Une agression ? Roman terminé...?
On dirait la voix de Clémentine. La poignée de la porte se baisse et la porte s'ouvre.
- Je ne savais pas que la porte était ouverte. Mais oh... qu'est-ce... qu'est-ce que vous faites ? dit Clémentine en voyant moi sur le lit de Noël et lui sur moi.
Je la regarde un instant en lui disant soudainement :
- Aide-moi ! Il m'agresse, là !
Elle me regarde pendant quelques secondes puis Noël. Elle hurle me faisant sursauter au passage :
- EEEEH, comment tu oses agresser mon amie comme ça ?!
Soudain, elle fonce sur Noël en montant sur son dos. Déséquilibré, Noël tombe, Clémentine avec.
- Qu'est-ce que tu essayais de faire à mon amie, hein ? Dis-moi !!
Je me lève du lit pour arrêter Clémentine. Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Je ne lui ai pas dit de s'acharner sur lui, non plus. Je la tire par le bras vers moi en lui disant :
- Calme-toi, même si je t'ai dis de m'aider, je n'ai pas dit de le tuer... dis-je à Clémentine en regardant Noël qui se lève lentement en tenant son épaule qui doit lui faire souffrir.
- Qu'est-ce que tu as, la lionne enragée, à vouloir me tuer comme ça ? dit Noël en regardant mon amie avec une certaine fureur dans ses yeux.
J'attrape la main de Clémentine et l'emmène avec moi à la sortie pour la calmer. Je prends au passage un manteau sur moi. Elle est en colère alors que c'est moi qui devait être colère contre lui. D'ailleurs, ma colère a complètement disparu en voyant Clémentine sur Noël. Nous nous retrouvons dehors, dans cette température hivernale.
- Pourquoi Noël était assis sur toi ? me demande-t-elle en ébouriffant ses cheveux.
- Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas. Il a fait je-ne-sais-quoi avec mon ordinateur et il ne s'ouvre plus. Quand je l'ai confronté, il m'a balancé sur son lit et il s'est mis à califourchon sur moi...
- Quel imbécile...
- Je ne te le fais pas dire.
***
Après qu'avec Clémentine nous nous sommes baladées un peu, je lui dis au revoir. Elle voulait simplement se balader avec moi un peu. Et bien c'est chose faite !
Je regarde l'heure sur mon téléphone et me dis que mon ordinateur est peut-être réparer. Enfin.
Je rentre dans la pièce et croise directement l'homme qui devait réparer l'ordinateur. Il me dit :
- Oh c'était vous pour l'ordinateur qui ne s'ouvrait pas ?
Je hoche positivement la tête.
- Tenez, je l'ai réparer. C'était assez simple, dit-il en tendant l'ordinateur réparé.
- Merci beaucoup, lui dis-je.
Je paye et je sors dehors pour rentrer... et être avec Noël.
***
Arrivée à destination, j'ouvre la porte d'entrée et fais face à Noël qui est dans son lit. Comme à son habitude. Ses yeux me regardent puis descendent plus bas pour regarder l'ordinateur dans mes mains.
- Il est réparé, donc...
- Oui ! lui crié-je soudainement en me mettant sur mon bureau.
J'ouvre mon traitement de texte et mon tableau de bord. Au cas où, je relis ce que j'ai fais il y a quelques heures. Je me remets à écrire et commence le chapitre numéro vingt-trois.
Quand l'heure de dîner arrive, je commande une pizza. Et un certain Noël commande également une pizza. En attendant que la pizza arrive, je continue le chapitre vingt-cinq. Le roman a 48 268 mots au total ! Je clos le chapitre vingt-cinq avec 49 629 mots. Je ne m'inquiète pas car j'ai l'épilogue à écrire. Je commence donc à écrire l'épilogue à la hâte. Mais les pizzas qui sont arrivés me bloquent soudainement. Tiraillée par la faim, je laisse tomber pour le moment l'épilogue et commence à manger une part de pizza.
