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La sirène finit par se taire quelques minutes plus tard. Jack était descendu au sous-sol pour discuter avec Boum-boum devant la porte colossale du coffre. Le nain se grattait sa barbe fournie en répondant aux questions de son collègue. Il s'était débarrassé de son foulard afin de pouvoir travailler sans être gêné par le bout de tissu. Tout du moins, c'est ce qu'il prétendait : de l'avis de Jack, il refusait juste de couvrir sa barbe plus longtemps que nécessaire. Le convaincre de se masquer de temps à autre était déjà un exploit en soi.
« Donc au final, ça va te prendre plus de temps que prévu ?
- Nan, ça devrait aller. J'ai pris ce qu'il fallait. Et puis, y a du travail bâclé, comme d'habitude. Regarde-moi ces glyphes, c'est du gros n'importe quoi. Bon, ça reste du boulot, mais j'ai des angles d'attaque.
- Parfait. Donc dans un quart d'heure ?
- Ouais. Tu m'enverras Molosse, il me faudra du muscle pour retirer la tonne d'acier qu'ils nous ont mis en travers du passage.
- Compris. »
Jack remonta au rez-de-chaussée. Ombre était assis dans un fauteuil, jambes croisées, attendant patiemment la suite. Molosse avait déposé sa grande carcasse contre un mur, le fusil contre la jambe et écartant ses doigts bandés avec régularité. Les deux devaient s'entendre à merveille : Molosse avait les mains enveloppées dans des pansements en permanence, un chapeau troué bien enfoncé sur des cheveux noirs longs et sales. En complément, l'épais foulard qu'il portait en permanence, même parfois en-dehors du boulot, en faisait un individu tout aussi énigmatique que leur employeur. Et il était tout aussi taciturne. La seule différence, c'est que Jack connaissait bien Molosse et savait ce qui se cachait sous ce déguisement. Il vint aux côtés de son camarade de brigandage et lui lança :
« On aura besoin de toi en bas pour bouger la porte. Tu t'en occupes ? »
Molosse acquiesça dans un vague grognement et se déplia avec lenteur. Jack lui tapota le bras avec un bref sourire avant d'aller retrouver Barde. Celui-ci se tenait à une fenêtre, observant la grande-rue peuplée de badauds. Tous s'étaient réunis autour de la banque malgré la chaleur, mais nul n'osait s'approcher. Chacun savait ce que l'alarme signifiait : leur réserve de fonds était prise d'assaut par des bandits. Ils attendaient maintenant la venue du shérif et de ses hommes. La milice locale aurait déjà dû pointer son nez depuis quelque temps, mais mise à part deux individus armés de fusils tenant la foule à l'écart, personne jusque-là.
Alors que Jack se satisfaisait de ce bon coup du sort, il vit un nuage de poussière au loin. Une dizaine de secondes plus tard, une trentaine d'hommes à cheval arrivèrent sur place, éparpillant partiellement la foule. Tous étaient armés jusqu'aux dents. En tête, un homme à la moustache fine et élégante descendit d'une jument à la robe brune alors même qu'elle s'arrêtait, écumante de sueur. L'étoile dorée sur sa veste ne laissait aucun doute sur son identité. Il discuta calmement avec l'un des deux hommes déjà sur place tout en se roulant une cigarette, ignorant les badauds derrière lui qui se rapprochaient à nouveau pour entendre et voir ce qui se passait. Le shérif hocha la tête plusieurs fois au rapport de son subordonné sans le regarder, fumant par petits coups. La clope toujours à la bouche, il fit quelques pas vers la banque.
« Eyh ! »
Jack fit signe à Barde de s'écarter de la fenêtre. Il ne pouvait voir complètement son expression sous le foulard rouge vif qu'il portait, mais les yeux rieurs ne laissaient aucun doute sur ce qu'il pensait. Jack roula des yeux avant de crier depuis son maigre abri :
« Salutations shérif ! »
L'officier ne s'attendait probablement pas à une réponse. Il haussa un sourcil surpris avant de retrouver un visage neutre. Il se campa solidement sur ses jambes, mains sur les hanches, et répondit d'une voix forte :
« Salut à toi, bandit. Vous êtes disposés à vous rendre ?
