VISITE A L’HÔPITAL
Sohaïl ne savait pas ce qu'il faisait là. En temps normal, il n'y aurait jamais mis les pieds. Il n'avait plus besoin de soins médicaux depuis qu'il avait eu ses pouvoirs, et ses proches non plus. Il savait qu'il ne pouvait pas tout guérir et mais au moins apaiser. Or, il était là. Il n'avait pas suffi à sauver celle qu'il allait voir. Et il mourrait de culpabilité dans ce hall d'entrée.
Mais il ne laissait rien paraitre. Au contraire, il animait les discussions, rendait le sourire aux enfants qui le reconnaissait et conversait avec les soigneurs. Tant de choses et de distractions qui pourtant n'éloignaient pas son esprit de la patiente qu'il voulait vraiment voir.
A peine venait-il de s'asseoir sur l'un des bancs qu'Horas surgit dans son dos, Ichi sur ses pas.
- Tu veux boire quelque chose ? proposa-t-il. La cafet' n'est pas loin.
- Je ne veux pas rater Chef, refusa Sohaïl.
- Je lui ai envoyé un message pour lui dire que tu venais. T'as pas le choix. Allez viens !
Le petit l'attrapa par le bras et l'entraina d'un pas léger jusque devant les vitrines pleines de sucreries et de jouets.
- Je veux cette peluche, mais Chef m'a dit qu'un hôpital n'était pas un endroit pour en prendre.
- Il y a des endroits spéciaux pour prendre des peluches ? Mais dans ce cas pourquoi on ne peut pas en prendre dans certains magasins et pas dans d'autres ? Et pourquoi il y a des prix si on n'a pas le droit de les acheter ?
- Je suis d'accord avec Ichi. On peut en acheter n'importe où, il n'y a pas d'endroits spécifiques, répondit Sohaïl aux deux en même temps. Tu veux laquelle ?
- Celle-là, pointa Horas du doigt en tenant toujours Sohaïl par le bras.
- Je te la paie.
Horas lui fit un immense sourire. Sohaïl vit Ichi prendre la peluche et la donner à Horas, qui l'attrapa avec des paillettes plein les yeux. Ichi lui donna une petite tape sur l'épaule, ce qui sembla le ramener immédiatement à la réalité. Il serra la peluche contre son torse et prit un air sérieux. Mais qui avec sa bouille d'ange le rendait peu convaincant.
- Et je te paie une boisson. On est là pour ça. Tu dois manger, Soso.
- Mais je mange ! riposta le concerné.
- C'est ça. On sait que tu caches les paquets sous ton lit mais que tu n'y touches pas. Ce n'est pas t'affamer qui réglera le problème. En plus elle va bien ! Sa vie n'est pas en danger, t'as fait le plus gros du travail.
- Mais elle a eu des ennuis tant de fois par ma faute, je suis trop nul, grommela Sohaïl en croisant les bras sur le torse.
Puis il se rendit à la caisse sans leur laisser le temps de protester, paya et disparu de la cafétéria en un instant. Quoiqu'ils disent, Sohaïl savait qu'il était en grande partie responsable de ce qui arrivait. Il traversa des rangées de couloir interminables en pestant sur le Bon Gout, l'inutilité de son pouvoir, la panique à l'instant où c'était arrivé et son ventre qui avait faim.
Il souffla. Il fallait qu'il s'asseye. Par chance, il déboucha sur un couloir avec une salle d'attente vide. Il s'y installa et regarda les affiches avec dégout. Pourquoi est-ce que les médecins tenaient tant à détailler l'intérieur du corps sur des posters ? Au moins, il avait la chance de ne pas voir cela grâce à Ichi et ses paillettes magiques.
Sohaïl doutait. Il n'était pas sûr de vouloir rester un Magical alors que son amie avait été tant de fois en danger. Elle avait été kidnappée une première fois quand il avait découvert sa Vision, une autre au cours d'une soirée, une fois au cinéma, encore une en cours et une chez lui. Une fois encore dans le parc, ou cette dernière fois : en l'attendant pour le rendez-vous qu'ils s'étaient fixés. Et si chaque fois elle s'en tirait sans blessures, cette fois était allée bien trop loin.
