Je l'attends.

Je suis assis sur ma chaise, seul dans ma chambre.

Je regarde dehors. Il fait plutôt beau.

Seuls deux ou trois nuages viennent cacher quelques petits morceaux de ciel bleus. Je vois les oiseaux. Ils volent, jouent ensemble, se coursent et s'amusent dans un tourbillon de plumes et de couleurs. C'est le printemps après tout, la saison des amours.

D'ailleurs, en parlant d'amour ... je l'attends.

Le chat rentre dans la pièce. Il est beau ce félin, tout roux avec une colerette blanche. Il me voit et se dirige doucement vers moi, pas pressé pour deux sous. Je laisse tomber mon bras et ma main.

J'ai les doigts à quelques centimètres du sol. Il vient se frotter sur eux en ronronnant. Il fait plusieurs passages puis s'assoit en me regardant. Il tourne la tête et avise le lit. Il fait alors un petit bond et s'installe dessus. Il effectue quelques tours sur lui même et se couche. Il a fermé les yeux et s'est endormi pour partir au paradis des rêves.

D'ailleurs, en parlant de rêves ... je l'attends.

Les parents sont rentrés.

Quand ils sont passés devant ma chambre, je leur ai dit bonjour. Puis ils sont repartis, ils avaient quelque chose. Je suis à nouveau seul.

D'ailleurs, en parlant de solitude ... je l'attends.

Plic ... Plic ... Plic

Les nuages ont le ciel bleu et l'ont fortement. La pluie s'est d'ailleurs mise à tomber. Le ciel pleure. J'ai presque envie de l'imiter. Les oiseaux ont arrêté de voler et se sont regroupés sous une petite maison faite rien que pour eux. Malgré le déluge, ils restent ensemble et ne se séparent pas. Ils sont mignons.

D'ailleurs, en parlant de mignon ... je l'attends toujours.

La nuit est tombée maintenant. Je baisse les yeux vers le sol puis vers le chat. Il dort toujours et moi je suis encore sur ma chaise, malgré toutes ces heures passées.

Je jette un dernier regard vers mon téléphone. Pas d'appels.

Je le branche et vais me coucher, les yeux embués de larmes.

D'ailleurs, en parlant de larmes ... je l'ai attendu

Elle n'a pas appellé