Mon Bourreau
Il est à peine cinq heures du matin. Le jour n'est pas encore levé, mais moi je le suis depuis déjà une bonne heure. Lui n'est pas encore réveillé, je peux entendre ses ronflements depuis la cuisine.
La cuisine, seule pièce dans laquelle j'ai le droit d'accèder sans permission. Évidemment, ce n'est pas pour m'y prélasser. C'est à cette heure précise que je dois m'y affairer, afin de préparer le petit-déjeuner de mon maître. J'ai exactement une heure pour mener à bien ma corvée. Je m'active. Si ce n'est pas prêt pour son réveil, je le sais, la correction est salée.
Il est mon bourreau ; je suis son esclave. Trois ans, oui, trois interminables années que je suis à la merci de ce tyran, qui m'a tout bonnement achetée à des trafiquants d'êtres humains. Chaque jour qui passe me rappelle à quel point mon existence est un véritable enfer. l'Enfer lui même est surement plus supportable. Mon corps est et sera pour toujours, marqué par les sévices que j'endure. Il ne se passe pas une journée sans que j'écope d'une gifle, d'un coup de pied ou d'une brimade. Il lui arrive même de me cracher au visage ou de m'insulter. Mais hier soir est arrivée la chose que je redoute tant.
Je ne dormais pas encore lorsqu'il a brusquement ouvert la vieille porte en bois de ce qu'il appelle vulgairement ma niche. Dégoulinant de sueur, il a titubé jusqu'à ma couche en brandissant son membre dur comme du bois face à mon visage. Sans plus attendre, son pieu s'est brutalement enfoncé au plus profond de ma gorge. Il allait et venait sans retenue dans ma bouche, réduite à l'état d'objet. J'étais paniquée et prise de hauts-le-coeur. Cette créature ne pouvait être un homme. Suffocante, au bord de l'évanouissement, les yeux clos, j'apercevais la fin de mon calvaire. La faucheuse me tendait enfin les bras.
C'est alors qu'il s'est arrêté. M'a giflée puis ma violemment retournée sur le ventre, à même la terre sèche. Je n'ai pas eu le temps de me demander ce qui allait m'arriver. Sa verge s'est enfoncée en moi. Un cri de douleur atroce m'a échappé, tout comme mon âme. Il m'a hurlé de fermer ma gueule, prétextant que je ne méritais que ça.
Me débattre, je n'y pensais plus. La douleur était transcendante. Il me perforait littéralement les fesses. Son assaut qui me paraissait durer une éternité, prenait fin. Après m'avoir souillée de sa répugnante semence, il s'est allumé une clope, ma tapoté le cul et s'en est allé sans un mot. Je n'étais plus que l'ombre de moi même. Je suis restée un moment ainsi, prostrée. Même la mort n'avait pas voulu de moi.
Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. La peur me cisaille le ventre. Décidemment, il m'a finalement tout volé, ma pudeur, mon innocence et maintenant mon enfance.
À l'âge où je suis sensé flirter sur le chemin de l'école, moi, Amaya, treize ans, je suis à tout jamais séquestrée ici.
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