La Mer
Je n’ai qu’une peur, c’est la mer. Elle est azur, noire, parfois rouge, ou encore violette. J’ai peur de ce que je ne vois pas. Sur Terre, tout est visible. La beauté, les sons, les dangers. Sous la mer, tout est étranger. C’est un miroir, froid et glacial, rempli de secrets. Que nous-caches tu ? Une immensité.
C’est comme si un nouveau monde était à découvrir. Comme si les profondeurs étaient dans une autre dimension. Des poissons, des baleines, des dauphins, des éléphants de mer. Mais quoi d’autre ? Tout. Des mystères et des endroits inexplorés, des énigmes et des phénomènes juste interprétés. Et si j’étais lâché, en plein milieu de cet élément, mystique, autrefois détenu par les dieux. Que ferais-je ? Je la regarderais dans les yeux, pour voir ce qu’elle renferme. Et, perdu dans son obscurité, je me noierai. Une vague m’engloutirait, un requin me prendrait pour diner, ou la fatigue m’atteindrait.
L’homme croit tout maîtriser, mais face à elle, nous redevenons enfants. Ses enfants. Un jour, je me perdrai, et je me laisserai aller, sur elle, comme un nouveau-né. Bercé par ses chants, bercé par le vent, je m’en irai. Je retrouverais peut-être, l’océan.
Annotations
Versions