Chapitre douze : Je n'appartiens à personne./Non nullius sum.

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Quatre jours étaient passés depuis ma punition. Nous étions sur le chemin du retour jusqu'à la demeure de mon domini*. Le plus gros du voyage était fait, et la nuit dernière, nous avions dormi dans le même hôtel qu'à l'aller.

Ces dernières nuits, j'avais dû dormir dans le même lit que Wolf et il m'appliquait à chaque fois sa pommade apaisante qui me faisait vraiment du bien. En voyant qu'il n'essayait pas de me toucher, je commençais un peu à me détendre mais j'espérais tout de même pouvoir dormir seul dans ma chambre lorsque nous serions rentrés. Parce que je savais qu'un jour ou l'autre, il ne se retiendrait plus. Ses attouchements pour me punir m'avaient prouvé qu'il ressentait du désir et qu'il finirait par s'en laisser envahir. Mais jamais je ne le permettrai...

Depuis le départ de la demeure du tyran, le voyage se passait dans le silence le plus total. Cet homme qui m'avait acheté et qui se trouvait à côté de moi semblait préoccupé, le nez dans ses dossiers. Et j'essayais d'ignorer comme je le pouvais sa présence mais c'était difficile. Je n'arrêtais pas de penser à ces derniers jours. J'avais revu mon père !

Papa... En ce moment précis, tu es enfermé quelque part, sans nourriture, dans un endroit sans doute insalubre, et seul... Maman doit être si triste et angoissée. Et elle le sera jusqu'à ton retour. Oui... Bientôt, tu rentreras chez nous. Tu reverras maman et ma petite sœur, et je me raccroche à cette pensée réconfortante.

-Ha ! m'écriai-je en sursautant violemment.

Wolf venait de poser sa main sur ma cuisse ! Je l'entendis soupirer et je crus apercevoir un voile de déception traverser ses yeux sombres comme la nuit. Comme s'il... se sentait blessé par ma réaction.

-Nathan, tu étais tellement plongé dans tes pensées que tu n'as même pas vu que nous étions arrivés, me dit-il en retirant sa main de moi. Viens.

Oh. Je sortis donc de la grande voiture en grimaçant de douleur malgré le confort de l'habitacle. J'avais mal partout après toutes ces heures de route dans une position qui me permettait de ne pas mettre mon dos en contact avec le dossier de la banquette arrière. Mais surtout, mon dos me brûlait toujours. De moins en moins grâce aux soins que je recevais mais nous étions en fin de journée, il était temps de m'appliquer la pommade.

Je suivis docilement mon domino* jusqu'à sa demeure. Je me sentais étrangement soulagé d'être revenu. Je ne me sentais évidemment pas chez moi mais ce court séjour chez le tyran avait été si riche en émotions que j'étais assez content d'être ici. Pourtant, je ressentais un énorme vide dans mon cœur... Plus gros que d'ordinaire. Parce que je pensais à mon père. Je l'avais revu, je savais désormais qu'il se trouvait toujours auprès du Gouverneur. Nous avions été si proches que ça me faisait mal d'être de nouveau éloigné de lui. Cependant, il était enfermé quelque part, je ne savais pas où et pour une semaine. Même si mon dominus* et moi étions restés plus longtemps, je ne l'aurais pas revu. Si je voulais m'enfuir, il était mieux pour moi d'être revenu chez Wolf, en relative sécurité, dans un lieu où je pouvais reprendre des forces et préparer un plan. Ça n'aurait pas été possible chez le tyran.

Alors que nous venions de passer la porte d'entrée, j'entendis un son étouffé qui me sortit de mes réflexions et je me retournai pour découvrir une des domestiques qui me fixait, une main sur sa bouche. Eh oui... Je sentis mes joues chauffer de honte. Je savais pour quelle raison elle avait l'air si catastrophée. Elle avait vu mon dos meurtri... Ne pouvant supporter de tissu sur ma peau abîmée, je portais un léger maillot sans manches qui se fermait à l'aide d'un bouton sur ma nuque et un lien qui se nouait sur mes hanches, laissant mon dos entièrement nu. Ainsi seul mon torse était recouvert. C'était une belle journée ensoleillée, il faisait chaud alors j'étais à l'aise dans cette tenue. Ce vêtement était pour me soulager, mais il s'agissait également d'une manière de montrer à tous que je m'étais mal conduit et que moi, l'esclave, avais été puni pour mon attitude insolente. Les employés de cette demeure ne devaient pas être au courant de ce qui s'était passé chez le Gouverneur...

