Prologue : Comme dans un rêve.
— Maman, dis-lui que ce n’est pas possible… dis-lui que tu n’as pas fait ça.
— Oui, explique-moi, j’ai du mal à comprendre. Qu’est-ce que tu as fait ici ? Dans quoi tu t’es embarquée ? Dans quoi tu m’as embarqué ? Explique-moi tout ce cirque, Hélène, dis-moi que tu n’es pas impliquée dans un truc moche.
— Hector, rappelle-toi ce que je t’ai dit.
— Qu’est-ce que tu lui as dit, maman ?
— Tu avais dû quitter ton job… C’était ça… Tu bossais chez l’oncle de ton mari… le docteur Winter…
— Je l’ai soupçonné de pratiquer des opérations à la limite du légal, alors que je m’occupais de la rééducation de certains de ses patients.
— Il ne pouvait pas t’éliminer, tu faisais partie de la famille…
— Et comme je n’avais aucune preuve…
— Il a préféré te laisser croire que tu perdais la tête… pour que tu démissionnes et que tu partes. De toi-même…
— Mais tu aurais pu en parler à Daddy…
— Je l’ai fait, ma chérie, mais je n’ai pas eu plus de soutien, surtout que c’était après l’agression…
— La prise d’otage… et si tout avait été orchestré… Si tout n’était pas seulement une histoire de vengeance… Alban, le Docteur Winter, John, la clinique, la prise d’otage, toi qui démissionnes, et si tout était lié depuis le début…
— Tu délires ! Mon père n’aurait pas fait ça ! Jamais !
— Non, pas John, ça ne peut être qu’une coïncidence…
— Qui tombe comme par hasard au meilleur moment… Il va falloir démêler tout ça rapidement…
— Tu vas trouver le fin mot de l’histoire, j’en suis sûre…
Hélène me dépose un baiser sur la joue puis me tase. Encore. Et encore… Je me réveille, je ressens des décharges électriques légères dans le dos. Je suis assis sur une chaise, les mains attachées dans le dos. La pièce est vide.
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