Huit & Asling et la St Valentin
La St Valentin : une date à ne surement pas oublier lorsqu’on est en couple et une date qu’on aimerait bien voir disparaitre quand on est célibataire…
C’est sur ce constat qu’Asling zappait une énième fois après avoir vu la pub pour un fleuriste à la télé. Il n’avait ni valentin, ni valentine mais avait Huit, Eclair et Loki pour emplir son cœur de joie et d’amour.
Le premier du trio était d’ailleurs entre ses jambes en train de grignoter le pop-corn devant les publicités, comme si ces dernières étaient un film des plus palpitants.
- Huit, comme aujourd’hui c’est la fête des amoureux, on va regarder un « comédie romantique » Lança Asling qui s’étonna lui-même de sa proposition.
- Si tu veux Lily… Je fais comme tu veux ! Répondit le jeune loup-garou qui avait encore quelques difficultés à s’exprimer.
Le jeune Loup-Garou ne devait pas vraiment comprendre ce que voulais dire “Saint Valentin” et encore moins “Comédie Romantique”; visiblement, du moment qu’il avait le droit de rester devant la télé tout irait bien.
Asling sourit en coin en voyant la tête brune retourner observer avec application l’écran animé. Il lui tapota la tête avec délicatesse.
- Je reviens vite, installe toi confortablement. Déclara le soigneur.
Asling revint quelques instants plus tard, une boite de mouchoir en papier sous le bras, un plaid et un chocolat chaud. Tout pour se préparer à passer une fin d’après-midi entre les larmes et le soulagement.
Sur son ordinateur portable, il trouva le film qu’il adorait “PS : I Love You” … Une comédie romantique qui suscitait chez le russo-irlandais toujours autant de larme et d’émotion. Huit l’observa avec scepticisme quand il le vit s’installer dans le canapé.
- Lily est malade ? demanda-t-il curieux en se rapprochant de l’humain.
- Non, je ne suis pas malade, mais comme je vais surement pleurer en regardant le film, je préfère ne pas avoir à me relever si je dois me moucher.
- On croit quand même que t’es malade… Bougonna le jeune homme qui visiblement ne comprenait pas tous les tenants et aboutissants d’une comédie romantique.
Les premières larmes commencèrent à rouler sur les joues d’Asling environs au premier quart du film. Bruyamment, il se moucha et termina son chocolat qui n’était plus vraiment froid.
Les reniflements de l’homme à la chevelure d’argent alertèrent le loup-garou. Quand ce dernier aperçu les yeux et le nez rougit de son protecteur, il sut que Asling était triste. Alors, sans demander d’autorisation, il grimpa à son tour dans le canapé, délaissant la boit de pop-corn qui n’étaient pas encore totalement vide. Sans un mot de plus, il vint poser sa tête sur les genoux du maître des lieux.
- Pourquoi Lily tu es triste ? Tu avoir mal au ventre ? Questionna-t-il sur un ton qui se voulait doux, mais qui au final n’était qu’un simple murmure.
Asling renifla une nouvelle fois bruyamment.
- Ho… ça … Ho… Non, je ne suis pas vraiment triste et je ne suis pas malade non plus, Huit… c’est … Le film… Holly est si triste sans l’homme de sa vie. Tu ne trouves pas ça triste toi ?
Huit resta silencieux un instant. La tête penché sur un côté, il n’avait pas encore assez vécu dans la société humaine pour comprendre tous les sentiments complexe de l’amour et de la perte d’un être cher.
- Si toi tu es triste, tu dois arrêter de regarder les choses tristes. Conclu le jeune loup-garou, les yeux grand ouvert, comme s’il était choqué qu’Asling ne soit pas au courant d’une telle évidence.
Ce fut au tour d’Asling de rester silencieux. Il ne savait pas quoi répondre. Après tout, Huit avait raison, il n’y avait aucun intérêt à se faire souffrir en regardant un simple film. Expliquer que cela faisait du bien de voir des couples de fictions s’enlacer et s’embrasser était plus complexe qu’il n’y paraissait.
- J’aime quand même ce film… La fin est vraiment touchante. Se contenta de répondre le soigneur en reniflant une dernière fois.
Si Huit ne regardait pas vraiment au début du film, regarder Asling être aussi concentrer sur les images défilantes l’encouragea à faire de même et au fil des minutes qui passait, il commença à se prendre au jeu.
A quelques minutes de la fin, Huit avait les yeux et les joues mouillé. Il avait le cœur lourd et la poitrine serré. Il n’avait mal nul part et pourtant, les larmes roulaient sur son visage tout comme de la morve coulait de son nez.
Généreusement, Asling tendis la boite de kleenex à son compagnon, ce dernier en prix un et maladroitement se mit à souffler dans le papier fin.
En un sens, le soigneur qu’était Asling était plutôt satisfait de voir que son protégé était capable d’assez d’empathie pour pouvoir pleurer devant un film émouvant. C’était finalement une belle découverte.
Le film se termina en un concert de reniflement et de nez mouché. Quand Asling sortit enfin de son plaide pour remettre la télé en marche, Huit ne bougea pas de sa place;
- Encore ? Demanda le jeune loup timidement.
- Encore quoi ? Répondit le plus âgé, ne voyant pas à quoi Huit pouvait bien faire référence.
- Encore un film qui pleur ? Précisa-t-il avec toute l’innocence d’un enfant.
Asling se sentit sourire jusqu’aux oreilles sou la demande de son colocataire et protéger.
- Ah ! Tu vois que c’est génial de regarder les comédies romantiques ! Souligna l’homme à la crinière argenté avant de lancer un nouveau film tout aussi larmoyant que le premier.
Le duo passa la Saint Valentin sous le plaide, à renifler dès que la demoiselle se faisait rejeter où dès que la musique devenait un peu triste. Huit finit par s’endormir en plus milieu du quatrième film et à la fin de ce dernier, Asling le réveilla doucement en lui murmurant le mot “pizza”...
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