Les nouvelles directives royales

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Pour être radicale, la nouvelle politique du roi envers les créateurs allait être très radicale.

Dans les semaines qui suivirent, alors que de nouveaux incidents, même mineurs, continuaient d'arriver, de très nombreux décrets virent le jour. La population fut sidérée.

Les nouvelles directives royales étaient dures envers tous les artistes, scientifiques et créateurs :

- Ils ne pouvaient plus rien créer ou utiliser qui puisse, à un moment ou à un autre, mettre en danger la vie de la population.

- Les créateurs comprenaient que des directives pour plus de sécurité étaient nécessaires, surtout après la semaine noire et les dégats qu'elle avait engendrée tant en terme de pertes matérielles, humaines ou de réputation. Mais une interdiction aussi vaste allait mettre en péril le processus même de la création, qui est de tester et d'essayer jusqu'à trouver.

La nouvelle loi prévoyait également que toute nouvelle création devait d'abord être soumise à un Comité Pour La Sûreté d'Islandia (CPLSI). Le Comité se réservait le droit de refuser que certaines constructions ou expériences soient entreprises. Les ateliers perdaient leur indépendance créative et leurs rapidité d'execution. Chaque tentative, expérience et essai devra être soumis au comité qui devra statuer sur sa faisabilité et sa sécurité. Mais cela pourrait prendre des jours voir des semaines.

La ligne directrice de la création à Islandia allait dès lors dépendre du bon vouloir du roi et de son gouvernement car la nouvelle loi prévoyait une perte totale d'indépendance et d'autonomie pour les ateliers.

Les ateliers, c'était l'essence même de la vie créative du pays. Ces regroupements d'artistes professionnels étaient essentiels au développement de la ville. Ils permettaient à leurs membres de discuter, de s'entraider et d'échanger sur des techniques toujours plus sophistiqués et efficaces.

Dans les ateliers, les créateurs travaillent ensemble sur des projets plus importants que s'ils étaient tous seuls et bénéficient d'une protection contre les difficultés. Dans d'autres pays on appelle ce type de regroupement des guildes ou des corporations.

Un atelier centralise les réceptions des payements des commandes de ses membres et discutent auprès des commanditaires pour obtenir de meilleurs taux et arrangements. Ils récupèrent l'argent et en reversent une grosse partie à la personne responsable de l'accomplissement du contrat.

Le reste de l'argent est mit dans la caisse commune de l'atelier qui permet d'améliorer les outils et le quartier général mais surtout, il fonctionnait comme une caisse sociale. Si jamais un membre était malade ou que sa famille avait besoin d'aide, l'argent de la caisse commune permettait de lui apporter une aide financière pour qu'il puisse se rétablir ou s'occuper de ses proches sans avoir besoin de se tuer à la tâche pour couvrir les différents frais occasionnés.

Les responsables des plus grands ateliers décidèrent alors d'aller voir le roi pour qu'il assouplisse sa loi ...

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