"On ne nous y prendra plus"
Au fond de l'orbite, une lueur, déjà, s'allume.
Au fond de l'âme, dans les tréfonds les plus sombres, passe une pensée.
Comme une feuille, ou une quelconque plume,
Qui ne fait que tomber inexorablement, dans une douce et lente chute .
Elle change la nature de tout un être, nous fait rêver,
Fait miroiter une fortune, de l'intelligence, de la puissance à l'état brut...
Et au creux de sa paume, elle nous fait danser,
Nous manipule comme des marionnettes.
Et quelque chose en nous change, mute.
Tout nous semble plus clair, précis, net...
Et soudain, dans une trop grande entreprise, l'on bute.
Puis tout tourne autour de nous, comme la fin du plus beau des songes,
La transition vers le plus horrible des cauchemars, qui nous traque alors comme une bête.
Et cette bête a un nom, il s'agit juste de la réalité qui nous rattrape, et du doute qui nous ronge.
L'on tourne et tourne encore et encore, jusqu'à en vomir son âme entière, que d'un geste l'on rejette.
Qui a-t-on été, qui sera-t-on, et qui sommes-nous ?
Personne ne se souvient de nous, on finit par jeter l'éponge.
Toute la hargne, la rage de vaincre, toute la soif de pouvoir, tout.
Tout disparaît, notre projet, trop fou, trop flou, tout n'était que mensonges.
Et seul, on se promet, oui, on se promet qu'on ne nous y prendra plus.
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