-Réunion dans quinze minutes. Prévenez tout le monde, ordonna mon dominus* à la domestique.

Celle-ci hocha la tête en ayant toujours l'air déboussolée.

-Nathan, viens. Il se fait tard, je vais t'appliquer ta pommade.

À mon grand soulagement, nous nous dirigeâmes jusqu'à ma chambre. J'avais eu peur qu'il me mène à la sienne et n'accepte plus de me laisser dormir seul. Je m'allongeai donc sur le lit pendant qu'il posait son sac et en sortait le tube. Après s'être désinfecté les mains pour être sûr de ne pas infecter mes blessures, il s'assit sur le bord du matelas. Je sursautai en sentant la fraîcheur de la pommade sur ma peau brûlante. Il me l'appliqua consciencieusement durant un long moment.

-Tu peux aller te chercher quelque chose à manger dans la cuisine. Antoine nous a préparé des sandwichs. Mange tout ce que tu veux, dit-il en s'essuyant les mains avec une petite serviette qu'il avait prise sur le chemin menant à ma chambre.

Donc je n'étais pas convié à cette réunion... Quoi d'étonnant ? Cet homme me rappelait seulement mon statut d'esclave.

Tu n'es qu'un servum*, Nathan. Ne l'oublie pas.

Sans autre mot, il prit son sac et s'en alla, me laissant enfin seul. J'attendis quelques minutes supplémentaires que la sensation de brûlure, que le massage avait provoquée, parte et que la pommade agisse et me soulage avant de me lever. Je me dirigeai directement vers la cuisine dans le silence le plus total sans évidemment croiser qui que ce soit. Il y avait effectivement plusieurs sandwichs bien remplis qui me donnèrent l'eau à la bouche sur la table ainsi que deux verres et une carafe pleine. Je me servis deux sandwichs au pain brioché et un grand verre d'eau.

-Bonsoir.

Je sursautai si fort que je faillis en faire tomber mon verre !

-Ho, désolé ! Je ne voulais pas te faire peur ! Je suis Gabriel, le jardinier de monsieur Wolf. Nous nous sommes brièvement vus à quelques reprises.

- Ha oui, c'est vrai, répondis-je en le reconnaissant.

Je mordis dans mon pain sans plus lui prêter la moindre attention.

-Ok... dit-il en avançant vers les placards. Excuse-moi de te déranger. J'étais seulement venu me chercher une canette.

Culpabilisant un peu, je soupirai. Il n'était pas mon domino* mais un employé qui n'avait fait que me saluer. Pas la peine d'être si froid !

-Vous n'êtes pas à la réunion ? demandais-je pour être poli.

Sur le point de sortir de la cuisine avec sa boisson entre les mains, il se stoppa et se tourna vers moi, un air avenant sur le visage et restant à bonne distance, comme s'il voulait me rassurer.

-Non, pas besoin. J'ai déjà été averti de ce qui y est abordé.

Bizarre...

-Tu veux savoir quel en est le sujet principal ? me demanda-t-il face à mon air dubitatif.

Curieux, je hochai légèrement la tête.

-Toi.

Je faillis m'étouffer avec mon sandwich, ce qui le fit sourire.

-Moi ?

-Oui. Monsieur Wolf prévient tout le personnel de ce qui s'est passé chez le Gouverneur pour que personne ne soit étonné de... tes blessures et comme je peux le voir, de ton torque*.

Je baissai les yeux en rougissant de honte. Ses paroles me ramenaient à il y a quelques jours, lorsque j'étais nu et que mon dominus* me l'attachait autour du cou en me regardant étrangement, comme s'il admirait un peu mon caractère et... ce qu'il voyait en moi...

-Tu n'as pas à être gêné. Seuls ceux qui t'ont fait ça devraient l'être. Ce qui t'est arrivé ne devrait JAMAIS arriver.

Étonné, je reportai mon regard sur lui. Il avait l'air de penser ses paroles. Ses yeux dérivèrent sur mon maillot et sur mon cou, là où était la morsure que mon dominus* m'avait faite.

