Confessions
Rassasiées, nous rebasculons le convertible en canapé pour nous asseoir l'une à côté de l'autre. Nous nous caressons du regard pendant de très longues minutes, je réalise la chance d'avoir eu cette première expérience avec une femme aussi voluptueuse que Nyx. Nos lèvres dessinent un sourire qui illumine notre visage, elle me dépose un baiser du bout des lèvres, je garde la sensation de ses lèvres sur les miennes encore longtemps.
Je sens mes traits se tendre tout comme mes sourcils qui se froncent pour me donner un air anxieux. Mon amie me connait bien pour savoir que quelque chose me travaille, elle me prend la main et plonge ses yeux magnifiques dans les miens.
- Quelque chose dont tu souhaiterais me parler ? dit-elle d'une voix douce.
- Oui, tu me connais bien maintenant pour savoir que je me pose trois mille questions dans ma tête. C'est au sujet d'Estelle, tu la sens comment toi ? Qu'est-ce que tu penses d'elle ?
- Elle vient d'arriver, je ne peux pas me faire une idée directement, affirme Nyx. Mais j'ai l'impression que ce milieu n'est pas vraiment pour elle, elle fait très timide voir un peu coincée après je peux me tromper. Car elle nous a quand même épatées ce soir, à aucun moment j'aurai cru qu'elle monte sur cette chaise et se dénude autant qu'elle l'a fait. Pourquoi ? Tu te sens réticente vis à vis de la nouvelle ?
- Complètement, oui répondis-je. Je reste sur mes gardes surtout, en réalité je l'avais déjà rencontrée avant, lors de ma première rencontre avec ma cible, j'ai peur qu'elle fasse tout capoter.
- Tu peux m'expliquer Greta ?
- Oui bien sûr.
- Déjà ses explications sur sa venue à l'agence, je trouve ça étrange presque psychopathe. (Je lui raconte ce qu'elle m'a dit en me saluant, Nyx fait de grands yeux remplis d'étonnement). Et lors du séminaire de Valentin, elle était chargée du service champagne, repas tout ça. J'ai peur qu'elle ait décelé d'emblée mon petit jeu ou que Valentin connaisse l'existence de notre agence et vu qu'il n'a pas la conscience tranquille ait embauché quelqu'un qui puisse surveiller ses arrières. J'ai peur qu'elle puisse tout lui déballer et d'un autre côté, je la trouve très gentille et peu sûre d'elle. Si je me fais prendre, je perds ma carrière et sans doute le fait que personne ne voudra se mettre en couple avec moi dans le futur.
- Tu te mets bien dans une drôle de merde, s'exclame Nyx. J'avoue c'est spécial de s'intéresser à une femme de cette façon et de vouloir prendre modèle sur elle. C'est vrai que la situation n'est pas rassurante et tu devrais clairement te méfier de ses intentions !
- C'est comme ça que tu rassures ta copine ? dis-je moqueuse. Je vais devoir redoubler de vigilance ! Après c'est peut-être une fille très bien, je ne lui crache pas dessus je ne la connais pas.
- On devrait retourner au repas, affirme Nyx.
Mon amie pose sa main sur mon poignet, d'un pas guilleret, elle m'entraîne jusqu'à la grande salle où des gémissements proviennent d'à travers la grande porte en bois de chêne. Lorsque nous poussons celle-ci, les godes sont très actifs dans le vagin des tentatrices. Je reprends ma place initiale, chaque participante ne portent plus aucun habit et encore moins de la lingerie.
- Finis de pleurer sur ton sort, Greta ? me lance Athénaïs, bien cambrée sur sa chaise, le cul en arrière, les mains jouant à faire rouler ses tétons.
- Ce n'était pas le cas, me défend Nyx. Elle a juste passé un bon moment avec son amie et à discuter !
- N'empêche que la défaite a bien dû te cuire le cul ! s'exclame Athénaïs.
- Tu n'as qu'une petite longueur d'avance, dis-je d'un ton neutre. C'est facilement rattrapable, j'en étais qu'à l'échauffement c'est pour ça. Servane, je souhaiterais changer le calibre, je peux me servir dans le plateau à godes ?
- Bien sûr, fais comme bon te semble, affirme Servane. Tu souhaiterais du plus gros dans ta petite chatte, gourmande ?
Je lui rends son sourire malicieux tout en me servant sur le plateau juste à côté d'elle. Mon choix a été rapide et efficace. Celui-ci est un peu plus gros et de peu plus large avec une forme et une texture que je pense bien attrayante. Je le visse avec délicatesse et fais coulisser ma main sur sa hampe après l'avoir enduite de lubrifiant. Avec grâce je me glisse le long de celle-ci, elle appuie sur mon point sensible et j'hoche la tête pour donner l'autorisation à ma patronne de l'activer. Un '' hummm '' m'échappe, je suis surprise par les sensations et je me sens bien remplie.
