Chapitre 22 : Chassé-croisé- Partie 4 La distillerie et ses jardins. (nouvelle version)
Sam déposa Mike chez les Mac Craig et s’éclipsa, prétextant des courses à faire pour le soir. Harold attendait Mike sur le perron de la grande demeure. L’amoureux de la nature appréciait le lieu. Il salua Harold d’une poignée de main franche et sincère. Les deux hommes discutèrent avant d’entrer dans la maison. Isabel apparut, les bras chargés de pâtisseries et proposa un gâteau à Mike, heureux d'accepter.
Puis, elle l'accompagna dans la chambre préparée pour sa venue. Mike la suivit, observant le grand escalier de marbre qui menait à l’étage. La rambarde en fer forgé donnait un charme désuet et beaucoup de cachet. Les portraits de la famille guidaient ses pas. Arrivé sur le palier, il découvrit un long couloir avec des murs aux couleurs pastel. Ils s’arrêtèrent devant la porte.
– Voici ta chambre, elle donne directement sur le parc et la distillerie, précisa Isabel en ouvrant la porte.
– Elle est ravissante, remercia Mike.
– Mike, je te suis redevable. C’était le moins que je puisse faire. Tu seras tranquille, les enfants ne te gêneront pas et la chambre d’à côté est celle de notre fille qui est absente pour le week-end.
Mike regardait de part et d’autre. Chaque détail, pensé avec minutie, n’avait été laissé au hasard. Il posa sa valise dans un coin, son ordinateur portable sur le bureau et se laissa tomber sur le lit. Son regard admirait les angelots au plafond. Il s’amusa à les compter et abandonna rapidement l’idée tant ils étaient nombreux. Attendu pour le déjeuner, il se redressa, attiré par des cris d’enfant. Le nez à la fenêtre, Mike découvrit trois jeunes gens qui couraient après un chat. Le matou essayait de fuir en grimpant dans l’arbre. Mike allait fermer la fenêtre quand il entendit un miaulement. Surpris de découvrir la petite boule de poils posée sur le rebord, il le saisit délicatement. Le chat se blottit dans les bras de son sauveur.
Mike relâcha pour rejoindre la salle à manger où ses hôtes l’attendaient. Cheeky réclamait des caresses. L’animal le suivait, s’amusant à passer entre chacun de ses pas. Mike le prit dans ses bras, pour ne pas marcher sur sa queue et se présenta ainsi avec le paquet dans les mains. Les enfants foncèrent sur l’invité.
– Emily, Ethan et Andrew, s’écria Lily.
Leur mère n’eut pas eu le temps de terminer sa phrase, les trois garnements firent chavirer Mike qui s’étala dans le canapé. Cheeky en profitait pour se sauver. Mike éclata de rire lorsque les enfants essayèrent de le relever.
– Pardon Monsieur, s’excusa Emily, embêtée.
De leur côté, ses deux frères partaient courir après le chat.
– Rien de bien méchant, le rassura Mike.
Harold entrait à son tour dans la pièce accompagné d’Isabel, interpellé par le charivari. Après les excuses de la petite fille se furent au tour de Lily. Mike rassura tout le monde.
Après le déjeuner, Harold proposa à Mike de découvrir les allées du parc pour se rendre à la distillerie. Les trois enfants jouèrent au guide pour se faire pardonner. Tous prirent la direction de la cuisine et sortirent par la petite porte qui donnait sur un jardin. Chaque espace avait été conçu de telle sorte que tout était à portée de main. Ainsi les produits frais pouvaient rapidement garnir le garde-manger. Le jeune homme apprécia les efforts mis en œuvre. L’allée de sapins avait souffert de l’incendie mais de façon inégale. Le paysagiste observa les arbres avec attention pour savoir si on pouvait les sauver ou s’il faudrait les couper. Lily et Ethan l’écoutaient et posaient régulièrement des questions. Andrew s’amusait à leur tourner autour. Arrivés aux abords de la distillerie, leur père Grégor les attendait. Ils saluèrent d’un petit geste Mike celui-ci leur rendit avec un grand sourire.
– Bonjour, Mike, je suppose, lui dit Rory.
– Tout à fait et à qui ai-je l’honneur ?
– Rory, le bras droit d’Harold.
Mike suivit de Rory, se dirigea vers la salle de dégustation dans laquelle se trouvait un groupe de visiteurs. Il se joignit à eux dans un silence quasi religieux pour écouter attentivement le maître des lieux. Tout ici semblait irréel voire magique. Après ce moment de partage, Harold les rejoignit jusqu’à l’entrée pour discuter des travaux à réaliser. Mike constata l’ampleur des dégâts et inspecta les moindres recoins. La nature était partie en poussière en une soirée. Il prit des notes, tout en écoutant attentivement les souhaits de Harold. qui lui tendit un papier sur lequel on trouvait une liste détaillée. Mike consulta la liste détaillée notée sur un papier et reconnut l’écriture.
– Vous êtes l’auteur de ces annotations ? demanda-t-il.
– Non pas du tout, répondit Harold, ma fille m’a laissé ses recommandations avant de partir.
– Ah ! soupira Mike.
Harold ne le releva pas.
– Oui, reprit-il, elle tient à ce que tout soit remis en ordre avant l’anniversaire de la distillerie, l’été prochain.
Mike, troublé, jouait avec le papier.
– Cela ne nous laisse pas beaucoup de temps, déclara-t-il.
– Joseph m’a dit que tu étais un magicien, annonça Harold avec joie.
– Je ne sais pas, hésita Mike.
– Dans tous les cas, j’ai totalement confiance en toi, confirma le maître de lieux.
Mike et Harold longèrent la rivière et la partie ombragée pour remonter vers la maison. Harold voulait connaître les perspectives du jeune homme au niveau sportif, curieux de connaître un peu plus le jeune homme. Quand ils approchèrent de la porte vitrée, ils aperçurent Sam qui les attendait.
– Ah oui, j’avais oublié de te dire que Sam t’a organisé une petite soirée avec ses amis.
– Quelle charmante attention.
– Je voulais te faire profiter de la ville, ajouta Sam avec un grand sourire.
Mike disparut, laissant Sam et Harold en grande discussion. Il passa rapidement sous la douche pour ne pas trop le faire attendre, enfila un jean, une chemise blanche, et attrapa son blouson.
– Je suis prêt, annonça Mike en entrant dans le bureau.
– Parfait, Pitlochry nous attend.
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