« Ne t'attache pas aux gens qui ont des noms d'aliments » avait prévenu Chef. Il en avait ri, ce jour-là. Et la formulation le fit encore sourire. Mais il savait qu'il avait raison. Il devait s'éloigner d'Olive, ou elle le paierait de sa vie.
- Tout va bien ? demanda un infirmier qui passait.
Sohaïl sourit et acquiesça.
- Je me demandais pourquoi il fallait absolument qu'il y a des photos de l'intérieur de nos corps visibles dans les couloirs. Je ne trouve pas ça très esthétique.
L'infirmier rit et haussa les épaules. Le brun remarqua qu'il était étonnamment mignon.
- J'en parlerais avec mes supérieurs pour qu'on change ça, merci de votre avis.
Il avait une petite fossette en plus.
- Vous êtes occupé ?
- Maintenant ? J'allais prendre ma pause, pourquoi ?
- Rien, je me sens juste très seul.
L'infirmier prit place face à lui, juste sous un poster moche. Maintenant qu'il le regardait mieux, Sohaïl remarqua les cernes qui barraient ses yeux.
- Vous n'êtes pas l'un des Magicals ?
- Si, si. Je suis le jaune.
- Sohaïl ?
- Exactement. Je suis surpris que vous me connaissiez étant donné que je ne viens jamais.
- Vous êtes un grand rival des hôpitaux de la région.
Sohaïl recula et s'adossa plus droit dans son siège. Il ne pensait pas avoir un si grand impact, et il était à la fois honoré et gêné de faire de la concurrence à des travailleurs si honorables. Mais cela ne semblait pas gêner l'infirmier qui au contraire souriait de toutes ses dents. Le Magical était également surpris d'avoir été reconnu ainsi, alors qu'il n'avait pas son bandeau et tirait une gueule de trois mètres de long à cause de la fatigue. Il réalisa alors qu'il n'avait pas répondu.
- C'est pas fou, comme situation, constata-t-il juste.
- Je m'appelle Léon, ravi de vous rencontrer en personne. Vous êtes une personne honorable, n'en doutez pas. Vous pouvez soigner les gens avec une telle aisance, on aimerait tous être comme vous.
- Je vous donne ma place, si vous la voulez. A cause de ce pouvoir j'ai failli faire tuer une bonne dizaine de fois la seule personne qui m'aime.
- Mais elle n'est arrivée ici qu'une seule fois, résonna Léon.
- Parce que je n'ai pas été capable de la guérir. Elle n'aurait jamais dû être là. Et elle n'aurait jamais dû être enlevée tout court.
Léon n'avait pas l'air de savoir quoi répondre. Au lieu de cela, il sortit une pomme de sa poche et lui tendit.
- Vous devriez prendre soin de vous. Vous êtes venu la voir, non ? Elle ne sera pas ravie de vous voir dans un tel état, si vous voulez mon avis.
Sohaïl lança un regard noir à la pomme mais il la prit tout de même pour faire plaisir à Léon.
- Mangez-là, insista le professionnel.
- J'ai rangé ma baguette dans le coffre, dit juste Sohaïl. Je vais arrêter d'être un Magical.
- Pourquoi ?
- Parce que ça n'apporte que des malheurs.
- Alors que c'est ton rêve, sombre crétin ? intervint une voix fatiguée dans le couloir. Quoique ça me ferait du bien d'avoir quelqu'un de plus malin que toi dans l'équipe.
Chef s'adossa contre le mur juste à côté du Magical Jaune.
- Les gentils battent les méchants, Soso. Je sais que tu es le seul à pouvoir débloquer des pouvoirs plus puissants que ceux que t'as déjà. Tu ne vas pas laisser tomber parce qu'une fois encore on a réussi ? Tu n'as même pas fêté la victoire !
- Il n'y a pas de victoire à fêter.