- Pas vraiment.
- Et je suppose que vous avez des otages ?
- Exactement.
- Va-t-il falloir que du sang soit versé ?
- J'espère pas, shérif. Ça m'rend malade. »
Un petit rire secoua l'assemblée. Nouveau haussement de sourcil. L'homme ne s'attendait pas à des réponses, et surtout pas à un bout-en-train. Il s'entretint quelques instants avec ses agents. Ceux-ci commencèrent à se disperser autour du bâtiment. Jack en profita pour discuter avec Barde.
« Bon, il va probablement vouloir négocier en se disant que je ne dois pas être un si mauvais bougre. Ou bien il pense que je suis une ordure fine et rusée et que j'ai plusieurs tours dans mes poches. En tous les cas, on va gagner du temps. Tu te sens d'attaque ? »
Barde ne répondit pas, penchant simplement la tête de côté avec un éclat amusé dans les yeux. Sa queue de cheval blonde se secoua doucement alors que son regard émeraude semblait dire « Comment oses-tu poser cette question ? ». Jack leva la main en signe d'excuse.
« Au temps pour moi, question stupide. En tous les cas, tu sais quoi faire. Je te ferai signe. »
Il y eut une nouvelle attente, nerveuse cette fois, de plusieurs minutes. Jack jeta un coup d’œil à leur employeur. Celui-ci paraissait parfaitement calme, indifférent à ce qui se passait autour de lui. A croire qu'ils ne risquaient pas d'un moment à l'autre de subir une rafale de balles de toutes les fenêtres. Sous leurs pieds, il y eut un tremblement. Boum-boum devait avoir commencé son ouvrage. Pendant ce temps, le shérif hochait la tête à l'adresse d'un de ses hommes. Ils devaient avoir fini de se mettre en place. Jack se devait de prendre les devants.
« Shérif ! J'aimerais négocier ! »
L'homme, pris de court, secoua rapidement la tête sans répondre, incrédule. Il ouvrit deux fois la bouche sans trouver ses mots avant de dire :
« Négocier ? Que voulez-vous dire ?
- Je vous envoie un de mes hommes avec un otage. Ne tirez pas ! »
Jack fit un petit signe à Barde. Celui-ci releva le vieillard que Jack avait menacé et le poussa devant lui sans trop de ménagement. De l'autre main, il défit sa queue de cheval, secouant la tête pour que ses longs cheveux blonds fussent libres dans son dos. En passant, il fit un clin d'oeil à Jack. Celui-ci ne put que rouler des yeux à nouveau. Il resta à la fenêtre et plongea une main dans sa poche, triturant nerveusement ses cartes. La moindre erreur et son camarade était bon pour des funérailles express.
Mais Barde était tout aussi confiant qu'à son habitude. Il tenait fermement le vieil homme devant lui, restant partiellement caché. De sa main libre, il abaissa son foulard. Lorsqu'il arriva enfin en plein soleil, en haut des marches, il écarta le vieil homme et fit envoler son chapeau. Bien que dans son dos, Jack savait que le bandit avait un gigantesque sourire aux lèvres. Pendant un bref instant de stupeur, tous les regards se fixèrent sur l'homme à la chevelure blonde s'agitant doucement dans le vent, dressé fièrement face à eux.
Et puis il y eut une exclamation.
« Putain de merde ! C'est un elfe, plan- »
L'homme n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Barde avait déjà commencé à chanter.
