Chapitre 3 ~ Raphaël 

6 minutes de lecture

Après notre repas vendredi soir, je me suis empressé d'appeler Luc et Julie sur skype, pour leur annoncer la nouvelle. Je leur ai raconté l'histoire de Sacha, et leur ai dit à partir de quand il sera à la maison.

— Mon Dieu, c'est tellement triste, a dit Julie d'une voix sanglotante.

— Oui, mais malheuresement ce n'est pas le seul a vivre ainsi, a retorqué Luc en soupirant.

— C'est pour ça que ma mère a voulu devenir famille d'acceuil. Vous savez, elle n'a pas eu une enfance paisible. Elle a été battue par son père alcoolique quasiment toute sa pres-adolescence. Sa mère était une femme complètement soulise a son mari, qui malgré sa peur a essayé de proteger sa fille comme elle le pouvait en prenant sa place les trois quart du temps.

— Heuresement pour Johanna, Raph, elle avait sa confidente qui était ta mère et son meilleur ami Benoît, devenu son mari, a continué Julie.

— Oui... ai-je soupiré, avant de raccrocher quelques minutues plus tard et de me coucher.

Il y a à peine deux jours que ma mère m'a annoncé l'arrivée future de Sacha. Comme c'était le week-end, nous en avons profité pour préparer sa chambre en faisant le ménage, le lit et en enlevant les affaires qui y était stocké, afin qu'il se sente bien acceuillie. Aujourd'hui, nous le rencontrons pour la première fois... Ma mère est stressé, mon père quand à lui, est comme a son habitude, dans la cool atitude. Moi par contre, je ne sais pas trop comment réagir.

— Bon, ils ne devraient pas tarder a arriver, annonce ma mère en se frottant les mains signe d'anxiété chez elle.

Je m'approche d'elle et la prend dans mes bras.

— Tu va être parfaite comme a chaque fois, je lui dis pour la reconforter.

Elle me serre fort dans ses bras puis me glisse à l'oreille :

— Tu es un amour...

— Je sais, je rétorque en riant et en jouant avec mes sourcils.

Mon minable trait d'humour, lui permet de ce détendre un peu, jusqu'à ce que quelqu'un sonne à la porte...

— Je vais leur ouvrir j'arrive, dit-elle d'une voix tremblante.

Je fronce malgres tous les sourcils car ma mère n'a jamais été autant stressé qu'aujourd'hui. Elle revient quelque seconde plus tard accompage d'un homme d'un trentaine d'année je dirais, plutot grand, brun aux yeux marron clair, habillé d'un costume noir et chemise blanche. Avec lui, une femme, blonde au yeux bleu, envionr le même age que l'homme et aussi grande que ma mère. Je ne les avais jamais vu avant. Puis derrière eux, Sacha...

Lorsque mes yeux croisent les siens, mon souffle en est coupé, je n'entends presque pas les presentations de ma mère, je ne vois que lui. Il est brun avec des petits reflet chatain clair, des yeux en amande vairon qui ressorte énormément avec son teint halé, l'oeil gauche est bleu ocean et le droit est vert émeraude. C'est tout simplement sublime. Je le regarde lentement de la tête aux pieds. Sa taille est approximativement la même ou égale à la mienne, ses épaules sont très carrés.

Un nageur peut-être... je pense.

Un corps fin mais d'apparence musclé, et lorsque je reviens à son visage, j'y aperçois un sourire sur le coin de sa bouche.

Oh mon dieu sa bouche, elle est si pulpeuse qu'elle ne demande qu'à être dévorer. J'en frissonne tellement ce garçon regroupe tout ce que j'aime. Je secoue brièvement la tête et essaie de me concentrer à nouveau sur ce que dit ma mère.

— Sacha, je te présente notre fils, Raphaël qui a le même âge que toi, dit-elle avec fierté en posant une main sur mon épaule.

— Enchanté, je ne sais par quel miracle j'arrive à lui dire d'une voix rauque, dû au manque d'air dans mes poumon, en levant la main pour le saluer.

J'essaie tant bien que mal à reprendre mon souffle, mais lorsqu'il se met à me répondre avec seulement deux petits mots avec sa voix, ça me transperce l'échine :

— De même...

Je remarque malgré tout, qu'il est exactement dans la même état que moi. Puis, il essaie de se ressaisir en regardant ma mère qui continue à lui parler.

— Tu veux voir ta chambre, lui demande-t-elle.

Il hausse les épaules comme réponse, mais l'assistant social le regarde.

— Tu pourrai être un peu plus aimable, s'il te plaît.

Et là je vois le visage de Sacha complètement changer.

