Chapitre 14 : La bouteille disparue - Partie 4 : un fantôme ressurgit. (nouvelle version)
À aucun moment, il n’avait prévu de partir, il l’attendait. Il n’avait rien à voir avec la bouteille, bien trop lâche pour assumer ses actes et pas assez malin pour élaborer un plan aussi tordu.
Martin attrapa Céléna par le bras, il semblait ne pas vouloir attirer l’attention sur eux. De son côté, elle essaya de se dégager, mais il ne lui en laissa pas le temps et la serra contre lui.
Qu’est-ce que tu fais ? râla-t-elle.
Je veux que tu me suives, je veux te parler, lui suggéra-t-il.
Pas moi, fiche-moi la paix, s’énerva Céléna.
Accorde moi cinq minutes, tu peux bien faire ça, insista Martin.
Je ne te dois rien, je pensais même que tu avais compris que je ne voulais plus avoir à faire à toi. Et pourquoi maintenant ? Pourquoi aujourd’hui ?
Bon et bien, je n’ai pas le choix, lâcha-t-il froidement.
Il sera un peu plus fort dans son bras, ayant bien conscience de lui faire mal. Céléna émit un petit cri qui passa inaperçu au milieu du brouhaha en écho au coup exceptionnel du leader.
Tu me fais mal, laisse-moi tranquille, s’agaça Céléna, il y a des policiers autour de nous.
Oui, ne t’en fais pas, se marra-t-il, de ce que j’ai compris, ils sont déjà bien occupés.
Cette phrase fut bien plus dure à encaisser que le bleu qui se dessinait sur son biceps. Martin l’attira dans un coin plus discret. Qu’est-ce qu’il avait en tête, l’enlever ? À cette idée, Céléna frissonna. Comment allait-elle pouvoir s’en sortir ?
Dans le restaurant, Harold et Isabel étaient en grande discussion avec l’inspecteur Mac Give et le responsable Mac Fish. Harold commençait à s’agacer et perdait patience. Il fit comprendre au responsable des forces de l’ordre qu’il se devait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour trouver des indices rapidement. Isabel se tenait auprès de son mari, de plus en plus inquiète, l’absence de Céléna se prolongeait.
Excusez-moi, Monsieur Mac Give, pourriez-vous me dire où se trouve ma fille ? Je pensais qu’elle était avec vous, s’inquiéta Isabel.
C’était bien le cas, nous étions en route pour le bureau de monsieur Mac Fish. À ce moment-là, sans que je m’y attende, elle m’a demandé si elle pouvait aller prendre l’air.
Depuis combien de temps ? insista Isabel.
À vrai dire une trentaine de minutes, réalisa l’inspecteur.
Harold, ce n’est pas normal, s’agaça Isabel. Si elle voulait juste prendre un moment pour se ressaisir, elle serait déjà revenue. J’ai un mauvais pressentiment.
Je vais aller voir si je peux la trouver, ajouta Harold, peut-être qu’elle a croisé quelqu’un avec qui elle discute.
Je veux bien, si monsieur l’inspecteur n’a pas besoin de toi.
Ecoutez, je vais aller glaner quelques informations de plus.
Sur ces mots, l’inspecteur s’éclipsa. Harold fit le tour du restaurant, ne trouvant pas sa fille, il se dirigea à l’extérieur. Après avoir questionné des personnes sur son passage, il s’aperçut que nul ne semblait l’avoir vue. Aussi, il décida de retourner auprès de sa femme, espérant que Céléna en aurait fait de même. Il allait passer la porte quand il reconnut la voix de Sam qui l’appelait.
– Monsieur Mac Craig, s'exclama t-il, Céléna devait nous retrouver sur la plage il y a plus d’une heure. Entre temps, nous avons reçu son message nous prévenant qu’elle ne viendrait pas parce qu’il y avait un problème au club.
Oui, la bouteille a disparu et les caisses dans la cave ont été ouvertes, pesta Harold.
Comment ? s’écria Christophe.
Pourquoi ? s’interloqua Sam.
Les policiers sont arrivés depuis une heure et mènent l’enquête.
Où est Céléna ? s’inquiéta aussitôt Christophe.
Je pensais là trouver ici, souffla-t-il, elle est sortie prendre l’air, il y a une heure déjà. Je pensais que vous étiez peut-être ensemble pour chercher des indices de votre côté. Je suis inquiet, elle ne répond pas aux messages.
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