Estelle m'effleure du bout des ongles l'intérieur du bras, son regard plongé dans le mien est bienveillant. Mais pour être honnête, sa caresse ne m'a pas laissée insensible, j'ai pu ressentir un certain frisson dans toute la colonne vertébrale.
- Je remarque qu'Athénaïs et toi, ce n'est pas l'amour fou, murmure t-elle. En tout cas, tu n'es pas seule, Greta. Sache que moi aussi je suis là pour toi et pour te soutenir. Tu m'as bien accueillie il y a quelques heures quand je suis arrivée.
- On ne s'entend pas vraiment, c'est surtout une grande rivalité qu'il y a entre nous. Mais je l'écraserai au second round ! Elle va mordre la poussière !
- Alors là, j'aimerai voir ça, dit Athénaïs entre plusieurs gémissements. Haaaaann oui Servane ! Encore ! Hummmmm c'est si bon d'être prise comme ça ! Haaaaaaa je vais jouiiiir !
Athénaïs crie à en percer les murs, ses doigts roulent très vite son téton gauche, je remarque même qu'elle le pince et son autre main tourne sur son clitoris bombé. Son corps fait des mouvements désordonnés, son bassin se bloque lorsqu'elle atteint le Nirvana. Le gode ressort entre ses cuisses, la délicieuse jeune femme se cramponne à sa chaise, essoufflée et gémissante, une flaque abondante s'est formée sur l'assise. Ma petite '' stagiaire '' explose à son tour sans éjaculation mais très comblée vu les traits détendus de son visage.
- Greta, chuchote Cassis. On fait un dernier petit jeu ? On ne se quitte plus du regard, je trouve ça très excitant que notre plaisir monte rien qu'en regardant l'autre en prendre. Tu es partante ?
J'acquiese d'un grand hochement de tête, je passe mes mains sur mes fesses pour les caresser avec sensualité tout en pliant les jambes pour faire des montées et descentes sur la hampe du jouet. Mon souffle est court, en moi je le sens bien et encore plus lorsque je me penche bien en avant. Toutes les filles ont arrêté d'être prise par les godes, elles les ont dévissé, la tige est de nouveau rentrée sous la chaise et toutes ont le regard braqué sur notre duo. Cela m'excite davantage, ma main effleure mon clitoris et mes petites lèvres de haut en bas, je mouille énormément. Cassis a les joues rougies du brasier qui la consume, se sont des petits touchés sexy qu'elle fait le long de son ventre plat, je me mords la lèvre et je peux voir sur son visage que ce que je fais ne la laisse pas de marbre. Je sursaute en sentant des bras venir ouvrir mes cuisses, Nyx s'en est mêlée, je l'entends pouffer dans mon dos. Athénaïs en fait autant sur mon amie, Cassis. Les va-et-vient s'intensifient en sensations, ainsi écartées nous les sentons encore plus. Nous gémissons à l'unisson, mon souffle est entrecoupé.
Mes mains viennent recouvrir mes seins, pouce et index tirent sur mes mamelons et les premiers soubresauts surviennent. Mon orgasme est cette fois moins intense que les précédents ayant été comblée plus tôt dans la soirée. Mon amie me suis quelques minutes plus tard.
Servane appuie sur une petite clochette présente sur sa tablette, revient un serveur entièrement nu, le sexe dressé à l'aide d'un accessoire sexuel pour maintenir cette érection. Nos yeux deviennent gourmands, mon sexe palpite devant cet attribut généreux. Le bel homme dépose devant elle un plateau de fromages de toutes sortes, pour le remercier Servane pose ses mains sur les fesses de celui-ci et lui bécote le bas ventre. La rouquine entame des va-et-vient en remuant vivement son poignet, très vite cette belle queue devient luisante, de fines gouttes s'échappent du méat pour perler sur le dessus de son gland.
A notre grande surprise, la meilleure des tentatrices comprime la verge du jeune homme entre ses gros seins pour une délicieuse branlette espagnole. Athénaïs les observe avec attention, je remarque que sa langue passe entre ses lèvres et les cuisses relevées contre la table, elle caresse machinalement son abricot. Servane sourit à faire fondre un radiateur, ses mains s'activent pour branler la verge qu'elle détient entre ses seins. Le gland est déjà bien rougit, je le vois même sursauter plusieurs fois avant de gicler contre la magnifique poitrine de Servane.
- Hummmm succulent ! affirme Servane en léchant son doigt après avoir récolté un peu de sperme sur sa poitrine. Mes demoiselles, prenez un peu de déssert, je vous ai fait livrer le meilleur des fondants au chocolat !