-Je vais te laisser, me dit-il avec un sourire. À bientôt, Nathan.

Et il partit. Il connaissait mon nom alors que je ne lui avais pas dit. Mais là encore, rien d'étonnant. J'étais le premier et le seul servum* de Wolf, après tout.

Je me mis à débarrasser mon repas et remontai dans ma chambre me préparer pour la nuit. Ça m'avait fait du bien de manger. Je reprenais des forces peu à peu. Bientôt, je pourrais établir un plan afin de m'échapper et de réussir cette fois-ci. Ici, je pouvais prendre une douche lorsque je le désirais, j'avais plein de vêtements, de chaussures, ce qui serait bien pratique pour m'enfuir de nuit et marcher à l'extérieur dans la pénombre. Je mangeais également à ma faim et je n'étais jamais déshydraté. Le seul souci que j'avais pour le moment était mes blessures qui pouvaient me ralentir. Il me fallait encore patienter. Je ne pouvais pas rater mon coup. Pas cette fois. J'avais revu mon père. L'espoir de retrouver ma famille avait grandi en moi depuis. S'il travaillait toujours pour le Gouverneur, il devait encore vivre dans notre demeure avec ma mère et ma sœur. Les retrouver allait peut-être être plus simple que je l'imaginais.

Sur ces pensées qui ravissaient mon cœur meurtri, je m'endormis d'un sommeil plus lourd que d'ordinaire.

**

Wolf m'avait fait demander et je me dirigeai vers le Jardin aux fleurs avec joie, pour le lieu, mais également avec appréhension, pour la personne... Que me voulait encore cet homme ? Depuis que nous étions revenus une semaine auparavant, je faisais tout pour l'éviter en dehors des moments « pommade » qu'il continuait de m'appliquer lui-même. Je ne le croisais que quelquefois lorsqu'il n'était pas à son travail. Il me mettait mal à l'aise. Habituellement, mes domini* entraient tous dans une seule case : les pervers égocentriques. Mais Wolf... Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il était réellement. Dans quel case était-il ?

Il m'avait frappé, agressé sexuellement, mordu, puni de manière cruelle... Il me rappelait sans cesse mon statut de servi*. Pourtant, je devais admettre qu'il n'y avait pas que ça. Il n'avait pas abusé de moi lorsque j'étais sous influence de l'absinthe mélangée et alors que je le suppliais de me toucher... Aucun de mes précédents domini* ne se serait retenu mais lui, si. Et puis, même s'il me considérait comme étant sa possession, je me sentais bien traité ici. J'aidais les domestiques dans leurs tâches quotidiennes, j'avais ma propre chambre et salle de bain, plein de vêtements confortables, et même des chaussures ! Je repensais aussi à ses paroles étranges : Je ne me suis décidément pas trompé sur toi. La fougue que j'ai lue dans tes yeux à la vente aux enchères m'a attiré comme un aimant. Je ne m'y étais pas rendu par hasard. Et cette fougue, ce tempérament que tu as, m'ont convaincu que je faisais le bon choix. Qu'est-ce qu'il avait voulu dire par là ?

Un bruit de pas venant vers moi interrompit mes réflexions. Je me retournai pour découvrir Wolf, habillé de manière élégante comme à son habitude mais sa chemise bleue était ouverte de quelques boutons, ce qui lui donnait un air plus décontracté. Cet homme était vraiment beau. Pourquoi m'avait-il acheté ? Entre sa fortune, son nom et son physique, il pouvait sûrement avoir qui il voulait dans son lit, homme ou femme. Il me fit un léger sourire. Avait-il vu que je le détaillais ? Mes joues s'enflammèrent de gêne. Il fallait que je fasse attention. Je ne voulais certainement pas encourager un rapprochement avec cet homme !

-Suis-moi, je vais te faire visiter le Jardin aux fleurs, me dit-il en avançant dans le chemin bordé de jolies pierres qui menaient à travers les fleurs.

En marchant derrière lui, j'en prenais plein les yeux. Tellement de couleurs, de formes ! Alcea rosea*, Campanula*, Echinacea*, plusieurs variétés de Tulipa*, des Arums*, des...

Un léger rire interrompit mes pensées. Wolf me regardait en souriant. Il n'avait pas ce regard froid et sévère habituel, et mon cœur en rata un battement.

