Et si on était plus qu'amis?
C'est la première fois qu'on se revoit depuis cette soirée, depuis ce fameux baiser, celui que j'imagine depuis notre rencontre, celui que tu m'as tant de fois refusé. Depuis la première fois que je t'ai vu, j'ai su que je voulais t'avoir dans ma vie. De quelle manière ? A l'époque je n'en savais rien. Maintenant non plus je ne sais toujours pas, à vrai dire... Et me voilà, devant ta porte, les pieds cloués à ton paillason, le coeur aux bords des lèvres. Comment vas-tu m'accueillir ? Je suis terrorisée.
La porte s'ouvre, je sens l'odeur du café mélangée à celle de ton parfum. Tu es là, un sourire illumine ton visage et tes yeux sont rieurs. Je dois avoir l'air ridicule, ainsi paralysée devant toi, mais tu mets fin à ce moment suspendu en me prenant la main. Je suis tout à coup attirée dans tes bras dans une étreinte puissante. Je me laisse bercée par les vibrations de ton torse lorsque tu prononces mon prénom. J'ai l'impression d'être à ma place, là où j'aurais dû être depuis longtemps. Je ferme les yeux pour profiter de cet instant, le rendre interminable, mais déjà tu t'éloignes. Je me sens soudain comme privée d'oxygène face à la perte de ton contact. Mais tu passes ta paume sur ma nuque et m'embrasse. Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il m'arrive. C'est le début d'une autre vie, notre vie, celle dans laquelle je ne suis pas simplement ta meilleure amie.
Cette nouvelle vie commence et se poursuit dans ton salon, comme si rien n'avait changé entre nous, si ce n'est que tout est plus naturel, plus... simple. Comme si, enfin, une main invisible avait ôté le voile devant nos yeux. Je m'assois à ma place habituelle, sur le canapé et tu m'apportes ma tasse, la rose aux motifs géométriques que j'adore. C'est un jeudi comme tant d'autres, sauf que cette fois, je t'entends susurrer "je t'aime" à mon oreille, avant de t'assoir à mes côtés.
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