- Mais qu’est-ce qu’elle a cette antenne ? Черт побери ! Et c’est pareil pour l’antenne à gain élevé, plus aucun signal, je n’y comprends rien !

Aléna s’afférait depuis dix bonnes minutes, à tenter de résoudre un problème qui apparemment la dépassait. Pourtant, si une personne pouvait rétablir les communications entre la station spatiale internationale et la Terre, c’était bien elle se dit Jerry. Il avait beau être le plus âgé et le plus gradé de cette mission, elle était la plus qualifiée dans ce domaine. Avec un diplôme en technologies de l’information de l’université de Saint-Pétersbourg, et trois années passées sur la base antarctique de Concordia, comme responsable russe des antennes de radioastronomie, elle était la meilleure. De toute façon, il se sentait fatigué, et il commençait à avoir le mal du pays. Quatre mois déjà qu’il était dans l’espace, à respirer de l’air recyclé, et à manger uniquement des plats cuisinés conservés dans des boîtes. Il s’approcha instinctivement du hublot, presque pour vérifier si la Terre était toujours là. L’ISS devait être en train de survoler la partie du globe plongée dans la nuit. Il pourrait y apercevoir les rivières de feu formées par les éclairages des villes si nombreuses, un spectacle qui l’avait toujours fasciné.

- Les lumières ! Les villes ! dit-il à voix haute, en arrivant à hauteur du hublot panoramique.

- Et bien quoi les villes ? Qu’est-ce qu’elles ont les villes ? demanda Aléna, toujours énervée.

- Elles sont toutes éteintes ! Tout est noir, partout !

- Что ?