Jess semblait tellement véhémente à propos du patin à glace. Il avait trouvé cela si romantique ! Fier de son scénario… Elle aurait pu lui dire ce qu’elle en pensait quand il lui avait présenté.

Il passa une main dans sa barbe et décida de se concentrer sur les magnifiques profiteroles qui venaient d’apparaitre. Il se tourna vers sa fausse petite amie.

— Je peux manger ta chantilly ?

— Avec grand plaisir !

Et elle lui transféra la crème sucrée à souhait dans son assiette. Les convives ricanèrent un peu, se moquant sûrement de son enthousiasme, mais il n’en avait rien à faire. La chantilly, c’est la vie !

— Et sinon, mis à part la crème pour Chuck, vous avez des passions ? demanda Noëlle.

Liz et Raf se jetèrent un regard complice et répondirent :

— Les cadeaux ! dit Liz.

— Offrir des cadeaux ! Rendre les gens heureux, compléta son mari.

Chuck trouva ça un peu exagéré de leur part. Ils en rajoutaient beaucoup pour se vendre. Lui aussi, pouvait le faire.

— Moi, en plus de la chantilly, j’aime aider les autres, déclara-t-il.

— Et vous, Jess ?

— Euh… Je me passionne pour le droit.

Le père Noël commenta avec un sourire bienveillant :

— Vous avez donc la même passion !

Le diner se termina dans le calme. Quand ils arrivèrent dans leur chambre, Jess explosa en ronchonnant :

— C’était quoi cette histoire de patinoire ?

— On en avait parlé dans l’avion. C’est pas à toi d’être en colère, je pense… mais plutôt à moi. Je te paie pour faire semblant d’être avec moi et tu ne te souviens même pas de notre rencontre !

— J’avais oublié…

— Eh bien, fais un effort ! Et, arrête un peu de faire la tronche ! On dirait que t’as un citron dans la bouche à longueur de journée ! Je te préviens, demain, avec les enfants, souris !

C’était rare qu’on le mette en colère ainsi, mais autant de mauvaise foi, c’était éreintant !