Besoin d'être réconfortée

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Je m'effondre en larmes, au sol à l'intérieur du dressing entre les vêtements pendus sur les cintres. Je me sens humiliée, presque mauvaise d'être seconde au classement de l'agence. Je trouve ça injuste que Servane accorde des points supplémentaires au passage de ses employées dans son bureau. Là dessus, nous ne sommes déjà pas toutes égales. J'ai été bléssée par le fait qu'elle montre autant de considération, d'admiration envers Athénaïs, le Saint-Graal des tentatrices.

Cette peste me dégoûte à toujours se mettre en avant pour être bien vue de la gérante. Et puis merde, je ne sais pas pourquoi je prends cette affaire autant à cœur, je devrais m'en foutre comme le font Nyx et Cassis. J'admire le fait qu'elles sachent prendre du recul, et d'un autre côté je trouve cela valorisant d'être la plus désirable de toutes.

Quelqu'un vient d'entrer dans la pièce, je retiens mes sanglots pour ne pas montrer ma présence. Dans cet état mon égo en prendrait un coup supplémentaire. Ce sont des pieds fins, aux bout des ongles manucurés aux couleurs vert menthe qui s'avancent dans ma direction. Je suis rassurée que Nyx ne soit pas suivie, la jeune femme tire le rideau et me découvre dans un état déplorable.

  • Si avec ses paroles, Servane ne t'a pas fait comprendre qu'elle désire des moments sensuels avec toi, murmure Nyx en me rejoignant.

  • Je trouve ça infâme de faire l'attribution des points selon ce critère, dis-je amère. Ce n'est en aucun cas spécifié dans le contrat que cela fait augmenter notre plamarès ! Elle en profite bien la Servane !

Nyx s'agenouille pour être plus confortable, des petites caresses tendres sur mes cuisses avec le bout de ses ongles avant de me prendre les mains. Ses yeux bleus sont doux envers moi, elle me dépose un baiser sur la joue.

  • Ne te mets pas dans cet état pour ça ma puce, en plus toi tu n'as pas besoin d'écraser les autres pour te sentir excellente, à mes yeux tu es la meilleure tentatrice. Le reste tu t'en fous ! Athénaïs aime bien charier ! Et moi je pense que tu fais de l'effet à Servane et que c'est un moyen pour elle d'essayer de t'attirer.

  • Merci c'est gentil, sauf que je me suis sentie humiliée comme jamais. Il n'y en a que pour elle on dirait.

  • Tu ne devrais pas, vraiment, affirme Nyx. Ce boulot, ma belle, fais le pour toi. Continues de t'épanouir comme tu le fais et crois moi c'est tout ce qui compte. Montre leur la femme fatale que tu es ! Maintenant, on passe faire un tour devant le grand miroir de la salle de bain, tu te pomponnes et on y retourne !

Mon amie m'attrape par la main, nues nous courons dans le grand couloir, les cheveux virevoltant d'un air majestueux. J'observe le corps de Nyx qui s'affole devant moi, le galbe de ses merveilleuses fesses qui remue à chaque foulée me provoque certains picotements. Ma main paresse sur sa chute de reins vertigineuse, les frissons la parcoure, je sens ses fesses réagir par une contraction l'une contre l'aute puis un gémissement s'échappe entre ses lèvres. Je rattrape Nyx, mes bras l'enlacent, ma bouche lui dévore le cou avec quelques coups de langues sensuels avant d'attarder mes mains sur ses très beaux seins, plus imposants que les miens mais tout aussi réactifs. Les sentir au garde à vous fait monter mon excitation et la sienne par la même occasion. Elle n'a pas besoin de me dire que je la trouve, je le sens sous mes doigts englués de sa cyprine lors de mes petits massages intimes.

Nyx se retourne alors, la belle brune relève mes bras au dessus de ma tête, ses mains se glissent le long de l'intérieur de ceux-ci puis ses lèvres me goûtent avec fougue, un empressement qui la soulage de tout le plaisir qu'elle a accumulé ce soir. Un baiser très passionné; ses mains taquinent ma vulve, câlinent mon clitoris. Je rejette la tête en arrière, haletante comme jamais lorsque sa langue roule sur mes tétons pointus, je respire avec exagération lorsqu'elle s'agenouille devant moi pour me butiner.

