J'ai une quarantaine de minutes pour me préparer avant de rejoindre les autres à la réception. Suffisamment de temps pour : Enfiler une grande robe d'événements, me maquiller légèrement et confectionner un chignon classe.

J'ai même trouvé la paire de boucles d'oreilles idéale pour le repas de ce midi. Mon apparence est bien flatteuse et je reste naturelle. Je m'assois sur mon lit en veillant à ne pas froisser ma longue robe, je consulte mon téléphone portable, principalement la discussion commune de l'agence.

Athénaïs n'est pas aussi occupée que moi visiblement, puisqu'elle enchaîne les messages dans le groupe que Servane a crée. Encore à vouloir gratouiller les points dans le classement j'imagine. Ma rivale, pour ne pas dire mon ennemie poste des photos érotiques dans le groupe pour essayer d'exciter les tentatrices ainsi que la gérante. Je dois admettre qu'elles sont quand même faites avec un côté artistique en noir et blanc et qu'elle a un très joli corps. Chacune des participantes semble receptive, les commentaires l'encouragent même à poursuivre l'envoi de photos coquines. Athénaïs joue la provocation, cette fois c'est une vidéo que l'on reçoit où elle est allongée dans son lit avec un gode qui se glisse entre ses lèvres intimes. Bien que l'on voit son visage, le cadrage est axé sur son entrejambe. J'enroule ma mèche de cheveux, les yeux qui ne peuvent quitter l'écran de mon portable. Ma bouche se pince et au fond de moi, une délicate chaleur réchauffe ma vulve par de grands picotements, très vite je m'humidife de ma cyprine les joues rougies.

Je me surprends à ressentir du désir de partager un moment torride avec ma pire rivale, sa vidéo est loin de me laisser sans réaction. Je préfère couper court, je suis prête alors autant rejoindre les autres .

Becka a mis les bouchées doubles, Valentin la mate sans se priver, il s'attarde sur les cuisses galbées de ma collègue, ses yeux remontent jusqu'à la robe plutôt courte. Rébecca a fait tomber sa serviette, lorsqu'elle se penche pour la ramasser, le tissu remonte d'un cran à la limite du plis des fesses. Puis elle se dirige vers le buffet pour remplir son assiette, c'est là que je me décide de faire mon apparition derrière la grande colonne.

Valentin est très bel homme, à travers la foule on le repère de loin. On sait que c'est lui le grand patron à sa façon de se tenir et de s'être paré pour l'événement. Il m'a repéré, son sourire s'élargit jusqu'à marquer ses fossettes dans le creux de ses joues. Je lui adresse un petit signe de la main avant de jouer la séduction à pointer mon regard dans le sien.

Rébecca me prend sous le bras, m'invite à prendre une coupe de champagne pour trinquer à notre séjour parisien.

• Tu sais que Giordano te dévorait des yeux, dis-je taquine. Surtout lorsque tu t'es baissée pour ramasser ta serviette et que ta robe a bien failli en dévoiler plus que de raison !

• Arrête Greta, tu me charries ! rigole Rébecca. Une femme comme moi n'intéresserait jamais un homme comme lui, surtout que je ne suis pas aussi fine que toi. Tu me dépasses de loin !

• Tu es bien si peu sûre de toi, répondis-je. Je t'assure que tes formes feraient bien des envieuses, tu es canon ! Et je t'assure que Giordano était en pleine contemplation.

Je réfléchis à mon plan d'action, celui que j'ai élaboré sur l'ordinateur de l'agence. L'idée de le modifier est tentante. Il faut toujours le faire évoluer selon la situation et là, je vois une bien belle occasion d'emmailler le bel homme. Mais je ne peux pas pour l'instant prendre le risque de dévoiler mes intentions à ma collègue de travail, on se connait depuis trop peu pour que je sois assurée qu'il n'y ait aucune fuite dans ma couverture. Je vais la mettre en avant, lui faire quelques confidences mais pas lui chuchoter tous mes secrets? Ma main manucurée se pose sur l'épaule de Becka, je l'effleure machinalement avec mon air de séductrice yeux dans les yeux, formant des O avec ma bouche rouge.