-Je suis sûr que tu énumérais les noms de toutes ces plantes. J'ai raison ?

Je me contentai de hocher la tête, appréhendant la suite. Allait-il me réprimander pour avoir des connaissances, pour être un être humain doté d'intelligence ? Pour être autre chose qu'un objet décoratif ?

Il me regarda encore un petit instant et se contenta seulement de reprendre son chemin sans rien dire. Il ne s'arrêta que lorsque nous arrivâmes sur une petite plateforme en bois surplombée par une toile d'ombrage et cette dernière était de la couleur d'un coquelicot, appelé aussi Papaver Rhoeas. D'ailleurs, il y en avait dans le Jardin. Une table et deux chaises étaient installées. Sur la table étaient posées deux assiettes dans lesquelles reposait un dessert glacé qui avait l'air délicieux et parfaitement rafraîchissant. Deux grands verres de citronnade s'y trouvaient également et deux coupes remplies de dattes à la pâte d'amande. Wolf s'installa et me fit signe de faire de même en face de lui, ce que je fis. Il voulait encore que je mange avec lui ? Il était un dominum* réellement étrange... Je n'avais jamais connu ça. C'était tellement déstabilisant !

-Nous n'avons pas parlé de ce qu'il s'est passé avec mon père, commença-t-il après avoir bu une gorgée de sa citronnade.

D'accord... C'était donc pour cette raison qu'il m'avait convié. Je n'avais pourtant aucune envie d'en parler. Mais... Peut-être que cette conversation obligée pouvait m'être utile, après tout.

-Tu as essayé de tuer mon père, l'homme qui dirige le nouveau monde. Tu savais que tu ne t'en sortirais pas mais ça ne t'a pas empêché d'essayer.

Il fit une pause en me jaugeant et je soutins son regard. Pas question d'être gêné de mon geste. Je ne regrettai rien. Enfin, si. Je regrettai de ne pas avoir réussi à tuer le Gouverneur, un des êtres les plus répugnants qui soient.

-Je voudrais connaître tes raisons.

« Mes raisons » ?! Il ne s'en doutait pas un peu ?! Sa question me mettait en colère ! Me sous-estimait-il au point de croire que je ne pouvais pas discerner la réalité ?

-Votre père est un des êtres les plus répugnants ayant existé sur cette Terre ! lui crachai-je en le regardant bien dans les yeux. Je ne regrette aucunement mon geste. Je regrette seulement de ne pas avoir pu le tuer. Le Gouverneur a choisi de créer un monde où seuls quelques privilégiés peuvent choisir ce qui fera partie de leur quotidien. Des privilégiés qui profitent du statut plus bas des autres êtres humains qui peuplent leur monde. Une société faite de castes dans laquelle l'être humain n'a pas de réel espoir d'en changer, une société dans laquelle des personnes ne sont pas libres d'agir comme elles l'entendent, une société dans laquelle certaines personnes et même des enfants sont considérés comme des êtres inférieurs devant passer leur existence à obéir et à subir des horreurs sans avoir de choix, une existence sans pouvoir se sentir libre, sans pouvoir se sentir vraiment exister, n'est pas une bonne société. Le nouveau monde n'est pas une société juste et bonne pour le peuple, elle n'est que le reflet de l'égo surdimensionné d'un homme perturbé qui possédait la fortune et les relations qu'il fallait pour changer les choses en pire et surtout en sa faveur. Votre père a profité d'un désordre mondiale, des prémisses d'une Troisième Guerre mondiale, pour instaurer son utopie personnelle et devenir l'homme le plus puissant du monde tout en faisant croire qu'il allait améliorer une société défaillante. C'était malin, mais ceux qui ont cru en lui étaient extrêmement naïfs et ont contribué à conduire le monde à sa perte !

Lorsque j'eus terminé ma tirade, j'étais essoufflé. Il voulait connaître mes raisons ? Voilà qui était fait ! Ce moment me rappelait douloureusement ce qui s'était passé lorsque nous étions chez le Gouverneur et qu'il m'avait touché de manière répugnante. Je détestais cet homme qui se proclamait être mon domino* et je détestais encore bien plus son père.

-Merci de m'avoir répondu honnêtement.

Il fit une pause, me dévisageant. Je n'arrivais pas à deviner s'il comptait me punir ou pas puisque c'était lui qui avait demandé que je lui explique ce que je pensais du Gouverneur.

