L'étranger
Oh, toi le voyageur,
Oh toi l'ambassadeur venu du fond du ciel
Toi le porteur de paix et de présents sans fiel,
Tu nous pensais élevés et remplis de bonheur.
Comment donc expliquer à ta femme, à ta sœur
A tes enfants, si loin, qui n'entendent plus ton cœur,
Que sur cette planète qu'on supposait amie
Des êtres plus que barbares t'ont enlevé la vie.
Courageux voyageur, venu de l'infini
Comment donc expliquer
Que tu n'as rencontré à ton atterrissage
Que des gens arriérés, restés au fond des âges,
Qui n'ont pas su saisir tes paroles de paix
Et qui, de peur peut-être ont mis fin à ta vie.
Tu sembles presque humain dans ton repos dernier
Tes cheveux verts, bouclés, tes beaux yeux vermeils
Expriment la compassion pour le monde des merveilles,
Que, tel Alice jadis, tu espérais trouver.
Puisse ta fin montrer à notre humanité
Fière bien qu'arriérée comme elle doit évoluer
Avant de retrouver ses frères de bonheur
Qui puisent leur beauté, comme toi, ambassadeur,
Dans les feux des étoiles.
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