L'ordre de barbarie
L'ordre de barbarie
Un rayon oblique
accompagné d'une ombre vierge
donnait la réplique
à la poussière diaphane de l'ambre solaire.
Mon cœur posé sur la table
retentissait des coups
du chalumeau de l'érable
et de l'ordre de barbarie.
Un siècle est passé
depuis le jour où
j'ai eu l'idée
de devenir grand comme un insecte mou.
Avant, l'onde fraîchissait
l'air des vagues,
au temps des protos et des mézo zoaires
époque de gloire et d'amour.
Tout petit encore
et déjà triste,
le museau dans la terre
je refermais les trous
des hyménoptères.
Tout grand maintenant
je m'avise avant
d'en faire autant.
Mais l'infini
est de ce monde
et la vie
heureusement est ronde.
Les autres m'appellent
et m'aspirent
par l'orifice sacro-saint
d'un cuivre harmonique.
La réalité oblique
des rayons solaires
me rappelle en musique
la beauté lunaire.
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