Jack y était habitué, fort heureusement, et la banque était disposée de nombreuses protections, tant et si bien que ses occupants n'étaient dans le pire des cas que partiellement affectés par la musique des elfes. Il sentit quand même les larmes lui monter aux yeux alors que son camarade psalmodiait une antique mélodie, dix fois plus vieille que ce pays. Il dut même faire un effort pour s'écarter de la fenêtre, détournant tant bien que mal le regard de son collègue. Lorsque les elfes le souhaitaient, ils étaient diablement charmants. Envoûteurs, auraient dit certains. L'état des hommes et femmes dehors, obnubilés qu'ils étaient par le chant elfique, ne faisait que confirmer la chose.
Jack vint se tenir à côté d'Ombre. Celui-ci avait la tête légèrement penchée de côté, écoutant la mélodie avec attention sans paraître être terriblement affecté. Mais difficile de le savoir, avec ce masque dissimulant son visage.
« Il ne pourra pas tenir longtemps. Six minutes au plus. Si tout va bien, ils auront fini en bas avant cela. Cela vous va ?
- Ce n'est que ce qui était prévu, répondit Ombre avec équivoque. Descendons. »
Ombre se releva avec fluidité, s'éloignant avec une certaine élégance. Jack le suivit au sous-sol sans mot dire. Ils se retrouvèrent bien vite dans un nuage de poussière qui leur irrita les poumons. C'est à peine si l'on pouvait voir Boum-boum s'affairant à tailler la pierre de son burin, avant de placer différents sachets de couleurs diverses en des endroits précis. Il en ouvrit un à un moment en maugréant, et renversa l'ensemble de son contenu devant la porte avant de tracer un schéma énigmatique au sol. Molosse se tenait un peu à l'écart, observant le travail du nain en silence.
La porte d'acier haute de deux mètres et probablement plus épaisse qu'un homme tenait encore debout, mais probablement plus pour longtemps. Des courants magiques divers la parcouraient, plus ou moins épais et de couleurs variées. Les glyphes de protection qui tenaient encore s'illuminaient de temps à autre, mais la plupart avaient déjà été brisés par Boum-boum. Certains étaient noirs, comme s'ils avaient explosé, et étant donné les flammèches encore présentes dans la barbe du nain, Jack ne doutait pas que celui-ci avait encore fait valoir son surnom. Mais ils étaient pressés, et faire sauter un glyphe était parfois le moyen le plus rapide de s'en débarrasser.
Boum-boum leur jeta à peine un regard avant de reprendre son ouvrage.
« Je suppose que la tafiole fait son spectacle en haut ?
- Barde chante, oui. Bientôt fini ?
- Si tu fermes ta gueule, ça ira plus vite. »
Jack hocha simplement la tête. Boum-boum était encore plus irritable et insupportable que d'habitude lorsqu'il travaillait, mais il n'en restait pas moins l'un des meilleurs sapeurs nains que Jack avait pu rencontré. Il était prêt à accepter ce genre de remarques pour peu que le nabot fasse son boulot. Et il le faisait, c'était sûr.
Aussitôt qu'il eut terminé son étrange diagramme, il craqua une allumette et beugla en appelant Molosse. Le colosse ne se fit pas attendre et vint se poster au côté du nain, encore plus ridicule comparé à la masse à ses côtés, plus grande que la porte et effleurant le plafond de son chapeau. Boum-boum alluma la poussière au sol et recula précipitamment. Molosse se couvrit simplement le visage d'un bras.
Trois secondes de brasillements. Puis chaque glyphe encore intact se brisa, qu'il soit inscrit dans la pierre ou tracé dans le métal, libérant son énergie en explosant. Le feu de la détonation brûla les yeux de Jack à travers ses paupières closes. Il devint sourd au même moment, mais cela ne dura que quelques secondes, le temps qu'il retrouve la vue. Le son revint lui aussi, un peu plus tard, accompagné de ce vrillement caractéristique, signe que ses tympans étaient mécontents du traitement qu'il leur faisait subir. Face à lui, malgré sa vision encore un peu trouble, il put reconnaître Molosse tenant la porte de métal encore brûlante qui s'était effondrée vers eux. L'air de rien, Molosse la déposa à sa gauche en poussant simplement un grognement d'effort. Jack s'avança vers lui en titubant un peu.
