Le dernier des Goélands
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Le dernier des Goélands
Sur le bateau mouvant
Un oiseau dort
Emporté par le vent
Sur l'onde, loin du port.
Les bulles de savon
Dans l'écume livide,
Délavent les saisons
Sur le sable sans rides.
L'odeur du varech
Emplit encore
Ce jaune et gros bec
Trahi par le sort.
Et cet œil bientôt fermé
Rond comme un galet
Qu'une larme a mouillé
Est encore aux aguets.
Les dunes fraîchissantes
Aux crinières fauves
Guettent l'ombre mourante
Qui s'efface dans l'alcôve.
Et l'oiseau mourant
Sur le bateau qui dort,
Est porté par le temps
Sur l'onde loin du corps.
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