— Pourquoi faire ? lui demande-t-il de façon arrogante. De toute façon, ça va faire comme avec les autres familles je vais rester deux jours, ils vont se rendre compte que gérer deux ados ça craint, et bien sur ce n'est pas leur fils chéri qu'ils vont virer c'est moi ! rétorque-t-il en grognant.

Ma mère hoquète de surprise, mai ne se démoli pas. Elle s'approche de lui en le regardant dans les yeux.

— Jamais, tu m'entends, jamais je n'agirais ainsi. Pour le moment, tu ne nous connais pas, tu ne connais pas notre vie, notre enfance à tous, donc je n'en tiendrai pas rigueur. Tu changeras peut-être d'avis sur nous lorsque tu en apprendra un peu plus sur nous.

Pendant quelques secondes, un combat de regard se joue entre eux mais, Johanna ne se démonte pas, et arrive à lui faire baisser les yeux. Je suis sur qu'au fond, Sacha n'est pas un adolescent méchant, il n'a juste pas eu de chance pendant les premières années de sa vie.

Le reste de la rencontre c'est bien passé, malgré une pique ou deux de temps en temps par Sacha vite repris par les assistants sociaux ou par ma mère. Mon père et moi n'avons été que spectateur, et pour quel spectacle... Je n'en reviens toujours de sa beauté, même un hétéro tomberait amoureux de lui.

Une fois qu'ils sont partis, nous avons discuté tous les trois et nous avons décidé de laisser le temps à Sacha pour qu'il s'adapte à nous et nous à lui, histoire de ne pas le harceler d'informations ou de questions. Dans les premiers jours, s'il veut nous connaître, nous le laisserons venir à nous. Comme il est au lycée à Nîmes, la journée je ne le verrais pas, c'est donc ma mère qui l'amènera le matin et qui ira le chercher le soir.

***

C'est le début de soirée et avec Julie et Luc, nous avons prévu un McDonald's et un cinéma par la suite. Je finis de me préparer lorsque Julie entre dans ma chambre sans frapper comme à son habitude.

— Ju, tu fait chier, j'aurai pu être à poil bordel ! je m'écris.

— Oh sa va... dit-elle en levant les yeux au ciel. Je déjà vu ton nem et puis j'ai quand même le droit de me rincé l'œil, je sais que je n'aurai jamais la chance de toucher à ce corps de rêve que tu as.

— Encore heureux que tu ne me touche pas, je rétorque en la prenant dans mes bras et en riant... Et merci pour le nem...

— Mais de rien, chéri, me dit-elle en souriant et m'embrassant sur la joue.

— Vous gênez surtout pas pour moi, dit Luc caler contre l'encadrement de la porte.

— Non mais on rentre vraiment comme dans un moulin dans cette chambre... je m'écris faussement énervé.

Luc et Julie se regardent avec des yeux pleins de malices, se retourne vers moi tout sourire.

— Mais chéri, ta chambre... commence à dire Julie

— C'est notre moulin, finit Luc, avant qu'ils éclatent littéralement de rire tous les deux en même temps.

Je bougonne avant de leur tirer la langue et de les rejoindre dans leur fou rire.

Après que mon père nous ai déposé au McDonald's de la Ville Active, nous commandons rapidement à mangé.

— Alors, tu ne nous a pas dit comment ça c'est passé avec Sacha aujourd'hui ? me demande Julie en posant son plateau sur la table.

— Et bien, comment vous dire... Il est putain de beau ! Tout chez lui me plait, dès que je l'ai vu mon souffle s'est coupé, ses yeux sont vairon. Non mais sérieusement vous auriez vu ça, un bleu, l'autre vert, ses cheveux court mais brun avec des petites mèche châtain clair...

— Waouu... Calme toi, respire, me dit Luc en levant les mains.

— Luc, je crois que notre meilleur ami a eu le coup de foudre, dit Julie a Luc faisant comme si je n'étais pas avec eux

— Je crois bien aussi... lui répond-il en souriant.

— Vous croyez ? je leur demande surpris. Noon, ce n'est pas possible, je ne peux pas tombé amoureux de lui en une seconde.

Julie pose ses coudes sur la table et sa tête sur le dos de ses mains en papillonnant des yeux.

— Raph, qui t'a dit que tu étais amoureux, nous avons dit coup de foudre, pas tombé amoureux... souffle-t-elle avec une voix mélodieuse tout sourire.

— Ça reviens au même, je ronchonne.

— Non, déclare Luc et Julie ensemble.

Je finis par bouder quelques minutes avant de recommencer a manger. Nous finissons notre repas avant de filmer au cinéma pour ne pas rater la séance.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Lola MAOB ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0