- Si, la sortie d'Olive, il faudra la fêter. Et sans toi ce sera nul. Alors tu bouges ton cul, tu manges cette pomme, tu vas la voir et on rentre. Et tu récupères tes pouvoirs. Merci de vous être occupé de ce gamin, monsieur.
- Avec plaisir, c'est mon travail.
Léon se leva, serra la main de Chef et salua Sohaïl. Puis il partit dans la salle de repos.
- Chef...
- Quoi ?
- J'ai rien à débloquer. Je peux pas utiliser ma Vision efficacement, mes illusions ont disparu sans raison au milieu de l'affrontement et j'ai pas pu soigner mon amie. J'ai rien à faire parmi vous, tu devrais changer de Magical.
- Pour te voir revenir en courant parce que tu veux de nouveau avoir deux rêves sur trois ? Cours toujours. Tu es le Magical Jaune, Sohaïl Dukon. Et tu vas le rester. T'as pas le choix, c'est ton boulot. Personne ne serait content de te perdre.
Chef attrapa Sohaïl par le col à la manière d'un chat et le poussa à avancer dans les allées où Sohaïl souriait aux passants qui ne comprenaient pas tout. La situation l'aurait presque fait rire s'il n'était pas si borné à bouder. Dans l'ascenseur, il fit un doigt à Chef, ce qui fut récompensé par une claque derrière la tête si forte qu'il manqua de tomber. Il ne disait plus rien. A mesure qu'il avançait vers la chambre d'Olive, il ralentissait.
« Je ne l'ai pas sauvée, elle est morte dans le lit. Je la mets en danger. Je ne devrais pas être le Magical Jaune. Je dois... lui faire oublier. Oublier que j'existe et oublier qu'elle m'aime. Je dois disparaitre de sa vie. »
Et dans sa tête tournaient en boucle les images du moment où elle avait été transpercée par les lames volantes. Où il la voyait pâlir dans ses bras et paniqué, il ne savait plus quoi faire. Où elle lui souriait, couverte de paillettes rougies et de fleurs créées par Ichi. Où il l'avait serrée fort contre lui en exerçant son pouvoir de soin de toutes ses forces. Où Chef l'avait prise à lui et conduite ici. Et puis plus rien.
- Entrez, retentit une voix derrière la porte.
Chef venait de frapper alors qu'il était perdu dans ses pensées. Il poussa Sohaïl par l'ouverture et quand il la vit, toute petite et pourtant toujours si belle dans les draps blancs sans son odeur, il ne sut pas quoi faire. Elle souriait si fort qu'elle illuminait la pièce. Puis elle tira les couvertures et avança jusqu'à être face à lui.
- Elle est bien vivante ? demanda-t-il en lançant un regard à Chef.
- Bien sûr qu'elle l'est, tu l'as sauvée. Arrivée à l'hôpital, elle était juste évanouie. Mais il n'y a aucune trace de ses blessures.
Olive tourna sur elle-même pour lui prouver que tout allait bien.
- Je t'avais dit de ne jamais sous-estimer tes pouvoirs, glissa Chef. T'as été capable de la soigner entièrement alors qu'elle aurait dû mourir dans l'instant. Alors tu comptes vraiment tout plaquer pour rien ? Elle va bien, tout le monde va bien et t'es encore plus fort.
- Tu voulais arrêter ? questionna Olive, surprise.
- Je pense pas que ce soit une bonne idée que je continue, protesta-t-il tout de même.
Chef souffla et s'exclama en quittant la chambre :
- Je te laisse le convaincre, t'es plus maline que moi et il t'écoute, au moins. Bye !
Il claqua la porte et ils se retrouvèrent tous les deux.
- Je pense que c'est une mauvaise idée.
Olive se mouvait avec grâce dans la pièce, portant jusqu'à eux deux fauteuils. Elle le força à s'asseoir dans l'un des deux et se plaça dans son dos, motivée à remettre de l'ordre dans les cheveux de son aimé.
- Pourquoi donc ?
- Parce que c'est dangereux que je continue. Pour mes proches et surtout pour toi.