« Merci, Molosse. Récupère ton fusil et couvre l'arrière. Ne tire que si nécessaire, ok ? »
Hochement de tête. Jack fit une tape dans le dos de Molosse et chercha Boum-boum du regard. Il le trouva bien rapidement, allongé au sol en train de se marrer. Faire exploser les choses le rendait toujours un peu hystérique. Content qu'il se portât bien, Jack le laissa à son délire et alla plutôt retrouver Ombre. Ce dernier avait déjà passé l'accès désormais béant du coffre de la banque, ignorant la fumée et les flammes magiques s'éteignant les unes après les autres, faute de combustible adapté. Jack le rattrapa en quelques pas rapides.
La salle était semblable à bien d'autres que Jack et sa bande avaient déjà « visitées ». Contre les murs, du sol jusqu'au plafond, des centaines de boîtes de dépôt, métalliques et noires comme la nuit, chacune dotée de serrures complexes et de protections magiques mineures. Une grande table au centre de la pièce était recouverte de piles de billets méticuleusement empilés. Mais même si les coffres pouvaient aisément être ouverts par Boum-boum (parfois au risque d'en détruire le contenu, hélas) et même si l'argent à portée de main était un bonus évident, ce n'était pas ce qui les intéressait. C'était quelque chose de plus anodin, en apparence.
En face de l'entrée, de l'autre côté de la table, un bout de mur était spécifiquement laissé à nu. Dessus, on avait gravé le blason de la banque : H&G au centre d'un écu bordé de lauriers, avec d'un côté un dragon héraldique et de l'autre une licorne. Le tout était en prime peint en vert et surligné d'or. C'était très pompeux et un rappel évident au Vieux Pays, mais cela avait un cachet que les plus grosses fortunes appréciaient aussitôt.
Bien entendu, la présence du blason dans les coffres était assez curieuse, étant donné qu'il prenait une place précieuse et n'était vu que par un nombre extrêmement faible de clients. Les employés n'y portaient aucun intérêt, tant et si bien que ce dessin luxueux était une énigme pour les rares personnes qui en connaissaient la présence mais n'en comprenaient pas l'utilité réelle.
Ce qui n'était visiblement pas le cas d'Ombre. Il avait contourné la table et, après avoir effleuré la gravure du bout des doigts avec quelque chose qui ressemblait à du respect, il tira la tige métallique récupérée plus tôt sur le directeur et l'inséra en plein centre du blason, dans l'esperluette. La fente était quasiment imperceptible, même de près. Il poussa le morceau d'acier biscornu avec précaution en le faisant tourner avec lenteur, prenant soin de ne pas trop forcer. Jack se posa contre les boîtes de dépôt à sa gauche et le regarda travailler pendant quelques secondes. Il finit par sortir son paquet de cartes et se mit machinalement à les mélanger.
« Ne devriez-vous pas aller aider vos associés plutôt que de rester là sans rien faire ? »
Le ton était posé mais la forme ne laissait aucun doute sur les sentiments d'Ombre à l'égard du bandit. Celui-ci se retint de sourire avant de répondre tranquillement :
« Boum-boum s'est déjà remis et s'occupe des billets. Il n'y a pas besoin de deux paires de mains pour un tel travail. »
Il ne mentait pas. Le nain était occupé à remplir un sac en toile de jute de l'argent sur la table tout en chantonnant, mais même si la somme était loin d'être ridicule, un seul sac suffisait largement à la contenir toute entière. Ce n'était qu'une ville assez modeste, au final, ce qui expliquait ce butin assez maigre étant donné les risques qu'ils prenaient. Enfin, s'ils s'étaient arrêtés à cette salle.
« Et vos camarades en haut ? relança Ombre, désireux de se libérer de la présence de Jack. Je croyais que c'était votre travail de vous inquiéter.