• On est d'accord que l'on va s'ennuyer à mourir dans ce séminaire ?

• Tout à fait, oui, avoue Rébecca. A part tourner autour du buffet, je ne savais pas quoi faire avant ton arrivée.

• Je te propose un petit jeu, dis-je dans son oreille dans un murmure. Pour s'amuser un peu, je te propose de draguer Giordano, Valentin pour les intimes, durant tout le séjour. D'être ma complice de séduction, de l'allumer comme jamais ?

• C'est un peu risqué, je ne tiens pas à me faire virer, affirme t-elle. Et puis, je ne sais pas comment procéder moi ? Ça a l'air si évident pour toi en revanche.

• Oh tu sais, aucun risque, c'est un homme à femmes, dis-je. Il va adorer croire que deux nanas sont totalement sur lui ! Et entre nous, ça ne fait pas de mal de se dégourdir la foufoune ! Hihihi !!! (Elle explose de rire à son tour et reprend son sérieux pour se montrer attentive). Ma petite Becka, Valentin c'est dans la poche ! Tu vas apprendre avec moi et ça flattera ton égo, tu verras que tu peux être une très belle femme, convaincante. Tu as les atouts pour à toi de t'en servir maintenant ! La mission démarre durant le repas, on doit le charmer toutes les deux, ensuite on avisera ! On doit le chauffer, quand son regard sera attiré sur nous, il faut que l'on soit persuasives, érotiques à souhait ! Je verrai bien...

Doucement je passe mon index sur ses lèvres qui s'entrouvrent et se mettent à trembler. Ma main descend dans son cou pour effleurer le haut de son décolleté et ses côtes. A son regard, je peux lire de l'étonnement.

• Des petits effleurements l'air de rien, les hommes aiment s'imaginer deux femmes ouvertes d'esprit avec un petit côté lesbien. Tu vois leur laisser la porte ouverte pour un plan à trois...

• Mais je ne suis pas lesbienne, glousse t-elle. Hein, un plan à trois ? Mais tu me vois faire ça toi ?!

• Moi non plus, rigole-je. Mais c'est toujours un plus de varier les expériences, et ça va le rendre fou ! Et pourquoi pas Becka ! Je suis sûre que tu adores le sexe ! Tu n'auras aucune obligation de me toucher, on se mettra d'accord ! Par contre lui peut s'occuper de nous... J'ai vu qu'il y avait un spa dans l'hôtel... En tant que secrétaire, tu pourrais t'occuper de ça ? De faire en sorte qu'il nous soit privatisé ? Après le repas de ce soir, je lui propose de boire un verre, lorsque l'on rentrera tu te seras déjà chargée de la mise en route avec le réceptionniste et au moment où tu t'apprêteras à prendre congé, je te ferai la proposition de rester avec nous !

• Je vois que tout est calculé d'avance chez toi, répond Rébecca les joues rougies.

Je ne perçois aucune gêne chez mon amie mais plus de l'excitation par rapport à la situation.

• Oui, assez oui. J'ai le sens de l'organisation ma chère. Alors tu es partante ?

Becka hésite longuement, ses yeux pétillent dans les miens et je suis certaine que sa culotte doit déjà être pleine de cyprine, j'avoue que j'y trouve une profonde source d'excitation. D'un commun accord conclu, nous croisons nos bras pour trinquer à notre plan sensuel. Valentin semble attiré par notre proximité, je perçois l'étincelle du désir dans ses yeux. Je me demande bien ce qu'il est en train d'imaginer, quels sont ses fantasmes les plus fous ? Il fait tinter son verre avec le premier couvert attrapé sur la table pour annoncer l'installation autour de la table. Je tire ma chaise pour m'installer à côté de ma collègue, Valentin s'asseoit sciemment en face de nous, je vois bien que Rébecca a du mal à le regarder lorsqu'il entame sa conversation.