-J'ai une autre question à te poser. Mais d'abord, mange, tu en as besoin. Tout ce qu'il y a devant toi. Et n'imagine même pas me désobéir, dit-il d'un ton sévère soudainement face à mon air stupéfait.

Vu ce qu'il y avait sous mes yeux d'appétissant, je n'avais pas besoin qu'on me le dise deux fois ! Nous mangeâmes tous deux dans le silence mais j'essayai de ne pas y penser. Je me concentrai seulement sur les saveurs sucrées qui touchèrent mon palais.

Alors que je buvais une gorgée de ma citronnade, Wolf reprit la parole.

-Bien. Maintenant, je me dois d'aborder un sujet plus intime. Même si je pense savoir, j'ai besoin d'être sûr. Tu es gay, n'est-ce pas ?

Ne m'attendant absolument pas à cette question, j'avalai de travers et me mis à tousser violemment. Pourquoi choisissait-on toujours le moment où je mangeais ou buvais pour me parler de choses gênantes ?!

Quand cette quinte de toux passa enfin, je reposai mon regard sur mon domino*. Il avait l'air légèrement amusé par ma réaction mais semblait attendre ma réponse. C'était bien la première fois qu'un de mes domini* se posait la question ! Habituellement, savoir si je pouvais être intéressé par un homme ou non n'avait aucun intérêt pour eux ! Seuls leurs désirs comptaient, certainement pas les miens !

-Je...

Qu'est-ce que je devais répondre ? Si je lui disais la vérité, que j'étais gay, il risquait de le prendre pour une invitation. Mais... en même temps... si je disais que j'étais hétéro, est-ce que ça suffirait à l'éloigner ?

-Je vois que tu ne sais pas quoi dire. Je sais que tu es gay, Nathan. Certains signes ne trompent pas... Je trouvais seulement normal d'en avoir l'entière confirmation.

-Mais pourquoi ? Que je le sois ou non, jamais je ne serai intéressé par vous ! lui dis-je en le défiant du regard.

Il me sourit de manière narquoise, puis se leva.

-À ta place, je n'en serais pas si sûr.

Et sur ces mots qui me firent rougir, il me tourna le dos et commença à marcher, avant de se stopper soudainement.

-Nathan, que tu le veuilles ou non, tu m'appartiens. Mais ça ne veut pas dire que tu n'as aucun choix concernant ton avenir.

Wolf partit, me laissant seul dans le Jardin aux fleurs avec mes réflexions. Il se trompait. Je ne lui appartenais pas réellement, seuls un bout de papier et le torques* lui disaient que j'étais sa possession, ce n'était pas réel ! Mais surtout, c'était temporaire... Et puis, quel choix avais-je en étant un esclave ? De quoi parlait-il ? Ces derniers temps, cet homme avait laissé sous-entendre que je pouvais avoir un rôle plus important que celui qui m'était assigné. Et ça me perturbait. Avait-il des projets pour moi bien différents de ceux auxquels je m'attendais ?...

(Un autre chapitre arrivera prochainement... Désolée pour cette longue attente^^ J'ai mis des petites étoiles à côté des mots latins car je n'ai pas réussi à mettre les notes de bas de page contrairement à d'habitude. Je ne sais pas pourquoi ça ne marche pas !)

*Génitif singulier de « dominus » : « maître ».

*Datif singulier de « dominus » : « maître ».

*Nominatif singulier : « maître ».

*Nominatif singulier : « maître ».

*Accusatif singulier de « servus » : « esclave ».

*Datif singulier de « dominus » : « maître ».

*Ablatif singulier de « torques » : « collier ».

*Nominatif singulier : « maître ».

*Nominatif singulier : « maître ».

*Accusatif singulier de « servus » : « esclave ».

*Nominatif pluriel de « dominus » : « maîtres ».

*Génitif singulier de « servus » : « esclave ».

*Nominatif pluriel de « dominus » : « maîtres ».

*Des roses trémières.

*Des campanules.

*Des échinacées.

*De tulipes.

*Accusatif singulier de « dominus » : « maître ».

*Datif singulier de « dominus » : « maître ».

*Datif singulier de « dominus » : « maître ».

*Nominatif pluriel de « dominus » : « maîtres ».

*Nominatif singulier : "collier".

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