La maison en deuil
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La maison en deuil
Dans la maison vide
Des ombres furtives et glissantes
S'enroulent en gerbes buissonnantes.
Sur les murs aux multiples rides
L'eau suinte, la maison pleure
Le jour paraît, la maison meurt.
Dans le grenier obscur et calme
Enseveli sous la poussière des siècles
De vieilles et sombres silhouettes
Sans geindre ni souffler, rendent leur âme.
Près du jardin meurtri, au cœur de la mare
Repose l'eau douce du soir.
Et les rainettes au royaume évanoui
Bercent les algues de leur ventre poli.
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