La cigarette
Ma cigarette se consume rapidement entre mes lèvres
A ma fenêtre, je travaille mon amertume comme un orfèvre
Je regarde le ballet grotesque des phares de voitures
Je crache ma fumée qui rebondit sur un mur
Il pleut des cordes et j'ai envie de me pendre à une goutte
Je n'arrive plus à rire tant tout me dégoutte
Alors je fume clopes sur clopes espèrant tuer l'ennui
Mais l'ennui est aussi fort que je suis petit
N'être rien dans le néant du temps qui passe
Marche, court plus loin et trépasse
La vacuité du monde me rend triste à mourir
Et mourir rendrait triste la seule personne que j'ai pu choisir
Alors je fume devant l'orage et les éclairs infinis
Espèrant sur un éclair de génie
Redécouvrir une raison de faire naître un rire
Mon poison est fini, je remets mon sourire
Je retourne près d'Elle comme si l'orage n'était que dehors
Je repousse les relants de mort
'ai encore envie de m'en griller une en solitaire
Comme si la cendre consummait mon Enfer
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