- On fait attention à notre ligne, Servane ! Rigole Athénaïs. En tout cas merci pour la démonstration espagnole.
- Tu rigoles ? renchérit Servane. Tu pourrais bien prendre cinq kilos cela ne se verrait pas ! Faites vous plaisir, pas de chiquet les filles !
- Hummm à tomber par terre le fondant ! dis-je à mon tour. Si tu ne l'as veut pas je me porte garante pour manger ta part !
- Ce serait con que tu te retrouves avec deux tailles de pantalon de plus, rétorque Athénaïs. Servane n'aime pas les thons !
- Ça ne risque pas, je ne prends pas un gramme, répondis-je. Par contre je ne te trouve pas respectueuse pour ce coup-ci, tout le monde n'a pas la taille mannequin, chacune est comme elle est !
- Ha ça va ! déclare t-elle. On est toutes bien foutues ici, je ne risque pas de vexer qui que ce soit !
Le repas de bienvenue touche à sa fin, nous participons au débarrassage et au rangement de la salle. Nous faisons un petit débriefing dans le hall d'entrée après nous être rhabillées. Les avis se rejoignent, la plupart des filles ont aimé cette inovation de godes incrustés dans des chaises mais ont relevé un manque de douceur dans les mouvements de ceux-ci. Je n'aurai pas été contre plus de testostérone, notre seul divertissement masculine a été le petit serveur du dessert que Servane a goûlument remercié.
Notre gérante clotûre la soirée par un tonnerre d'applaudissements, j'ai les mains en feu à force de taper dedans. Mes copines me quittent par une accolade chaleureuse, Estelle est un peu plus en retrait de mon petit groupe.
Je pose ma main sur son épaule, l'embrasse d'une bise amicale et je lui donne oralement mon numéro de téléphone au cas où elle aurait besoin de me joindre. Elle tient fermement la bretelle de son sac à main sur son épaule, son visage reste figé tout comme ses yeux dans les miens.
- Tu n'es pas trop retournée par le déroulement de cette soirée ? Dis-je pour vérifier. Car je sais combien c'est spécial les premiers pas.
- Je ne te cache pas que je ne m'attendais pas à faire de la pratique dès le premier soir, répond timidement Estelle. Je dois réfléchir à tout ce qui s'est passé ce soir, ma tête est broyée, mon cerveaux en ébullition. Ça fait beaucoup pour moi.
Estelle fond aussitôt en larmes, ses épaules subissent de grands soubresauts. Elle me fait de la peine, elle est toute jeune et ce que je voudrai à ce moment là c'est de la préserver de ce monde étrange qui n'est probablement pas le sien. Je ne veux pas qu'elle soit contrainte d'être là pour se prouver je ne sais quoi. Une main derrière sa tête, je la blottis contre moi, cela semble l'apaiser.
- Saches que je suis ta référente, Estelle. Tu n'hésites pas dès que tu ressens le besoin de venir me voir, de te confier comme tu viens de le faire. Je t'aiderai dans tes débuts, tu n'es pas toute seule. Après tu as aussi le droit de te rendre compte que cela ne te convient pas, il ne faut pas que tu sois obligée de le faire, ce n'est pas dans la politique de Servane.
- Je ne pensais pas que la nudité soit aussi présente dans ce travail et je suis perturbée par tout ce que j'ai pu ressentir en émotions lors de cette première soirée, se confie Estelle. J'ai été très excitée, très mouillée d'admirer les autres prendre du plaisir et être nues sous mes yeux et aussi d'être prise par le gode... Et à la fois, je me sens salie en sortant ce soir... J'ai l'impression de faire un travail sale voir malsain.
- Dès que tu franchis cette enceinte, tu finis quasiment à poil à tous les coups, répondis-je. C'est en permanence quand même que l'on est nue ou peu vêtue. C'est ce qu'il faut savoir et ensuite toutes tes émotions qui sont sorties de là, (je lui désigne son coeur) c'est normal pour un début de carrière, après c'est soit tu vas te faire à l'idée, soit ça ne le fera pas mais toi seule peut t'en rendre compte. Être travailleuse du sexe ce n'est pas donné à tout le monde, tu dois t'habituer à ce que cela devienne un train train routinier. Après ça devient même un jeu d'attitude, de séduction, de... Tentation.
- Merci Greta, murmure Estelle. Tu es top, vraiment je t'admire.
- Moi aussi, quelque part. Tu t'es prêtée au jeu sans rechigner alors que tu aurais pu te contenter de juste observer.
La jeune femme me fait un faible sourire sur le palier de l'agence, j'effleure sensuellement son épaule avant de m'en aller dans la petite ruelle. Mes chevilles commencent à me brûler avec ces talons aiguilles, qu'une hâte : Me laisser tomber dans mon lit.
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