Elle glissa ses bras autour des épaules de Sohaïl et se pencha pour poser sa propre tête à son niveau. Le Magical regardait droit devant lui.
- Très bien, mon bon monsieur. Mais imagine que tu ne sois plus le Jaune et qu'on m'enlève encore. Tu ne pourras pas me sauver.
- J'ai confiance en les autres.
- Aussi bien ton successeur sera super nul et il tuera les gens au lieu de les sauver.
- Impossible.
- Aussi bien ton successeur sera plus beau et plus cool que toi.
- Impossible.
- Aussi bien il embrasse mieux que toi.
- Quoi ?
Elle éclata de rire et planta un baiser sur sa joue.
- Je te dirais quand je l'aurais embrassé. Je te tiens au courant de toute façon.
- Je suis sérieux, 'liv. Je n'ai pas envie que tu sois encore en danger.
- Laisse-moi deviner. Tu t'es dit que le meilleur plan serait qu'on coupe les ponts voir d'utiliser ton pouvoir sur moi pour que je t'oublie comme ça je ne risque plus rien. Mais comme t'es débile, tu ne t'es pas dit que ça ne marcherait pas parce que de toute façon le Bon Gout sait que si je t'oublie, tu ne peux pas le faire. Donc j'aurais encore de l'importance pour toi. Donc je suis encore en danger. Mauvais plan.
- Comment tu fais ça ? s'exclama Sohaïl en se retournant brusquement pour la voir, ébahi.
- Je te connais trop bien, riposta-t-elle en poussant son menton pour qu'il se remette dans le bon sens.
- Donc je fais quoi ?
- Tu restes le Magical Jaune et tu oublies de me faire sortir de ta vie.
- Je peux même pas te proposer de vivre avec nous parce qu'ils t'ont même kidnappé là-bas donc tu n'y serais pas en sécurité, grogna-t-il sans réfléchir.
Un long silence suivit son aveu. Il se gifla intérieurement. Olive le contourna et s'accroupit devant lui en le regardant dans les yeux. Elle avait les joues rougies et un immense sourire traversait son visage. Sohaïl détourna les yeux.
- Tu y as pensé ? Sérieusement ?
- Ça a dû arriver une fois, oui...
- Sohaïl ?
- Oui, bon, plus d'une fois. Peut-être deux. Ou trois. Mais je pensais que tu serais plus en sécurité avec nous, c'est juste pour ça !
Ils savaient tous les deux qu'une autre raison était sans doute présente. Mais lui n'en avait pas conscience. Et s'il venait à le réaliser vraiment, il avait peur de la perdre. Et elle savait qu'il ne voyait pas tout.
- Je suis contente que tu sois venu me sauver cette fois encore. Merci, grand Magical Jaune.
- Avec plaisir, sourit-il énergiquement.
Elle éclata de rire, enchantée de voir qu'elle l'avait fait retrouver son entrain sans qu'il ne s'en rende compte. Elle se laissa tomber en tailleur par terre.
- Si tu veux je peux essayer de prendre un appartement plus près de chez toi ou Volvic. Comme ça si j'ai un souci, je peux foncer !
- Dis plutôt que tu veux profiter des fêtes, nota-t-il.
- Oh mince, je suis démasquée !
- Ne prends pas un autre appart', le tien est très bien. Il faut juste que tu sois vigilante.
- Promis, jura-t-elle en levant une main.
En la voyant ainsi, Sohaïl ressentit un tel soulagement qu'il en serait tombé s'il était debout. Il la félicita d'avoir pensé au siège. Il réalisait qu'elle allait bien et qu'il y avait contribué. Mais il n'avait pas encore percuté que c'était totalement grâce à lui. L'important était qu'elle aille bien et qu'elle veuille toujours de lui. Qu'elle ne le déteste pas.
Elle s'était relevée et avait posé les mains sur ses hanches.
- Je suis coincée ici pour encore deux jours. Tu reviens demain ?
- Si tu veux.
- Et on fêtera mon retour en grandes pompes ?
- Ne dit pas ça à Ichi, j'ai pas envie qu'on soit encombrés de chaussures.