Après avoir finis la pizza, Noël parle au téléphone avec un de ses amis, tandis que moi j'ai mal au ventre. J'ai un peu trop forcé sur la dernière part. Je vais dans mon lit et m'y couche. Demain, je finirai vraiment le roman. Il me restera trois jours. Tout est encore possible.
***
Reposée et prête, alors qu'il est encore dix heures, j'ouvre mon traitement de texte. Je me rends compte avec horreur que j'ai oublié d'enregistrer ! Je dois réécrire les chapitres vingt-quatre et vingt-cinq. Sûrement à cause de la faim, quand j'ai appuyé sur quitter et qu'on me demandait si je voulais oui ou non enregistrer, j'ai appuyé sur non...Quelle idiote je suis !
Je réécris donc avec la mauvaise humeur le chapitre vingt-quatre. Mais au moment de commencer à écrire le chapitre suivant, j'ai une flemme qui vient pointer son nez. Je sais pertinemment que si je me force à écrire, ça sera nul. Je décide donc pour penser à autre chose de lire.
Noël, qui m'a vue stopper d'écrire, me regarde avec étonnement en disant :
- Alors, qu'est-ce qu'il se passe ? Manque d'inspiration ?
- Mêle-toi de tes affaires !
- Très bien, j'ai rien dit !
Au final, au bout de trois chapitres à lire Le Rouge et le Noir de Stendhal, je m'arrête. J'ai envie d'écrire à nouveau.
Je commence, continue et termine le chapitre vingt-cinq. Je décide de mettre une pause et me balader un peu dans la rue. Je ferme le traitement de texte - en faisant attention à bien enregistrer - puis éteins l'ordinateur. Je prends mon manteau et mon écharpe pour les enfiler. Je sors, sous les yeux de Noël. Sortie, je me dis que je devrais prendre l'ordinateur avec moi, il m'a traumatisée. Je rentre à nouveau. J'entends Noël me parler.
- Qu'est-ce que tu veux, Anastasia ? fait-il la remarque.
- Rien, seulement protéger mes biens, lui dis-je en prenant l'ordinateur.
- On me fait jamais confiance, ici ! entends-je Noël, faire la remarque en riant avant de sortir.
Enfin vraiment sortie à la rue, je me pose à un restaurant pour faire au moins le petit-déjeuner que je n'ai pas fait. Bon, vu l'heure, c'est plutôt le déjeuner. Je commande puis ouvre l'ordinateur. Je l'ai ramené, autant l'utiliser pour autre chose qu'à part écrire. Je vais sur YouTube pour regarder des vidéos en mangeant sur que le serveur m'a servi.
Après avoir fini de manger, j'ai de nouveau la flemme d'écrire. Je m'en fiche. Je vais au moins écrire, un peu. J'ai écrit le début de l'épilogue, je trouve que ça va. Même si je me suis forcée à écrire, ça va. J'ai écrit plutôt bien. Je décide donc, d'écrire la suite de l'épilogue.
***
J'ai terminé l'épilogue et au total : 51 261 mots ! Oui ! Je suis tellement fière. Je sors du restaurant et va dans ma chambre - aux côtés de l'autre probablement. J'entre et pose l'ordinateur sur mon bureau, ouvert. Je vais chercher mon téléphone dans mon manteau - que j'ai posé sur le porte-manteau - et reviens. Je vois soudainement Noël debout devant mon ordinateur. Je lui dis :
- Mais qu'est-ce que tu fais ?
Je m'approche de lui et regarde l'ordinateur. Je vois soudainement, avec tous les émotions négatifs du désespoir et de la colère, que mon roman a été supprimé. Définitivement visiblement car quand je regarde dans la corbeille, il n'y est pas.
Je regrade Noël avec toute la fureur que je peux ressentir et le pousse soudainement en arrière.
- Comment tu oses supprimer tout le travail que j'ai fournis !
Il hausse les épaules.
- Ça va, j'ai seulement voulu faire une petite blague. Je l'ai mis dans le dossier téléchargement, dit-il en riant, il a fou un rire. Comment tu as eu peur...!!
Je me retourne pour voir le dossier téléchargement et vois qu'il y est. Je souffle de soulagement.
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