La course
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C'est un homme robuste à l'envie frénétique,
Aux enjambées teintées de joyeux nonchaloir.
Depuis qu'il est né il souhaite pouvoir
Toujours aller plus loin, yeux clos et amnésiques.
Il participe à ce marathon de l'espoir
Qu'est sa vie, qu'est son temps, son vol paralytique
D'oiseau blanc combattant la terreur élastique
Qui toujours à la fin vous plonge dans le noir.
Cette peur apatride, immortelle, inconnue
Touche ceux qui se croient plus sveltes qu'un photon :
Le Temps saisit ceux qui sont fous tel Phaéton.
S'entassent toutes les dépouilles biscornues
Mutilées par l'obscur coureur – et par l'effort
D'en réchapper – connu sous le nom de la mort.
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