Danny & Emilio et la St Valentin
Emilio était un humain comme les autres, un garçon comme les autres. Il était également persuadé que, comme une minorité de garçon comme lui, beaucoup n’aimait pas la St Valentin.
Ho ce n’était pas qu’il était amer ou ce genre de chose. Bien sûr, il avait eu son lot de chagrin d’amour, mais à ce moment-là, il était en couple depuis de nombreux mois avec Danny Riverson, un restaurateur qui hurlait tous les mois lors de la pleine lune.
Ce qu’il l’angoissait en cette fin d’après-midi, c’était qu’il se sentait ridicule. Comme à chaque fois, il prévoyait un cadeau de st valentin bien à l’avance, il y réfléchissait avec application, faisait des listes et posaient des questions à l’air anodine. Et comme à chaque fois, le jour J, Emilio avait l’impression d’avoir compris tout de travers.
- Une montre… Grommela-t-il, les yeux rivé sur le petit sachet de la bijouterie.
Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris de prévoir une montre pour Danny ? C’était ridicule n’est-ce pas ? Non ? Pourtant il avait l’impression que c’était la dernière chose dont son loup-garou de petit ami pourrait avoir besoin.
Profondément perturbé, il avait fait son travail de la journée à moitié et à 19h, il quitta rageusement son poste, sa migraine habituelle étant plus puissante que de coutume.
Tournant la clé dans la serrure de l’appartement de Danny, il prit le temps de respirer un instant et de mettre la table. Danny lui avait rappelé ce matin qu’il rentrerait avec les restes du restaurant (pour ne pas gâcher les nourritures). Tant mieux, Emilio n’était pas doué en cuisine et aurait fait appel à un traiteur pour préparer le dîner et ça, ça aurait sûrement blessé Danny.
Le temps tournait et Danny devrait bientôt pointer le bout de son nez, il fermait généralement le restaurant à 23h. Cependant, puisqu’ils étaient le 14 février, Emilio se doutait bien que le restaurant accueillerait plus de clients que d’ordinaire… C’était une bonne chose pour Danny que de faire du chiffre d’affaire. Il était toujours trop gentil et avait peut-être trop de personnel pour le nombre de couvert qu’il faisait, mais l’homme avait toujours refusé de licencier ses éléments compétents…
Il était minuit lorsque l’homme aux cheveux couleur de blé lui arrivant aux épaules sortit du bain. Son compagnon en mettait du temps pour rentrer… Emilio finit par décider de se servir un verre de vin rouge et de se mettre devant la cheminée pour y lire un nouveau roman policier de son auteur favori.
Le son des clés dans la serrure lui serra l’estomac et ses doigts se crispèrent sur le roman. L’appréhension, les cadeaux de St Valentin, c’était toujours une épreuve pour le garçon sentimentalement insécur qu’il était.
- Tu suis rentré… Avec de quoi survivre jusqu’à demain matin ! Avait chantonné Danny avec enthousiasme malgré la fatigue qui devait peser sur ses épaules.
- Bon retour chez toi… Le bain doit être encore chaud… tu n’as qu’à aller te laver, je m’occupe du reste… Déclara Emilio en se levant du fauteuil.
Le stress de l’instinct fatidique rendait ‘humain extrêmement nerveux, et cela pouvait se sentir pour le nez aiguisé d’un loup-garou. Cependant, Danny s’abstint de tout commentaire. A la place, lorsque son âme sœur l’esquiva après lui avoir pris les sacs plastiques des mains, il l’enlaça par la taille une fois que le garçon lui ait tourné le dos et ne se priva pas d’humer l’odeur de son compagnon et d’y déposer ses lèvres, arrachant un soupir de plaisir des lèvres d’Emilio.
- Faisons ça. Annonça-t-il simplement en libérant son humain.
Une vingtaine de minute plus tard, Danny avait pris le temps de se raser convenablement, de se laver les cheveux et d’enfiler une chemise qu’il n’avait pas fermé jusqu’au bout, dévoilant la naissant de pectoraux développés.
En le voyant arriver ainsi vêtu, Emilio sentit le désir s’installer au creux de son ventre, surpassant presque son angoisse.
La table avait été mise, les plat fumant n’attendait que d’être servit, tout comme le petit sac du bijoutier qui trônait dans l’assiette du loup-garou.
Ce dernier se sentit touché et gêné à la fois.
- T’étais pas obligé tu sais… Commença l’homme à la carrure de catcheur.
- Ouvre-le… Stoppa Emilio qui s’évertuait à ne pas regarder les réactions de son compagnon.
Puisqu’il y était vivement encouragé, Danny déballa son présent pour y découvrir une montre-artefact.
- Elle est superbe ! C’est celle qu’on a vu au magasin quand on a fait les soldes ? Questionna Danny très heureux de son présent. Il l’enfila aussitôt après avoir retiré la chaine qui lui servait d’artefact.
- Tu peux garder ta chaine… L’artefact de la montre est une nouvelle technologie, elle n’entre pas en interférence avec les vieux model et se désactive si tu en portes déjà un. Tu peux garder les deux et retirer la montre sans pour autant être sans artefact… Expliqua l’humain qui –visiblement- avait bien réfléchit à la question.
- Bon… Puisqu’on est dans les cadeaux… Déclara Danny qui avait remis sa chaine-artefact.
Le loup-garou revint avec un plus gros paquet.
- Comme y’a pas mal de vent en ce moment, je me suis dit… enfin… peu importe, j’espère qu’elle te plaira.
Emilio pu rapidement découvrir ce que contenait le paquet d’un magasin réputé pour ses vêtements chaud de qualité. Il s’agissait d’une longue écharpe en moere rayée noir et grise, passe partout, douce et terriblement chaude !
Ce n’était qu’une simple écharpe et pourtant, c’était un cadeau parfait. Danny était vraiment le meilleur compagnon qu’il aurait pu trouver. Il fit de son mieux pour camoufler son envie de pleurer de bonheur. Tout c’était bien passé…
Après le repas, les deux hommes s’étaient installé, l’un contre l’autre devant les flammes de la cheminé, Emilio lisait à voix haute son livre pendant que Danny se laissait envouté par la voix de son âme sœur en même temps qu’il terminait son verre de vin rouge.
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