Ce talent m’est apparu en 2010, alors que j’étais en train de suivre une formation en réflexologie plantaire. En aparté, le principe de cette réflexologie plantaire, pour celles et ceux qui en ignorent tout, c’est de stimuler les zones réflexes de différents organes, zones réflexes situées sous les pieds (pour la réflexologie plantaire) afin de faire réagir les organes du patient eux-mêmes. Il ne s’agit que de donner les bonnes informations au corps du patient pour qu’il se soigne lui-même.

Je disais donc qu’au cours de cette formation, une zone est apparue comme très importante, c’est celle du plexus solaire. Elle se situe au milieu de la ligne séparant la partie supérieure charnue du pied après les orteils, une des zones principales de l’appui du pied au sol, là où cette zone remonte en faisant le dessin d’une sorte de chapeau chinois. Vous regarderez vos pieds et vous trouverez facilement, en étant un peu souple quand même, sinon, il existe des trucs réfléchissants appelés miroirs qui peuvent aider ou alors vous regarderez sur les pieds de votre partenaire (jolie l’écriture inclusive, non ?).

Donc cette zone correspond au plexus solaire, sachant, et on arrive à l’objet même de mon talent, que dans le cas du hoquet, le diaphragme – et donc le plexus solaire – est soumis à des actions de contractions réflexes qui peuvent devenir particulièrement désagréables quand elles durent longtemps.

Lors de cette formation, nous avons également appris - parce que ce n’est pas toujours facile quand on a le hoquet, d’enlever ses chaussures et ses chaussettes et de trouver quelqu’un qui veut bien stimuler ces zones - qu’il y a des zones équivalentes dans les mains. La zone réflexe du plexus solaire y est facile à trouver : quand on referme la main, c’est la zone la plus profonde dans la paume.

Tout content en rentrant de cette formation, j’ai massé les pieds de toutes et tous dans ma famille, pour leur plus grand bonheur. Il n’y a pas eu d’insomnies pendant des semaines. Tout le monde dormait comme un bébé. J’avais complétement oublié cette histoire de pression sur les mains contre hoquet quand, ma fille, après avoir sans doute mangé un peu vite l’a chopé. Elle avait tout essayé : retenir sa respiration, boire un verre d’eau à l’envers, rien n’y faisait. Alors, ça m’est revenu en mémoire. Je me suis jeté sur elle (métaphoriquement, bien sûr) et lui ai pris les paumes des mains. En deux secondes… allez, trois ou quatre peut-être, plus de hoquet.

Plus tard, j’ai renouvelé l’opération avec son frère avec le même succès. Pour ma fille, à force, il suffisait qu’elle pense qu’elle allait me donner ses mains pour que son hoquet s’arrête.

J’ai eu le même effet quasi immédiat, récemment, avec une autre personne avec qui un regard de ma part suffit à stopper son hoquet dans l’œuf. Je n’ai pris ses mains qu’une ou deux fois, maintenant, même plus besoin de la toucher pour que ça s’arrête.

Enfin, mon jeune chien a son hoquet qui passe en quelques secondes également. Là, ce n’est pas sur les zones reflexes des pattes, c’est directement sur son plexus solaire. C’est absolument radical !

Voilà, ça n’a l’air de rien, mais je suis un « passeur de hoquet » patenté.