  • Nous y sommes, s'exclame Nyx avec un large sourire qui ride ses fossettes.

  • Haaaaaannnnnnnnn oui, gémis-je le souffle court. Ouiiii on est toute proche... Hummmm.

  • Greta ? Greta ? m'interpelle mon amie. Mais enfin où étais-tu partie ?

Je suis tirée de mon escapade lesbienne, Nyx est accoudée au grand lavabo le visage rayonnant. J'ai du mal à rassembler toutes les pièces dans ma tête, tout est confus, je me demande si ce qui vient de se passer est réel ou si c'est le fruit de mon imagination.

  • Dans quelle rêverie érotique te trouvais-tu ma belle ? me redemande Nyx.

  • Il ne vaut mieux pas que tu saches, Nyx. Tu serais choquée !

  • Rien ne me choque tu sais, surtout quand on travaille ici, rit Nyx. On s'est toujours tout dit, Greta.

  • Je dois être troublée de mon état pour fantasmer sur ma copine d'agence.

  • Ah... dit-elle la main plaquée sur la bouche. Tu sais, ne rougis pas comme ça, je trouve que c'est très flatteur que tu aies pu laisser tes pensées dériver à mon égard. Ça restera entre nous, je sais être discrète. Saches que tu es divine, Greta et c'est souvent de mon côté que je t'admire secrètement.

Je suis attentive à ce qu'elle me dit, je me poudre le visage d'un geste vif avant de me redonner de l'éclat en appliquant mon mascara et un rouge à lèvre rouge.

  • Greta, il m'arrive de penser à toi le soir lorsque je me retrouve dans mon lit, m'avoue Nyx. Je ne suis pas amoureuse de toi, mais j'aime projeter des images sensuelles et me faire mon petit film. Cela m'aide à intensifier mon état d'excitation et à être bien mouillée lorsque je me caresse. Bien souvent lorsque je suis dans le noir, je revois ton corps. Tu es bien foutue, tout là où il faut, de jolies fesses bombées qui donnent envie de mettre les mains et le visage dedans, un minou bien désirable surtout lorsqu'il s'ouvre selon les positions que tu prends et tes seins qui sont parfaits font que je me régale. Alors ce n'est pas moi qui vais être choquée si tu t'es égarée dans tes pensées.

  • Hummmm Nyx, ce que tu me dis secrètement est en train de m'exciter là, dis-je dans un murmure. Cette soirée est vraiment particulière, mon corps ne cesse de réclamer... Je te mets dans la confidence, tu étais entreprenante dans mon songe. Tu m'as relevé les bras au dessus de la tête et les a parcouru du bout de tes ongles, ma peau était parcourue de frissons. Tes lèvres m'ont offert un baiser très délicat, c'était très excitant et je n'en pouvais plus... Et tu t'es attardée sur ma poitrine, ta langue me léchait les tétons puis tu as commencé à descendre et tu m'as interrompu au moment où ça devenait vraiment intéressant.

Nyx a les yeux qui brillent, elle ne prononce plus un mot pour faire régner le silence qui nous émoustille davantage. Une tension s'est glissée dans la salle de bain, celle qui fait crépiter les chattes incendiaires. Mon coeur s'emballe sous ma poitrine recouverte de mes cheveux, je me mords la lèvre comme si je cherchais à séduire mon amie, quelque chose se passe.

  • Toi aussi, Greta, dit-elle d'une voix suave. Tu m'as chauffée toute la soirée, à te tordre sur ta chaise, à t'empaler sur le gode et à gémir sans retenue. Tu ne peux pas savoir... Quel doux rêve que tu me chuchotes, je crois que toutes les deux on a atteint un stade avancé d'excitation ce soir.

J'hoche la tête, difficile d'être résistante aux séances de jeux de notre gérante. Actuellement mon cerveau tourne à mille à l'heure, il a même pris logement dans la région du Mont de Vénus, j'ai l'impression depuis que je me suis fais fouraillée sauvagement par le gode vissé dans la chaise, que je ne pense plus que par ma vulve trempée. Nous nous retrouvons si proches l'une de l'autre, on l'a fait inconsciemment. Je me perds dans cet océan d'azur pendant de longues minutes avec l'envie de baigner doigts et langue dans celui de son sexe remplit de désir.

