294 - enfin les satisfaire

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Je n’ai plus d’énergie pour Gloria et Onelia. Je me sens blasée. Les cours techniques sont ennuyants, les travaux pratiques encore plus. Je propose un module de haut niveau sur l’étude des trajectoires des objets stellaires, une AI peut évaluer le travail. Je fais valider le projet par Maïa.

  • C’est pas digne d’une lycéenne. En grande école d’ingénieure aussi, le niveau est beaucoup plus bas que ce que tu proposes.
  • Je ne suis pas la seule à m’ennuyer dans le niveau des cours proposés. Les pires, ce sont les passionnées. Elles savent déjà tout et plus encore. Moi je ne suis pas une passionnée. Je suis juste curieuse et intéressée.
  • C’est Westech qu’il te faut. Il n’y a pas de limites là-bas.
  • Leur limite c’est de prendre des esprits atrophiés par leurs diplômes supérieurs. Ça fait un moment que rien ne sort de Westech. Je ne suis même pas une génie, je n’ai pas besoin de laboratoire privé et Westech ne me correspond déjà plus.
  • Qu’est ce que tu veux ou tu peux faire alors selon toi ?
  • Prolonger mon stage à l’Agence et travailler sur ma console de surveillance. J’ai tout l’univers à mapper. Ça au moins, ça a du sens.
  • Tu refuses le Grand Chelem et Westech pour travailler dans une institution en ruines. Encore un retour à l’état primaire.
  • Non, un retour à l’essentiel plutôt.

Burn out. Dépression. Crise existentielle. Overdose de luxure. Si je me remettais à fumer et à boire il y aurait moins de tampons rouges dans mon dossier médical. Brigitte vient me voir dans le noir de la salle opérationnelle. Elle regarde ma cartographie sur le plafond écran.

  • Qu’est ce que tu cherches là-haut Jenna ? Il n’y a rien. Tout se passe ici, en bas, maintenant. Tes étoiles sont loin dans le passé. Seul le présent compte. Tu le sais ça, non ?
  • C’est juste un exercice. Je prends de l’avance pour mon doctorat.
  • On était mieux aux Suburbs, ici tout tourne mal.

Je sens ses mains sur mon corps, sa bouche dans mon cou. Elle arrive à détourner mon attention et à m’émoustiller, réveiller mes envies, mes désirs. J’étais en veille, elle me remet en route, en rûte sur le chemin de l’amour. Je reste passive, nos jupes soulevées, assise sur elle je sens son brisim s’agiter en moi. Je lâche les manettes de ma console pour m’agripper à ses genoux écartés et surfer sur la vagues électriques de plaisirs qui traversent tout mon être vivante. Ainsi préparée, je rentre au 12, c’est la nuit, je me glisse entre elles dans notre couche pour enfin les satisfaire.

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