- Oh, je ne m'inquiète pas pour Molosse, soyons honnêtes. Et Barde... Le salaud a plus de vies qu'une portée de chatons qui vient de naître. Excusez le langage, mais bon.
- Donc si j'ai bien compris, vous êtes le seul à ne servir à rien. »
Jack eut un grand sourire. Ombre était toujours concentré sur son ouvrage, mais il ne pouvait rater l'expression rayonnante du voleur, même sous le foulard qu'il portait toujours – par habitude plus que par nécessité. Il avait réussi à briser pour de bon la façade ridicule de l'individu masqué. Certes, il se faisait insulter au passage, mais c'était le moindre de ses soucis. Il continua à battre ses cartes en sifflotant. Après quelques secondes, Ombre reprit :
« Vraiment ? Pas de réponse à cela ?
- Je croyais que vous disiez cela pour me blesser, pas sincèrement. Pour quelqu'un doté de vos talents, j'aurais cru que mon manège était évident. Mais j'ai dû me tromper. »
Ombre s'arrêta. Le blason luisait désormais. Si l'on plissait les paupières juste comme il fallait, on pouvait presque discerner un rectangle lumineux grand comme un homme entourant le sigle... L'employeur de Jack se tourna vers celui-ci et pencha la tête de côté sans rien dire. Jack lui jeta un coup d’œil avant de tirer une carte d'un air nonchalant. Sept de carreau. Il remit la carte dans le paquet, mélangea et coupa plusieurs fois en quelques mouvements rapides, puis piocha à nouveau. Cinq de trèfle. Il fit une brève moue avant de se redresser et de s'étirer.
« Alors, vous n'avez toujours rien vu ? demanda-t-il.
- Non.
- Même en regardant... différemment ? »
Jack pouvait deviner le plissement des yeux sous le masque noir. Avant qu'Ombre ne puisse ajouter quoique ce soit, l'écho de plusieurs coups de feu se fit entendre. Jack porta la main à son arme à sa ceinture par réflexe mais se retint de dégainer. Quelques instants plus tard, Barde et Molosse déboulèrent à toute vitesse dans la salle. Barde tenait son chapeau dans la main gauche avec un air peiné.
« Tout va bien ? demanda Jack.
- C'est... c'est terrible, murmura Barde dans un souffle, le chapeau entre ses mains.
- Quoi donc ?
- Mon chapeau... Ils ont troué mon chapeau ! »
Barde leva l'objet en question bien haut. On pouvait effectivement discerner un trou, en travers du couvre-chef. Quelques centimètres plus bas et Barde n'aurait plus été de ce monde. Il s'en tirait de peu, comme toujours. Il avait encore une fois dû abuser de son pouvoir. Jack secoua la tête, habitué à ce genre de choses de la part de son subordonné.
« On t'en rachètera un encore plus joli. Rien d'autre ?
- Molosse a pris une balle je pense.
- Vraiment ? Fais voir. »
Avec une certaine réticence, Molosse se laissa faire et désigna du doigt une entaille sur son avant-bras. Le manteau comme les bandages en-dessous avaient été déchirés, mais la plaie était en elle-même superficielle. Jack tapota le bras de Molosse. Le colosse en avait vu d'autres, et des bien pires. Mais il ne pût s'empêcher de demander :
« Ça ira pour la suite ? Tu te sens d'attaque ? »
Molosse se contenta de grogner avant de hocher la tête. Bien sûr que Molosse était d'attaque. Molosse était toujours d'attaque. Jack se retourna vers Ombre.
« Bon, eh bien, nous sommes prêts. Vous pouvez ouvrir la porte.
- Bien. En avant. »
Ombre se retourna vers le blason, et, dans un dernier déclic, enfonça la tige métallique jusqu'au dernier cran. Le dessin s'effaça en quelques instants alors que le rectangle s'illuminait complètement, aveuglant presque les cinq pilleurs de banque. Le plus dur restait à venir.
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