Sa main frôle du bout des ongles ma joue parsemée de petites sensations, qui me font trembler. L'intimidation se charge de nous émouvoir, le temps semble s'être arrêté, éloignées des autres tentatrices et de Servane. Cette pause intemporelle est bénéfique, elle nous coupe de notre ambiance routinière et donne de l'intérêt au partage dont nous sommes en train de profiter.

Ma main prend son cou sur le côté gauche, et sa complice se réfugie dans celle de Nyx pour remplir l'espace vide entre ses doigts. Nos cuisses viennent s'enlacer avec tendresse comme la douce caresse d'une plume et nos poitrines se câlinent, je trouve cela confortable de les sentir câlées l'une contre l'autre.

Mes lèvres se mettent à trembler, pétrifiée je ne maîtrise plus mon corps. Je ferme les yeux dans l'attente que Nyx comprenne d'elle même mon intention dont je suis incapable d'aller jusqu'au bout. Son coeur palpite sous sa peau, sa main me procure de grandes saccades lorsqu'elle chemine le long de ma colonne vertébrale jusqu'en haut de ma chute de reins.

Nyx clôt les yeux à son tour, son souffle caresse mes lèvres qu'elle vient goûter quelques secondes plus tard. Sa façon de les remuer est exquise, je prends littéralement feu, elle est coupable de la cyprine qui coule de plus en plus sur mes pétales de roses. Nos lèvres se pincent, se charment, nous excitent, complices d'un désir qui nous titille de plus en plus.

Ma poitrine se soulève dans de grands mouvements, j'ai du mal à me reprendre, ma langue est désordonnée dans ses roulements autour de celle de la jeune femme qui est toute réceptive. Nos gémissements s'entrecoupent de nos mouvements de lèvres et de langues, les caresses sont plus pressées sur notre peau à la chair de poule.

La séduisante tentatrice recule mon menton en arrière après y avoir placé ses doigts, mon cou lui est offert et c'est sans réfléchir qu'elle vient l'englober de ses lèvres pulpeuses, les sentir remuer dans mon cou me rend pleine d'émoi.

Elle est si douce dans ce qu'elle entreprend, ça a le pouvoir de me bercer dans un bain de volupté. Nyx lèche ma gorge juste au dessus de mon décolleté tout en remontant jusqu'à mon menton.

A mon tour, je descends embrasser sa clavicule avec seulement le bout de mes lèvres, un soupire s'échappe entre les siennes et elle chasse ses cheveux sur son épaule opposée pour me laisser le loisir de la chouchouter. Puis j'effleure avec ma bouche son omoplate droite en admirant avec gourmandise ses seins ronds qui m'ont l'air fermes, ma main accompagne mes baisers en repassant sur leur trajectoire puis sur le bas de son ventre.

Le poignet de la jeune femme s'active puis remonte en même temps que sa main en se créant un chemin juste entre mes seins jusqu'à ma bouche rouge.

  • Regarde comme je suis trempée, s'exclame t-elle. Goûte mon nectar...

Je lui lance un regard mi interrogatif mi désireux. Elle hoche la tête devant mon air '' tu es sûre ? ''. Je prends son majeur et son annulaire dans ma bouche et la laisse glisser jusqu'à leur base, j'aspire et je suçote. Nyx halète bruyamment, l'excitation flambe dans ses yeux, ma langue lèche tendrement la pulpe de ses doigts pour me délecter de sa mouillle.

  • En effet, tu l'es. Hummmm tu as bon goût.

  • Je ne peux plus me retenir, murmure Nyx. Ça m'a trop demandé de résistance, j'ai envie d'un moment sensuel dans la salle des plaisirs solos, est-ce que tu me suis ?

Mes lèvres se pincent, mes yeux semblent s'écarquiller. La demande de Nyx me surprend, je n'arrive pas à comprendre s'il s'agit d'une blague ou si elle veut s'égarer un moment avec moi. Elle attend patiemment de longues minutes que je formule une réponse.

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