Elle rit et il se joignit à elle. Puis il se leva et s'approcha. Devant son geste, elle arrêta net de rire ou de faire quoi que ce soit d'autre. La vue de Sohaïl se voila et il l'attrapa pour la serrer fort contre lui.
- Je suis heureux que tu ailles bien, murmura-t-elle dans ses cheveux.
- Merci d'avoir été là.
Elle l'entoura de ses bras fins et s'agrippa au pull qu'il portait.
- Sohaïl, je...
Et avant qu'elle ne finisse sa phrase, toujours blottie contre lui, la porte claqua contre le mur. Ils sursautèrent en cœur et il la poussa dans son dos pour la protéger. Une silhouette fondit sur lui.
- Putain ! Ca va faire DEUX HEURES QU'ON TE CHERCHE GROS CON ! hurla Horas en le couvrant de coups de poings.
Derrière Sohaïl, Olive rit doucement. Elle tenait encore son pull et la sentir donnait de la force à Sohaïl. Ichi s'approcha d'eux et tendit le sac qu'il avait apporté au concerné.
- On ne savait pas ce que tu voulais donc on a pris de tout. Horas a mangé les gâteaux les plus moelleux pour se venger de ta disparition.
- Quelle disparition ? s'ajouta Olive.
- Liv ! Tu vas bien ! cria encore Horas, perdu dans toutes ses émotions.
Il se faufila jusqu'à elle et l'enlaça.
- Je suis content que tu ailles bien, mais tu devrais penser à changer de draps. Blanc c'est trop simple.
- Je l'ai demandé mais ils n'ont pas voulu ! protesta-t-elle.
- On mange ? plaça Ichi.
- Je veux bien, approuva Sohaïl.
Il avait faim, maintenant. Il n'était pas convaincu que ce qu'elle avait suggéré était une bonne idée, mais il n'avait plus trop envie d'y penser. Il était juste content qu'elle aille bien, qu'elle lui sourit encore.
- Je prends les cookies ! s'exclama Horas en s'asseyant.
Ichi s'installa sur l'un des deux sièges présents dans la pièce et Sohaïl se posa de nouveau sur celui qu'il occupait avant qu'ils n'arrivent. Olive discutait avec Horas sur la meilleure marque de cookie alors qu'elle traversait leur début d'installation de pique-nique pour venir s'asseoir sur les genoux de Sohaïl. Ce n'était une surprise pour personne étant donné qu'elle tentait tout pour le séduire. Elle s'installa le plus confortablement possible et il passa ses bras autour d'elle pendant qu'elle expliquait que les cookies avec des morceaux de noisette étaient bien meilleurs que les autres.
Puis Ichi se joignit à eux en demandant pourquoi est-ce qu'on appelait cela des cookies. Alors Horas commença à lui exposer ce qu'il savait – rien. Olive s'appuya contre Sohaïl qui les regardait tous en silence. Il se rendait compte d'à quel point ces moments étaient précieux.
- Tu veux vraiment pas venir vivre chez nous ? proposa-t-il tout bas à Olive.
Elle refusa d'un geste de la tête.
- J'aime trop mon appartement pour ça. Et puis une colloc' avec seulement des mecs, non merci. Mais je viendrais si tu m'invites à tes soirées pyjamas.
Elle rit en pointant le pyjama laid que lui avait fourni l'hôpital. Il ne put s'empêcher de s'esclaffer aussi en réalisant que c'était un motif de carottes immonde. L'ayant un peu secouée en riant, il la rapprocha de lui et posa la tête contre la sienne. Elle croisa ses doigts avec ceux de Sohaïl qui crut qu'il allait mourir de douceur.
Il sentait son cœur battre dans sa poitrine bien plus fort qu'il ne l'espérait. Il avait traversé tout une période remplie d'émotions, ce devait être cela. Oui, ça ne pouvait être que cela.
Il ne pouvait pas aimer 'Liv, parce que sinon ce ne serait pas réciproque.
SEPTEMBRE 2019
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