aussi ! Elle va être servie la petite, elle ne sait pas à qui elle a à faire ! ❦ Servane tu aimes entretenir notre impatience et les charbons ardents qui nous titillent en permanence.

Servane_ ♪_ Un état particulier, que vous adorez ! Puisque vous êtes encore là.

Nyx_ ♛ _ Oui sauf que des fois, c'est de la torture, Servane. J'ai dû repartir en mission, tu n'imagines pas combien j'ai besoin de me satisfaire avec tout ce qui me passera sous la main.

Athénaïs_ ♥ _ Tu contribues bien à cet état aussi, Servane. Nyx a raison, c'est insoutenable cette envie de sexe lorsque l'on ressort de l'agence ! Cassis a eut de la chance que tu te sois occupée d'elle.

Servane_ ♪_ Vous savez que la porte de mon bureau est ouverte, je ne vous apprends rien. Votre copine a saisit l'occasion et elle a bien eut raison. Elle est ressortie métamorphosée.

Je prends congé de cette conversation en me remettant à mes tâches. Anton est en réunion tout l'après-midi, cela me permet de ne pas faire attention au moindre froissement de feuille qui pourrait mettre de l'urticaire à ce crétin.

J'ai fait les démarches pour vendre nos produits à différents cabinets dentaires et hôpitaux. Certains se sont montrés intéressés avec la prise de mes coordonnées et les différentes questions qu'ils m'ont posé. Je pense qu'ils prendront contact prochainement avec moi pour que je leur fasse une démonstration de ce qui est produit chez nous et leur proposer de tester quelques uns de nos matériaux.

Pour ne pas être du métier, je pense m'en être bien sortie dans mon démarchage, grâce à mon baratin et à ma séduction naturelle.

C'est triomphante que je sors de l'immeuble, je vais enfin pouvoir profiter de mon début de soirée. Flâner et écrire dans le parc qui se trouve en contre bas des pentes de la Croix-Rousse.